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USFP : Quatre candidats pour un seul projet 
actuel n°172, jeudi 13 décembre 2012
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Quatre candidats principaux (*), quatre portraits, et un seul et même programme. On aura un nouveau premier secrétaire, mais peut-être pas un nouveau parti.



Ahmed ZaĂŻdi

Ceux qui ont plus de 40 ans le connaissent bien. Durant plusieurs annĂ©es, il a Ă©tĂ© le prĂ©sentateur vedette du JT principal de la RTM. Il dĂ©missionne en 1985 Ă  cause…de la « tutelle de Driss Basri sur l’information ». ZaĂŻdi n’est une figure connue qu’auprès des ittihadis et de ceux qui suivent de près la politique. Du coup, il joue la carte du renouvellement et du sang neuf tant attendus Ă  l’USFP. L’actuel prĂ©sident du groupe socialiste Ă  la première Chambre a confiĂ©, en marge d’un rĂ©cent point de presse Ă  Rabat, qu’il n’avait pas l’intention de briguer le poste de premier secrĂ©taire du parti, et qu’il se contentait d’apporter son soutien Ă  Ahmed RĂ©da Chami.  Mais a priori, c’est l’ancien ministre du Commerce et de l’Industrie du gouvernement El Fassi qui l’aurait encouragĂ© Ă  se prĂ©senter. Signal fort : lors de cette confĂ©rence de presse, Ahmed ZaĂŻdi s’est entourĂ© de la moitiĂ© des dĂ©putĂ©s parlementaires de l’USFP, ainsi que des figures historiques, tel que Mohamed Lyazghi.

 

Ce qui le fait courir

Homme de l’ombre pendant plusieurs annĂ©es, ZaĂŻdi croit aujourd’hui que son  heure est venue de passer sur le devant de la scène.

 

Habib El Malki

Habib El Malki est l’une des figures les plus en vue du parti. Ce professeur d’économie s’est fait connaître lors de sa participation au gouvernement de l’alternance en occupant le portefeuille de l’Enseignement supérieur. C’est un homme de compromis qui évite les clashs. Il est très discret sur les relations entre la monarchie et le gouvernement El Youssoufi. Dans son livre Alternance : la parenthèse désenchantée, il estime que la responsabilité du « blocage de la transition démocratique » en 2002 incombe beaucoup plus aux mauvais rapports entre Abderrahman El Youssoufi et Abbas El Fassi qu’au roi Mohammed VI qui a nommé Driss Jettou ! D’ailleurs, dans de récentes confidences au journal Al Massae, Mohamed Lahbabi, ex-membre du bureau politique et compagnon de lutte de Ben Barka, El Youssoufi et autre Fqih Basri, raconte que Hassan II voulait qu’El Malki succède à Abderrahim Bouabid. Tout un symbole !

 

Ce qui le fait courir

S’il a ses chances de succéder à Abdelouahed Radi, grâce notamment au réseau électoral qu’il s’est tissé dans sa région natale de Bejaâd, El Malki « court aussi un autre lièvre », estime un militant du parti : s’assurer une place dans le prochain bureau politique.

 

Fathallah Oualalou

Il a été l’argentier du Royaume dans le gouvernement de l’Alternance. Les militants lui vouent beaucoup de respect. « C’est quelqu’un de clean. Il n’a jamais été compromis dans quoi que ce soit, outre qu’il est un universitaire respecté par ses confrères », nous disent en substance les militants que nous avons interrogés. Son problème est qu’il est trop « consensuel ». Ses détracteurs se moquent parfois en rappelant qu’il est le socialiste qui a chapeauté l’opération des privatisations…Un peu populiste tout de même !

Oualalou fait de « la modernisation du parti » son cheval de bataille. Dans sa lettre de candidature, il parle de « l’affirmation de l’identité ittihadie du parti, en œuvrant pour l’actualisation de ses fondements et ses principes, afin de répondre aux questions qui se posent à notre pays lors de cette deuxième décennie du XXIe siècle ». Avouons-le, la formule ressemble davantage à une dissertation qu’à des promesses électorales.

 

Ce qui le fait courir

Militant depuis les années soixante, Fathallah Oualalou a toutes les raisons de se présenter. Sa légitimité historique, sa réputation d’homme intègre et sa carrière d’homme d’Etat le donne favori. Pourtant, Oualalou n’a pas de base électorale et ne compte pas de supporters dans les régions, à l’instar d’El Malki par exemple.

 

Driss Lachgar

Très médiatique, il est pourtant le moins connu des candidats car Driss Lachgar est un personnage complexe. Il peut retourner sa veste à tout moment, changer radicalement de cap et, cela, les militants le savent bien. Mais ce qu’ils ne savent pas, c’est comment Driss Lachgar s’en sort, à chaque fois, indemne. Il est champion du jeu des compromis et des tractations en coulisses. Ce qu’il propose est à l’image de ce qu’il est : un militant âgé de 58 ans qui a rejoint le parti à 16 ans et grimpé tous les échelons jusqu’à devenir membre du bureau politique, puis ministre. Il veut redynamiser les appareils régionaux, dont certains sont en léthargie depuis dix ans. Quant à ses promesses concernant le rapport entre l’USFP et la monarchie, ou encore les autres partis, il vaut mieux ne pas y prêter attention, car il peut se raviser à tout moment.

 

Ce qui le fait courir

Gagner et devenir le zaïm semble être l’ultime ambition de Lachgar.

Ali Hassan Eddehbi

(*) Ils sont en réalité cinq candidats, mais le cinquième, Mohamed Talbi, membre du conseil national et journaliste à Al Ittihad Al Ichtiraki, a lui-même reconnu que ses chances étaient nulles et qu’il se présentait par « acte de militantisme ».

Solder le passé


Dans la phase actuelle, qui de Ahmed Zaïdi, Habib El Malki, Fathallah Oualalou ou Driss Lachgar est le mieux placé pour conduire l’Union Socialiste des Forces Populaires ? Peut-être les quatre, peut-être aucun. Car il faut d’abord savoir de quoi souffre le parti pour lui prescrire le remède approprié. L’échec électoral, la désaffection des Marocains, les ratages de l’alternance...ne sont que les symptômes de la maladie. Une maladie qui pourrait s’appeler « mémoire ». L’USFP souffre de son passé. Un passé qui la maintient certes en vie mais tel un boulet, l’empêche d’évoluer.

Hassan II est mort, l’alternance aussi. Puis c’est au tour de la démarche démocratique quand l’USFP arrive en tête des élections de 2002 et que Jettou est nommé Premier ministre. Il faudra attendre le printemps arabe pour voir ressusciter la démocratie.

A chaque époque, ses hommes ! Cette fois-ci, c’est au PJD que la chance sourit. Aussi parce que ce parti a eu l’intelligence (ou la chance) de définir clairement sa relation à la monarchie et aux Marocains. Mais l’USFP semble toujours vivre dans un deal expiré : intégrer le jeu des institutions pour « sauver le pays  » et revenir à l’opposition dès que les choses ne l’arrangent plus. Aujourd’hui, le parti de la rose fait doublon avec le PJD. Tant qu’il ne se remet pas en question, il continuera à perdre des points.

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