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Campagne électorale : A vos marques, prêts...
actuel n°117, vendredi 18 novembre 2011
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La campagne pour les élections législatives anticipées du 25 novembre s'est ouverte samedi avec, en toile de fond, des candidats apparemment peu motivés et des soupçons d'irrégularités.


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Toujours drapé dans les habits de chef du gouvernement, Abbas El Fassi a donné le coup d'envoi d'une campagne électorale bien terne. A Fès, ce dimanche 13 novembre, le secrétaire général du parti a été contraint de faire allégeance à Hamid Chabat, qui apparaît aujourd'hui comme le véritable patron de l'Istiqlal.

Après un déjeuner somptueux dans la villa tout aussi somptueuse du maire de Fès, le bureau politique au complet s'est rendu à la salle du 11 janvier où El Fassi a donné le coup d'envoi de la campagne électorale. Il s’est appliqué au passage à brocarder le G8, qualifié de « ratatouille » politique, et le PAM, accusé de jouer le rôle du fameux FDIC créé par Réda Guédira, le conseiller de Hassan II, et qui avait plombé l'avenir politique du pays.

Exécutant poussif des desiderata du véritable maître des lieux, Abbas El Fassi s'est rapidement éclipsé pour laisser place à un Chabat toujours aussi sûr de lui. Sous les applaudissements d'une salle archicomble dont on ne distingue ni les véritables militants ni les baltajias payés grassement par le maire de Fès, Chabat n'a pas failli à ses habitudes.

Entouré sur scène de l'essentiel des poids lourds du parti, dont Adil Douiri et Nizar Baraka, le maire de Fès a énuméré les fléaux qui minent le Maroc, mais aussi les défis qu'il croit utile de relever. Formules choc, accusations à l'emporte-pièce et menaces de chaos : « Allez jeunesse du pays, sauvez le Maroc des nihilistes » ou encore « nous devons immoler le PAM, sinon c'est le PAM qui nous sacrifiera » !

 

Un discours de vainqueur

La veille à Rabat, Benkirane haranguait ses troupes. Le chef des islamistes n'a pas attendu le démarrage de la campagne pour mettre tout en œuvre afin de se défaire du costume étriqué du super candidat d'un parti d'opposition, pour se glisser dans celui de l'homme d'État qui est déjà aux commandes.

A cette fin, son entourage ne cesse de le présenter comme un visionnaire à qui l'environnement géopolitique arabe donne raison. Le pouvoir politique ne s'use que si l'on ne s'en sert pas, et les islamistes comptent bien s'en servir à satiété.

Les militants du PJD ont eu donc droit à un véritable discours de vainqueur : « Nous avons toutes les chances d'être premiers aux législatives du 25 novembre pour une raison très simple, nous représentons cet espoir dont les Marocains ont tellement besoin. » Car le Royaume est, selon lui, dans une situation critique. Entouré de l'ex-maire de Tanger, Samir Abdelmoula, et de l'ancien juge Jaâfar Hassoune, Benkirane a enfoncé le clou : « Pour nous, le roi représente deux choses essentielles, un symbole pour tout le monde et une dimension politique. Pour ce qui est du symbole, il est pour nous sacré et personne ne pourrait y toucher, mais en ce qui concerne la politique, je pense que nous avons notre mot à dire. »

D'une manière générale, le week-end fut  placé sous le signe de sorties ciblées telles que celles de Aziz Akhannouch venu expliquer aux habitants des douars périphériques de Tiznit qu'il « ne laisserait passer aucune occasion pour contribuer à l'amélioration des conditions de vie de ces paysans qui souffrent d’un manque d'eau et d'infrastructures de base ».

Akhannouch n'a pas hésité au passage à tancer sévèrement les élus en place, notamment sur la question de la moralisation de la vie publique. Quant aux partis socialistes, ils ont préféré laisser leurs candidats faire cavalier seul, resservant à satiété les mêmes promesses de la gauche.

 

Sortir le pays de la crise ?

Si bien que la campagne électorale se résume à une joute de gladiateurs où les responsables de parti ont tendance à se référer exclusivement à la compétition permanente qui les oppose au lieu de se focaliser sur des programmes. Une politique spectacle qui voit des responsables de premier plan tel Benkirane, condamnés à jouer de leur charisme quand ils devraient d'abord expliquer aux Marocains ce qu'ils comptent faire pour sortir le pays de la crise.

