EditoNouvelle GénérationDossierEconomiePolitiqueSociétéTendances & CulturePortraitBdVDiaporamaArchives
 
Follow actuel_maroc on Twitter
Follow actuel_maroc on Twitter
Maroc-UE :  DĂ©claration d’amour
actuel n°135, vendredi 30 mars 2012
| More

La brouille n’était qu’une broutille. Le rejet de l’accord de pêche semble oublié. La lune de miel peut recommencer entre le Royaume et l’Europe.


Benkirane a envoyĂ© Youssef Amrani au casse-pipe. » C’est en ces termes qu’un diplomate marocain a commentĂ© l’absence remarquĂ©e des ministres et dĂ©putĂ©s Pjdistes Ă  la 8e AssemblĂ©e parlementaire de l’Union pour la MĂ©diterranĂ©e (UPM) qui s’est tenue le week-end dernier. Alors que les membres d’Al Adl Wal Ihsane brĂ»laient le drapeau israĂ©lien devant le Parlement pour protester contre la prĂ©sence d’une dĂ©lĂ©gation parlementaire israĂ©lienne, Karim Ghellab, prĂ©sident de la Chambre des reprĂ©sentants, est montĂ© au front pour expliquer que « la participation d’un seul IsraĂ©lien ne signifie nullement la normalisation avec IsraĂ«l ». Ghellab tentait ainsi de faire taire les critiques concernant la participation d’un membre de la Knesset aux travaux de l’UPM. Ce qui n’a pas empĂŞchĂ©  le prĂ©sident du Parlement europĂ©en, Martin Schulz, de faire le dĂ©placement les 24 et 25 mars au Maroc pour assister Ă  la session de l’AssemblĂ©e parlementaire de l’UPM.

A l’ordre du jour : la coopération dans la lutte contre le terrorisme, l’immigration clandestine et le renforcement du partenariat entre le Maroc et l’UE.

 

Les bons offices de Schulz

Pour sa première visite officielle, en dehors de l’Union européenne, Martin Schulz a fait le tour des personnalités politiques, à commencer par le roi Mohammed VI , le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, et les présidents des deux Chambres, entre autres. Le patron des députés européens a tenu à préciser que si l’Europe soutenait fermement le processus démocratique lancé au Maroc, elle n’avait pas à donner un chèque en blanc au gouvernement Benkirane. « Le soutien que nous apportons aux réformes et aux transformations démocratiques dans la région de la Méditerranée doit s'accompagner d'actes tangibles », a martelé Schulz.

Le responsable européen, qui semble avoir remisé la langue de bois pour dire tout le bien qu’il pense de la lenteur dans l’application des réformes, s’est exprimé également sur la position de Bruxelles par rapport au dossier épineux du Sahara. Il a précisé à ce sujet qu’il « ne fallait pas attendre de solution au problème du Sahara à Bruxelles mais que la résolution de ce conflit passait par Rabat et Alger ». « Ce dossier a trop traîné, a ajouté le responsable européen. Je le connaissais depuis que j’avais 20 ans, et à l’époque je soutenais avec les communistes la thèse des séparatistes. Aujourd’hui, je suis plutôt pour une solution négociée entre les deux parties et la proposition d’autonomie marocaine me paraît viable. »

Accompagné d’une importante délégation de députés européens, Martin Schulz a assisté aux travaux de la 8e session de l’Assemblée parlementaire de l’UPM mais, dans les coulisses, le patron des eurodéputés a tenu à remplir sa mission de bons offices auprès de la partie marocaine dans les meilleures conditions. Il s’agit essentiellement de faire oublier la parenthèse du rejet, le 14 décembre dernier, par le Parlement européen, de l’accord de pêche autorisant 120 bateaux européens, notamment espagnols, de pêcher dans les eaux marocaines . Les eurodéputés avaient bloqué l'accord en exigeant que « les intérêts de la population sahraouie soient mieux pris en compte ». Rabat avait réagi immédiatement en ordonnant aux bateaux européens de quitter sur-le-champ ses eaux. « La décision du Parlement européen est un incident regrettable dans l’histoire des relations entre le Royaume et l’UE, mais elle n’a eu aucune conséquence sérieuse sur l'avenir de la coopération entre les deux parties. D’autant plus qu’il a juste fallu expliquer aux députés européens que la pêche profitait à plus de 20 000 Sahraouis dans le sud du pays pour que ceux-ci comprennent l’intérêt que porte le Maroc à ses populations du Sahara », explique Abderrahim Atmoun, le vice-président de la Commission parlementaire mixte Maroc-UE.

