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Des partis plus royalistes que le roi 
Actuel n°88, vendredi 1 avril 2011
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On attendait des propositions de réformes constitutionnelles fortes après le discours du roi. Patratras ! Nos partis sont plus timorés que le souverain. Consternant.


***

Un psychodrame ! Les patrons des partis faisaient peine à voir. Priés d’exposer leurs propositions à la commission chargée de la réforme de la Constitution, les leaders des formations politiques se sont pliés de mauvaise grâce à l’exercice.

Abbas El Fassi a ouvert le bal, lundi 28 mars, avec un long exposé sur les différentes constitutions adoptées depuis l’indépendance, rappelant à cet égard que la Constitution de 1962, si on la considère par rapport à son époque, était plutôt positive. Après cette digression historique, le Premier ministre s’est évertué à expliquer que l’Istiqlal n’avait que des retouches mineures à ajouter « aux sept axes fondamentaux contenus dans le discours royal historique du 9 mars 2011 » ! Après le secrétaire général de l’Istiqlal, les patrons de l’USFP et du PPS se sont relayés pour passer le grand oral devant la Commission consultative de révision de la Constitution (CCRC).

Abdelouahed Radi n’a eu qu’à dépoussiérer le mémorandum soumis au roi en 2008, une sorte de compilation des principales réformes que l’USFP estimait nécessaire de mettre en œuvre pour dépasser « les dysfonctionnements et les confusions régissant l’exercice politique et les dispositions de la Constitution de 1996 ». Lors d’une conférence de presse, Abdelouahed Radi est revenu sur les principales propositions de son parti. Des propositions souvent plus timorées que celles du discours royal. Ainsi, l’USFP considère que la commanderie des croyants est garante de la stabilité et de l’intégrité territoriale et devrait, de ce fait, rester inscrite dans la Constitution.

Il s’agit là d’un point qui a recueilli le consensus de toute la classe politique. Idem pour le PPS : une monarchie parlementaire « à la marocaine » nécessite la mise en place de mécanismes « qui lui permettraient de jouer le rôle d’arbitre ». Et si tous les socialistes sont pour un Premier ministre issu des urnes, le dernier mot doit rester au roi. Dans le document qui énumère les propositions de l’USFP, il est précisé que « le roi nomme le chef du gouvernement du parti ayant remporté les élections, et peut le démettre de ses fonctions à l’issue de la démission du gouvernement ».

 

Manque d’audace

Même topo du côté de Mohand Laenser. Il appelle au maintien du statut religieux du roi au moins autant qu’il insiste sur la place de la culture et de la langue amazighes dans la Constitution. « Nous sommes pour une monarchie parlementaire dans laquelle le roi conserve les prérogatives liées à son statut de commandeur des croyants, de chef de l’État, de garant de l’unité et de l’indépendance nationale », précise le secrétaire général du Mouvement Populaire. Comment expliquer ce manque d’audace et de créativité dans les propositions partisanes ? En politique, l’audace est indexée sur le potentiel de victoire. Or, les formations politiques n’ont de représentativité que celle que le système leur reconnaît. Aujourd’hui, les ténors de la majorité se croient donc obligés de déclarer publiquement que les propositions de réformes annoncées par le souverain restent la seule orientation possible, alors que nul ne le leur a demandé. Face aux propositions plutôt révolutionnaires du roi, les conservateurs timorés de la droite et les pseudo-réformateurs paléolithiques de gauche n’ont pas réussi à imaginer un nouveau contrat entre la monarchie et le peuple.

Abdellatif El Azizi

Les propositions des partis

USFP

« Le Roi est le garant de l’indépendance du pays, de son unité territoriale et du respect des accords et conventions internationales. »

« Le Roi assume, en sa qualité d’Amir Al Mouminine, la supervision de la gestion et de l’organisation du champ religieux et garantit la préservation des droits des citoyens, des communautés et instances à pratiquer leurs affaires religieuses. »

« Le Roi nomme le chef de gouvernement parmi le parti qui a remporté les élections de la Chambre des représentants. »

« La justice est un pouvoir indépendant du pouvoir législatif et du pouvoir exécutif. »

« Walis et gouverneurs qui appliquent la politique générale fixée par le gouvernement, sont sous la responsabilité directe du chef de ce gouvernement. »

« Liberté de manœuvre des partis politiques, dans le respect des principes de démocratie et de pluralité. »

PPS

« Le Roi nomme le Premier ministre parmi le parti qui a remporté les élections législatives. »

« Le Roi doit déclarer l’état d’urgence, la dissolution du Parlement ou la guerre après consultation du Premier ministre et des présidents des deux Chambres du Parlement. »

« Le Roi est le garant de l’indépendance du pouvoir judiciaire et il est aidé en cela par le Conseil supérieur de la magistrature. »

Istiqlal

« Elargissement des prérogatives du Premier ministre et renforcement du Conseil constitutionnel. »

« Maintien de l’article 19 de la Constitution. »

« Réduction de la durée des mandats de la Chambre des conseillers. »

« Nomination des hauts fonctionnaires de l’Etat par le gouvernement. »

« Constitutionnalisation de la langue amazighe et de la langue hassanie. »

PJD

« L’identité musulmane doit être inscrite noir sur blanc. »

« Monarchie parlementaire démocratique basée sur la commanderie des croyants. »

« Séparation des pouvoirs. »

« Indépendance de la justice. »

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