Paradoxe purement marocain : même si le scrutin de liste devrait inciter les électeurs à voter plutôt pour des partis que pour des candidats, la personnalisation joue à fond, et ce, au détriment des idées. A Fès, c'est Chabat qui fait courir les gens et non pas l'idéologie de l'Istiqlal.

Ce système a été poussé si loin qu'il n'y a même plus de meetings pour favoriser la mobilisation et la participation politique. Or, réduire la campagne à quelques slogans racoleurs, repris par des médias en manque d’inédit, ne fait guère avancer le débat.

D'autant plus que d'inquiétantes rumeurs faisant état d'escadrons de femmes distribuant des billets à tout va laissent présager un cru 2011 au Parlement avec son lot de voyous, de truands et de trafiquants en tous genres.

Abdellatif El Azizi

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Les circonscriptions de la mort

Les ténors des partis vont s’affronter dans des villes symboliques. Petit tour du Maroc des circonscriptions les plus chaudes.

 

Fès, Super Chabat

A Fès, les deux circonscriptions Fès Nord et Fès Sud font l'objet d'âpres batailles entre les milices de Chabat. Ce dernier promet de rafler les quatre premières places à Fès Chamalia. Il aura fort à faire avec l'ingénieur du PJD, Omar El Fassi, qui jouit d'une bonne réputation au sein des couches populaires de la région.

Au sud, c'est Ahmed Réda Chami qui peinera à se positionner devant le candidat du PAM, Rachid El Faïk, un ancien topographe devenu milliardaire, qui a ses entrées dans la vieille médina. « Malgré sa probité exemplaire et une bonne réputation, Chami cible essentiellement les intellectuels et autres membres de la société civile fassie, or c'est malheureusement cette classe qui boude les urnes », rappelle Abdelmajid Gouzi, directeur d'un journal régional de Fès. On retrouve également les rnistes Hassan Chahbi et Ahmed Laraichi, ainsi que Hamid El Mernissi, transfuge du PAM qui a rejoint l’UC.

 

Salé, Le fief des islamistes

Salé a toujours représenté un enjeu de taille pour les islamistes. C'est le fief d'Al Adl Wal Ihsane, et le PJD y a aussi ses entrées. Dans cette circonscription, l'opposition islamiste ne s'est jamais empêchée d'entrer dans le jeu législatif. C'est l'une des raisons pour lesquelles Abdelilah Benkirane a jeté son dévolu sur Salé.

Sur les milliers d'adhérents PJD de la circonscription, on peut imaginer que la majeure partie appuiera son chef. Sans compter que la ville reste marquée par un conservatisme de bon aloi. C'est d'ailleurs sur ce terrain que se battra également le candidat de l'Istiqlal Younes Sibari, le directeur de la Chambre d'artisanat.

Quant au poids lourd du Mouvement populaire, Driss Sentissi, il revient sur la scène avec l'assurance du soutien des solides réseaux qu'il est arrivé à tisser dans la ville. Le PAM a préféré lancer un jeune, Rachid Abdi, bardé de diplômes décrochés à l'étranger. Les socialistes de l'USFP ont mis dans la course un membre du bureau politique de sexe féminin, Fatima Mouden.

 

Agadir, Le cÅ“ur à gauche

Nul doute que la bataille d'Agadir se révélera une des plus animées des législatives. Côté USFP, le vainqueur, sauf cataclysme électoral, sera l'indétrônable Tariq Kabbage. Bien que la circonscription d'Agadir Ida Outanane annonce une bataille à la mesure des poids lourds des têtes de listes locales pour les quatre postes à pourvoir.

L’actuel président de la commune urbaine de la ville, Tariq Kabbage, aura fort à faire avec le député sortant Aissa Mkiki du PJD. Alors que Abdellah Aber du RNI, qui conduit la liste de son parti, s'oppose au puissant homme d'affaires Saïd Skalli qui roule pour le MP. A priori, la droite semble plutôt vulnérable sur ce territoire détenu depuis 1998 par la gauche.