C’est pour cela que la signature, en février dernier, d’un accord de libre-échange entre l’UE et le Maroc, a été vécu des deux côtés de la Méditerrané comme un véritable soulagement.

Abdellatif El Azizi

 

 

Trois questions Ă ... Abderrahim Atmoun,

député PAM et vice-président de la Commission parlementaire mixte Maroc-UE


actuel. Le déplacement de Schultz au Maroc a-t-il dépassé le cadre d’une simple visite de courtoisie ?

Abderrahim Atmoun : Les dossiers sur lesquels a planché la délégation européenne relèvent de la plus haute importance stratégique pour les deux parties : la promotion de l’Union pour la Méditerranée (UPM) ; la lutte contre l'immigration clandestine ; la menace Al-Qaïda – notamment au Sahel ; le crime organisé international, et le renforcement du partenariat entre l’Europe et le Royaume du Maroc.

 

Jusqu’à présent, on ne peut pas dire que ce partenariat ait dépassé le stade des déclarations de bonne intention ?

C’est un mauvais procès. La Commission parlementaire mixte est en effet un moyen efficace pour la promotion du partenariat entre le Maroc et l'UE, puisqu’elle s’occupe notamment du suivi concret des décisions relatives à l'accord d'association. Elle représente un espace privilégié où se distingue le travail des parlementaires, qui se révèle d’un précieux apport pour le Maroc qui a besoin du soutien international dans le dossier du Sahara.

 

La diplomatie parlementaire n’a pas l’air de mobiliser outre mesure les partis politiques...

C’est très dommage. Le Royaume doit soutenir le dialogue interétatique, défendre ses intérêts et entretenir ses relations bilatérales par des relations officieuses, voire l’envoi d’émissaires discrets issus du monde partisan.

 

Propos recueillis par Abdellatif El Azizi

 