 

Tanger, PAM versus PJD

Pour l'heure, tandis que le PJD a reconduit Najib Boulif, l’un des économistes du parti les plus en vue, et qui semble bien parti pour rempiler, le PAM a préféré faire confiance à l'actuel maire de la ville, Fouad Omari. Celui-ci compte bien mettre à profit le bilan positif de ses quelques mois à la tête de la mairie pour appeler les Tangérois à voter PAM.

Au niveau de la capitale du détroit, les pronostics restent difficiles même si le parti de la lampe a cartonné en 2007 en réussissant le tour de force de rafler la moitié des sièges lors des législatives. Surtout avec l'entrée en lice de candidats comme Mohamed Zemmouri, issu de l’Union constitutionnelle, mais qui est soutenu par ses alliés de l’Alliance pour la démocratie.

 

Mohammédia, La poule aux Å“ufs d'or

A Mohammédia, les trois sièges que compte cette circonscription font saliver beaucoup de monde en raison d'enjeux économiques et politiques énormes. Le poumon économique du Grand Casablanca a séduit Saâd Eddine El Othmani, l’ancien secrétaire général du Parti justice et développement, Mohamed M’Fadel, l’actuel président du conseil de la ville de Mohammédia, qui roule pour le Parti authenticité et modernité, et Abdelhamid Jmahri, membre du bureau politique de l’Union socialiste des forces populaires et directeur de publication du quotidien Al Ittihad Al Ichtiraki. On retrouve également en ordre de bataille Mohamed Atouani, ancien président du conseil de la ville de 2003 à 2009, du Rassemblement national des indépendants, et Ouahid Jamaï du parti de l’Istiqlal.

 

Marrakech, Les femmes d’abord

Les femmes sont-elles des hommes politiques comme les autres ? Une atmosphère tonique flotte autour des circonscriptions de Marrakech depuis que les femmes candidates ont ravi la vedette aux caciques de la région. Pas moins de sept candidates sont en course dans la cité ocre.

Il y a bien entendu l’incontournable mairesse de la ville, Fatima Zahra Mansouri, qui défend les couleurs du PAM au niveau de la circonscription de Sidi Youssef Ben Ali, secondée par une autre pamiste, la présidente du conseil provincial de Marrakech, Jamila Afif, qui se bat pour décrocher la première place à Guéliz. Quant à Hassania Rouissi, elle défend les couleurs de l’Alliance marocaine pour la démocratie à Ménara. Sans oublier Zoubida Zaghloul qui se présente dans la circonscription de Chichaoua au nom du PRV.

Abdellatif El Azizi

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Les partis se disputent l’islam

Les joutes verbales islam/laïcité qui enflammaient les débats sur la réforme constitutionnelle n’ont pas été renouvelées en campagne électorale.

Nous sommes dans le centre de conférences de Skhirat, au cœur de la précampagne électorale. Les poids lourds du parti font leur entrée sous les ovations nourries de l’assistance. Puis un fqih est invité à inaugurer la rencontre avec la psalmodie coranique. On se croirait dans un meeting du PJD, sauf qu'il s’agit d’un événement du RNI. Et ce clin d’œil à la religion est loin d’être fortuit. D’autres formations, toutes tendances confondues, font de même en adoptant ce qu’on appelle désormais le « référentiel islamique ». Une tendance est née.

 

Paraphrase de la Constitution

Construction de mosquées, augmentation des salaires des imams, reconsidération du rôle du département des Habous, rajeunissement du conseil des oulémas, ou encore redynamisation des valeurs « authentiques », sont autant de promesses faites par les formations politiques de gauche comme de droite.

Dans leurs dépliants de campagne, les partis mettent le paquet sur la religion. Ainsi, dans la présentation de son projet « démocratique et moderniste authentique », le G8 met l’accent sur « l’importance symbolique et spirituelle du référentiel islamique ».

La Koutla démocratique va, elle, jusqu’à paraphraser la Constitution. « [L’alliance] demeure attachée à l’islam en tant que composante essentielle de l’identité marocaine et dans laquelle se fondent les affluents arabe, africain et amazigh », lit-on dans la plateforme commune du bloc.

Sur le volet religieux, les formations politiques jouent toutes la même musique. Et si le PJD, l’Istiqlal et le RNI ont clairement cité le référentiel islamique dans leurs programmes, d’autres formations comme le PPS, l’USFP ou encore le MP l’ont fait indirectement en se contentant d’adhérer au référentiel islamique dans les déclarations communes de leurs alliances respectives, sans le mentionner sur leurs tracts. Reste que sur les questions sociétales les plus épineuses, directement liées à la religion, tels que les droits économiques de la femme, la législation sur l’alcool ou encore la loi sur l’avortement, les partis restent muets.

Evasifs, dans le meilleur des cas. « Il sera temps d’aborder les libertés individuelles lorsque le Parlement votera les lois organiques », estime Abdelouahed Souhail au PSS qui considère que le Maroc a d’autres priorités. Sur ce registre, le PJD prend une longueur d’avance en s’opposant très clairement à la parité dans l’héritage ou encore à la légalisation de l’alcool. Mais d’autres questions, tels le port du voile, la mixité sur les plages ou encore l’avortement, suscitent des réactions très ambiguës au sein des partis.

Le chercheur Mohamed El Khalfi, secrétaire général de la jeunesse du PJD, reconnaît que son parti ne fait plus exception en se référant à l’islam dans son discours et son programme. Il présume que « c’est probablement pour faire de la concurrence au PJD que les autres partis adoptent son discours ». Ce dont il est toutefois certain, c’est que « cette tendance montre clairement la faiblesse et l’impasse étroite dans laquelle se trouvent les chantres de la laïcité… minoritaires dans la société marocaine ».

 

Exit la liberté de conscience ?

Assistons-nous vraiment à la fin du débat sur la liberté de conscience au Maroc ? D’aucuns estiment que cette appropriation par les politiques du référentiel religieux émane davantage d’une volonté d’aller caresser les électeurs dans le sens du poil, en vue de rafler le maximum de sièges, plutôt que de s’aventurer sur le terrain miné de la religion et de l’identité.

Pourtant, la liberté de conscience a failli être intégrée dans la Constitution. Les débats s’étant déroulés à huis clos, il est difficile de savoir qui a été derrière cette proposition. Il n’empêche qu’il existe actuellement un courant – tout au moins au sein de la société civile – qui considère que la reconnaissance de la liberté de conscience n'affecte en rien l’identité marocaine puisque la non-référence au caractère religieux de l’Etat n’est pas un reniement de sa foi. Mais ce ne sera pas retenu pour le moment.

Ali Hassan Eddehbi

L’islam ou le déluge. Acte 2.

L’été dernier, Abdelilah Benkirane, secrétaire général du PJD, en avait appelé ouvertement au roi afin que le projet de Constitution soit remis aux partis avant qu'il ne l'entérine, prévenant que si l'identité et le référentiel islamique n’étaient pas pris en compte, le PJD voterait « non » à la Constitution. De plus, le Mouvement unicité et réforme avait menacé d’organiser une grande manifestation nationale pour que la liberté de conscience ne soit pas mentionnée dans la loi suprême.

Côté syndicat, la très forte UMT avait aussi mis en garde contre le péril de la laïcisation de l'Etat et de l'affaiblissement de son appartenance culturelle et islamique, représenté par l'expression « liberté de conscience ». Quelqu’un a-t-il un autre avis ?


Argent sale et irrégularités, La culture du bakchich

Taïb Cherkaoui est bien décidé à traquer les ripoux des urnes alors que les candidats indélicats redoublent d'ingéniosité pour distribuer l'argent.

L'Intérieur réussira-t-il à traquer de manière effective les ripoux des urnes ? En tout cas, « la police des élections » (composée d'agents des RG et de la DGST, entre autres), mise en place par Taïb Cherkaoui, aura fort à faire.

Le premier candidat à la prison est déjà tombé entre les mains de la justice. Il s'agit d'un candidat à la circonscription de Sidi Slimane, le fief de Abdelwahed Radi, qui est talonné de près par Ismaïl Alaoui, le doyen et ex-patron du PPS. Le candidat a été pris la main dans le sac avec un montant de 80 000 dirhams qu’il était en train de distribuer. Il a été présenté à la justice le lendemain de son arrestation.

Le reste des irrégularités va de la distribution de bons pour des sacs de ciment à l’utilisation de véhicules de l’Etat en passant par des médecins d’hôpitaux qui opèrent des patients gratuitement.

Budget «underground» Et pour les candidats ripoux, c'est peut-être la dernière occasion de devenir député en payant grassement des électeurs prêts à se vendre au plus offrant. Pratiques qui devraient complètement disparaître avec l'arsenal des mesures répressives contenues dans la nouvelle Constitution mais que tout le monde n'a pas encore parfaitement intégrées.

Du coup, beaucoup de candidats indélicats emploient presque tous les moyens à leur disposition pour atteindre le but tant convoité. De mémoire de journaliste, le budget électoral « underground » des candidats est le plus important jamais vu dans l’histoire des élections au Maroc.

Le budget réel est fonction des ambitions de chacun. Résultat, les chances que l’argent noir (dont la caractéristique principale est qu’il échappe au fisc et aux autorités policières) soit utilisé pour acheter des voix sont fortes car les ripoux des urnes, qui sévissent toujours dans plusieurs régions, sont passés maîtres dans l’art du camouflage. Pour le cru 2011, c’est le recours à une armée de femmes, grassement rémunérées, qui permet d’acheter des voix dans l’anonymat des foyers.

A.E.A.


La contre-campagne des boycotteurs

Tandis que partis et autorités appellent à une participation massive, les boycotteurs unis autour du M20 appellent les Marocains à ne pas se rendre aux urnes.

Le front des boycotteurs n’a jamais été aussi large et déterminé que pour ces dernières législatives. Outre les jeunes du 20-Février, plusieurs partis politiques comme Annahj, le PSU, le PADS ou encore les islamistes tolérés mais non reconnus d’Al Adl Wal Ihsane préparent leur contre-campagne électorale.

Ces derniers ont pour la première fois officiellement appelé au boycott en émettant un communiqué, alors qu’habituellement les adlistes ne donnaient pas ouvertement de consigne de vote à leurs membres.

Des organisations de Marocains résidant à l’étranger ont rejoint ce front, mais pour d’autres raisons. Le Forum civil des Marocains d’Europe refuse par exemple le vote par procuration mis en place par le ministère de l’Intérieur.

D’autres encore, de simples citoyens, détournent les campagnes des partis et les vidéos appelant à la participation comme ce jeune qui a posté une vidéo « Votez pour le parti des ânes » ! Argument des boycotteurs : « Les réformes sont de la poudre aux yeux et ces élections ne serviront qu’à crédibiliser la propagande d’un système non démocratique. »

 

Saisie de tracts

Propulsé première force d’opposition du Royaume, le 20-Février a entamé depuis plusieurs semaines sa campagne en organisant des manifestations appelant au boycott dans plusieurs villes et campagnes. « Le 20-Février milite pour une monarchie parlementaire et la séparation des pouvoirs, ce n’est toujours pas le cas avec la nouvelle Constitution.

Les partis n’ont pas renouvelé leurs élites et le Makhzen a toujours recours aux vieilles méthodes, ce qui ne crédibilise pas les institutions. A quoi bon voter dans ce cas ? », explique Hosni Al Mokhliss, membre de la coordination Casablanca du M20. Si l'on en croit ses militants, les appels au boycott ont valu au mouvement  des intimidations et une série d’arrestations suivies d’interrogatoires dans plusieurs villes.

« L’Etat veut à la fois un climat serein à la veille des élections mais ne souhaite pas non plus que notre campagne de boycott ait un grand impact », analyse Hosni. Les partisans d’Annahj Addimocrati ont, eux, été surpris  par la saisie, lundi 14 novembre, d’une dizaine de milliers de tracts appelant au boycott. Selon un communiqué d’Annahj, la police s’est rendue à la gare CTM des villes d’Oujda, Fès, Meknès, Al Hoceima, Tanger , Larache, Taza pour saisir des colis envoyés par le parti à ses sections locales sur « ordre du procureur », peut-on lire.

 

Boycotter pour démocratiser

« Ce n’est pas la première fois que des militants sont malmenés ou que l’on nous empêche de nous exprimer. Ce fut déjà le cas en 2002 et en 2009 où des militants ont été présentés à la justice. Je m’attends même à une recrudescence des arrestations et des intimidations lors de la campagne », explique Abdellatif Zeroual, membre du secrétariat national d’Annahj.

Malgré ce militantisme actif, la voix des boycotteurs n’est pas très audible. Les « intimidations » l’expliquent en partie. Par ailleurs, une partie de l’opinion publique estime que participer au scrutin va au moins barrer la route aux élus pourris.

« Prôner le changement de l’intérieur est un discours de partis politiques qui a montré son échec. Nous pensons qu’au contraire, c’est en boycottant que l’on participera au changement démocratique. Sans avoir la réalité du pouvoir, comment les partis comptent-ils gouverner ? », rétorque Al Mokhliss.

Si certains voient dans le boycott une position stérile, les boycotteurs, eux, estiment que la simple abstention ne suffit pas. En boudant le scrutin, ils misent sur la pression de la rue pour arracher plus de concessions à l’Etat.

Zakaria Choukrallah


Dessine-moi un parti

Même si la campagne a débuté timidement le 12 novembre, les candidats essayent de profiter pleinement de leur emblème, en le plaçant au cœur de leur communication.

Trente-trois symboles ont été attribués aux partis pour les listes de candidats au scrutin du 25 novembre. Le recours aux signes remonte aux législatives du 27 septembre 2002 et certains sont les emblèmes historiques des partis traditionnels.

Ces symboles ont été adoptés dans les listes électorales après le retrait des couleurs utilisées avant 2002, à l’époque du mode de scrutin uninominal. Les partis de droite avaient alors choisi la couleur bleue comme symbole, le Parti socialiste utilise toujours le rose, le Parti communiste et l'extrême gauche le rouge et, enfin, les écologistes, le vert.

Les symboles attribués aux partis ont été octroyés conformément à l’arrêté du ministre de l’Intérieur du 28 octobre 2011, sur la base de la loi organique relative à la Chambre des représentants.

Le Parti de la justice et du développement a conservé le symbole de la lampe tout comme le Rassemblement national des indépendants, la colombe, ou l’Union constitutionnelle, le cheval. Même les partis comme le PSU, le CNI et le PADS qui boycottent les élections, ont gardé leurs symboles.

D’autre part, il y a les partis récemment créés ou issus d’une scission comme c’est le cas des mécontents de la fusion avec le PAM. Ainsi, Al Ahd Addimocrati garde le symbole de la voiture mais avec un fourgon cette fois-ci.

Le Parti de l'environnement et du développement durable opte pour le symbole du cerf, tandis que le Parti démocrate national adopte un parapluie comme emblème du parti.

Certain partis se disputent le même symbole. Ainsi, le Parti Annahda, qui a inscrit dans la liste du ministère de l’Intérieur le signe du coq, partage ce signe avec un nouveau parti en instance de création, le Parti populaire marocain en l’occurrence.

Même si la campagne a débuté timidement le 12 novembre, les candidats essayent de profiter pleinement de leur symbole en effectuant par exemple des visites de quartier à cheval ou dans un véhicule ornés de l’emblème de leur parti.

Mohamed El Hamraoui


Des élections transparentes ?

Ils sont chargés d’observer la transparence et la légalité des élections législatives du 25 novembre. Si leur tâche n’a pas toujours été facile, les observateurs devraient, cette année, jouir d’une marge de manœuvre sans précédent.

L'un des textes de loi que le gouvernement et le Parlement se sont empressés de finaliser et de promulguer depuis le vote de la nouvelle Constitution concerne l'observation des élections.

Et si les associations consultées ont regretté que leurs remarques n’aient pas toutes été intégrées, ce texte a d’abord le mérite de combler un vide juridique. Car jusqu’à présent, l’observation des élections par des représentants d’organisations neutres n’était pas réglementée par le code électoral.

Pour la première fois, un comité ad hoc, la « Commission spéciale d'accréditation des observateurs des élections » a accrédité seize instances nationales mais aussi internationales, ayant mandaté environ 4 000  observateurs. Ainsi, quatre ONG internationales ont été autorisées à surveiller le déroulement des législatives. D’autre part, une délégation de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe devrait également les observer.

Mais le changement le plus important dans l’observation des prochaines élections, c’est la liberté dont devraient jouir les observateurs. Ainsi, Kamal Lahbib, coordinateur du Collectif associatif pour l'observation des élections – qui regroupe des dizaines d'associations et représente près de 3 000 observateurs sur les 4 000 accrédités – explique que « la loi est claire : nos observateurs sont libres de se déplacer sur l’ensemble du territoire et d’observer n’importe quel bureau de vote ». Il y a de la satisfaction dans sa voix, mais aussi une pointe de défi.

 

Observateurs « autorisés »

Il faut dire que les observateurs du collectif se sont heurtés à maintes reprises, lors des législatives de 2007 ou des communales de 2009, à la mauvaise volonté des autorités ou des élus locaux qui « n’apprécient pas forcément que des observateurs rentrent dans les bureaux de vote ».

Ces derniers sont souvent accueillis par des « vous n’êtes pas autorisés » ou encore des « nous n’avons pas été avisés », raconte Kamal Lahbib avant de commenter : « Comme ce n’était pas réglementé, il fallait que le ministère de l’Intérieur envoie des listes d’observateurs ‘‘autorisés’’ aux préfectures concernées. »

Heureusement, certains élus locaux ne s’arrêtaient pas aux formalités, concède le coordinateur avant d’ajouter « cela a néanmoins causé beaucoup de perturbations en 2002, 2007 et 2009 ». Le collectif militait donc depuis 2002 pour la régularisation de l’observation des élections.

Et cette année, c’est le comité de coordination du collectif qui décide du placement de ses 3 000 observateurs – qui pourront visiter les bureaux de vote de leur choix – en fonction de leur position géographique, et afin de « couvrir » les zones urbaines ainsi que les régions rurales, même enclavées.

« Nous mettons davantage d’observateurs dans des zones où les enjeux électoraux – et partant, les risques de dérapage – sont plus importants », commente Lahbib qui explique que les zones sensibles « sont les zones à fort potentiel économique : Agadir, Fès, Tanger, etc. » Les zones où les élus et leurs soutiens sont davantage tentés de recourir à la corruption.

Malgré toutes ces innovations, peut-on pour autant pronostiquer une observation complètement libre des législatives ? « Difficile à dire », répondent les observateurs interrogés, qui ne veulent pas se risquer à faire des prédictions. Réponse le 25 novembre.

Amanda Chapon


L’étrange histoire de Jaâfar Hassoune

Harcelé par le pouvoir, l’ancien magistrat est en passe de devenir une icône nationale. Pour le moment, il est surtout un citoyen victime d’abus de pouvoir.

La campagne électorale a démarré samedi 12 novembre. Le PJD organise une rencontre à cette occasion et en profite pour présenter ses candidats et aussi ses nouvelles recrues. D’entre tous, Jaâfar Hassoune était la véritable star. Un an après la vive polémique liée à sa radiation du cycle de la magistrature au cours de l’été 2010 – pour manquement à l’obligation de réserve –, l’homme, qui comptait se faire oublier, est allé se présenter aux élections sous la bannière du PJD à Taroudant.

Mais se voit interdit de se présenter par une décision du gouverneur local ! Réponse du berger à la bergère : le PJD l’accueille en fanfare dans son secrétariat général, plus haute instance du parti. Le magistrat rebelle explique ainsi son choix : « Nous sommes tous les deux traqués par l’Etat et les autorités. » Le ton est donné.

 

Héros malgré lui

« Tous les indices confirment que je suis persona non grata… Je ne sais pas quelle est la raison de ce harcèlement », se demande Jaâfar Hassoune. Discret de nature, il assure n’avoir jamais voulu se mettre à contre-courant de l’Etat ou du régime, mais que c’est la tournure des événements qui l’a acculé à pareille posture.

« Je subis ce que je subis, peut-être parce qu’on a peur de la crédibilité d’une personne qui ne fait pas de complaisance et appelle un chat un chat », martèle-t-il. Invoquant le caractère infondé de son interdiction, l’éminent juriste explique qu’en vertu de la loi, les magistrats « ne peuvent se présenter aux élections qu’une année après la cessation d’exercice de leur fonctions ».

Ayant été suspendu le 19 août 2010, la cessation d’exercice a été effective à partir de cette date. « Ma radiation en décembre dernier n’a fait que confirmer un état de fait », justifie l’ancien président du tribunal administratif de Marrakech. Et pour ne pas trop nous noyer dans les méandres de la terminologie juridique, il avance, en substance, que « l’application des textes à la lettre n’a jamais été le souci de l’administration ». « Ce sont des considérations purement politiques qui ont conduit à essayer de jouer sur les nuances juridiques », poursuit-il.

 

La justice, sa bataille

Sachant pertinemment que l’affaire est extra-juridique, il va quand même interjeter recours contre la décision de son interdiction. En vain ? « Notre justice étant ce qu’elle est, on ne peut espérer mieux… une justice déléguée, sous pression, voire même d’instructions ».

Qui est mieux placé que lui pour avancer un tel constat ? Il va même jusqu’à prédire qu’après ses multiples mésaventures, « aucun magistrat ne prendra plus le risque d’être intègre et impartial ». Ce n’est pas par pessimisme qu’il l’affirme mais plutôt en se basant sur « les indices actuels qui laissent croire que la réforme tant espérée de la justice ne serait pas pour bientôt ».

De sa longue expérience judiciaire, et citant l’exemple de Rachid Niny ou encore celui de l'hebdomadaire Al Michâal, il conclut : « Dans les grandes affaires, le juge n’est pas encore maître de son destin. » Des propos très francs qui ressemblent beaucoup aux slogans brandis par les jeunes du 20-Février.

Il ne s’en cache pas et affiche clairement son soutien au M20 : « Nous devons beaucoup à ce mouvement et à ces jeunes. C’est grâce à eux qu’on a eu ce changement. » Et de renchérir : « Ce mouvement doit continuer d’exister car il a une charge et une obligation vis-à-vis du chemin qu’il a choisi. La réponse à ses demandes n’est pas complète. Il reste beaucoup à faire. C’est une force de pression en faveur du changement. »

Ali Hassan Eddehbi


- Dates clés -

 

1984 Rejoint la magistrature.

2001 Participe à la création de l'Association marocaine de défense de l'indépendance de la magistrature.

2003 Dans le cadre de l’affaire Erramach, il pointe l’irrégularité de la procédure dans une pétition adressée au roi. Cela lui vaut une suspension de trois mois.

2004 Blâme et mutation à la cour d'appel de Safi.

Août 2010 Suspendu de ses fonctions avec gel de salaire, il porte plainte contre le ministre de la Justice.

Novembre 2011

Interdit de candidature aux législatives.

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Interview express

Fouad El Omari : « Faire face aux forces de l'inertie »


Vous êtes candidat PAM aux législatives à Tanger-Asilah. Un maire qui se présente aux législatives, n’est-ce pas un peu insolite ?

Absolument pas ! On s’est rendu compte que ce sont toujours les mêmes figures qui se représentent. C’est un peu pour faire face aux forces de l’inertie que je me suis porté candidat, et le choix de la circonscription de Tanger-Asilah semble naturel car je possède une connaissance profonde du terrain en tant que maire. Nous ne pourrons venir à bout de nos problèmes avec ceux-là mêmes qui les ont créés. Une autre politique est possible. Le sens de l’intérêt national, le volontarisme sont des valeurs qui méritent d’être mises en avant.

 

Qu’est-ce que vos propositions vont apporter aux Tangérois ?

Ce que je propose, c’est d’abord la continuation de mon travail à la tête de la mairie de Tanger. C’est-à-dire résoudre des problèmes qui ont pendant longtemps donné de gros soucis aux citoyens, et dont certains ont connu un dénouement tels que la question du ramassage des ordures – qui a été solutionnée grâce à une révision du cahier des charges avec la société délégataire –, l’éclairage public ou encore les transports en commun.

 

Il s’agit là d’enjeux politiques locaux. Ne pensez-vous pas que la députation se joue sur un autre registre ?

Je suis d’accord avec vous pour reconnaître qu’il y a nécessité en politique de proposer une vision sur le long terme. C’est pour cela que les propositions formulées, la démarche que je soutiens, forment une vision globale du projet de société que je veux défendre au Parlement. De plus, un pays qui ne mobilise pas les jeunes générations est une nation en voie de fossilisation. C’est pour cela que je me suis fixé un défi, celui de convaincre au moins 10% des abstentionnistes de venir voter le 25 novembre, quitte à faire du porte-à-porte.

Propos recueillis par

Abdellatif El Azizi

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