| More
Archives Politique
N°173 : Cheikh Yassine : Disparition du prophète de l’apocalypse  
N°172 : USFP : Quatre candidats pour un seul projet 
N°171 : Istiqlal Chabat : s'en va-t-en guerre  
N°170 : Al Jazeera / Rabat : Fin du divorce cathodique  
actuel N°169 : Tanger : Le PAM en mode reconquĂŞte  
N°168 : Interview : Tarek SbaĂŻ  
N°167 : Congrès de l’USFP : Un parfum de transparence  
N°166 : Seconde Chambre : DĂ©gage  
N°164/165 : Mouvement populaire : Petites victoires, grandes attentes  
N°163 : RentrĂ©e parlementaire : Il est urgent de lĂ©gifĂ©rer  
N°162 : LĂ©gislatives partielles : Retour du classico PAM-PJD  
N°161 : Istiqlal La chute du Fassisme   
N°160 : Cacophonie gouvernementale : Y a-t-il un pilote dans l’avion 
N°159 : Maroc / Syrie : La guerre est dĂ©clarĂ©e  
N°158 : Interview Abdelouahed El Fassi 
N°157 : Mohamed Maradji : le photographe des trois rois 
N°155 : L’inquiĂ©tant populisme du PJD 
N°154 : La com’ de Benkirane en 5 questions 
N°153 : La mĂ©thode Chabat  
N°152 : Politique fiction : Les jours d’après  
N°151 : Deux Benkirane pour le prix d’un 
N°150 : Istiqlal : Guerre totale au sommet, acte II  
N°149 : Parti de l’Istiqlal : Pour qui penchera la balance  
N°147 : Hauts fonctionnaires : Le couperet des nominations  
N°146 : Qui veut la peau de Chabat 
N°145 : CommĂ©morations : Abdelkrim n’est pas mort  
N°144 : Marche de Casa : L’USFP tacle Benkirane  
N°143 : Patrons et politique :  l'improbable duo
N°142 : IntĂ©rieur : Les dessous d'un choix
N°141 : Communales :  Le casse-tĂŞte du calendrier
N°140 : RNI : un congrès plus aroubi qu’amĂ©ricain !
N°139 : Conseil de la ville de Casablanca : Les « pieds nickelĂ©s» Ă  la mairie
N°138 : PPS Dans l'ombre de Benkirane ? 
N°137 : Le SGG:  envers et contre tous
N°136 : Saison des congrès : Un dinosaure en chasse un autre
N°135 : Maroc-UE :  DĂ©claration d’amour
N°134 : Senoussi    L’homme qui en sait trop
N°133 : Martine au Maroc 
N°132 : USFP  Le congrès de toutes les rivalitĂ©s
N°131 : Al Adl,  bĂŞte noire de Benkirane
N°130 : Congrès du PAM  Le tracteur passe Ă  l'offensive
N°129 : SĂ©curitĂ© nationale  Les services ont le spleen
N°128 : Fouad El Omari  "Le PAM dĂ©range"
N°127 : Gouvernement  Les dossiers sensibles de l'Istiqlal
N°126 : Investiture :  Vote sous haute tension
N°125 : Programme,   plus de lettres que de chiffres
N°124 : Rabat/Ankara,   Il y a PJD et PJD
N°123 : Gouvernement.   On a le casting, on attend le film !
N° 122 : Le PSU   se positionne
N°121 : Formation du gouvernement :   Dernière ligne droite
N° 120 : Gouvernement :  Les signaux qu'on attend
N°119 : Entretien : Salaheddine Mezouar   Projet contre projet, idĂ©e contre idĂ©e
N°118 : Selwa,   de la rose Ă  la lampe
N°117 : Campagne Ă©lectorale :  A vos marques, prĂŞts...
N°116 : Programmes Ă©conomiques :  les enchères sont ouvertes
N°115 : Koutla/G8 :  les hostilitĂ©s peuvent commencer
N°114 : Les pirates Ă  l’assaut   de la politique
N°114 : El Jadida  Attention candidat sulfureux
N°114 : Alliances  La gauche se rĂ©veille
N°114 : Interview  express
N°113 : Interview  express
N°113 : Parlement : Session   La grande  évasion des dĂ©putĂ©s
N°113 : Alliance   Au G8, la nuit ne porte pas conseil
N°112 : Circonscriptions clĂ©s Fatiha Layadi, victime d’un putsch au PAM
N°112 : Interview express  Mohand Laenser
N°112 : Brèves Le PJD fait la danse du ventre Ă  Nador
N°112 : Faut-il abolir   la peine de mort
N°112 : Walou pour Oualalou  
N°112 : DĂ©coupage Les ciseaux de la discorde
N°111 : Alliances Le grand bazar 
N°110 : Justice  Peut mieux faire
N° 109 : Abdelkrim MoutiĂ®  Un exilĂ© bien encombrant
N° 109 : Printemps arabe  Demain la charia
N°108 : Mouvement du 20 fĂ©vrier Qui veut la peau de L7a9ed  
N°107 : Elections Faites vos jeux, rien ne va plus  
N°107 : Parlement Y a-t-il un avenir pour les jeunes  
N°107 : Quotas Les femmes se rebiffent  
N° 106 : Elections anticipĂ©es Le compte Ă  rebours a commencĂ©  
N° 104/105 : Champ religieux Les chiites avancent leurs pions  
N°103 : Istiqlal Cherche leader dĂ©sespĂ©rĂ©ment  
actuel 102 : Sahara Les tribus Ă  couteaux tirĂ©s  
actuel 101 : RĂ©fĂ©rendum Une campagne Ă  double dĂ©tente  
N°100 : Constitution Le dĂ©bat en cinq questions  
N°99 : Chabiba  Mini 20-FĂ©vrier Ă  l’USFP
N° 98 : Constitution Le nouveau règne  
N° 97 : Le printemps marocain sous surveillance 
N° 96 : RNI : Les Ă©lections d'abord  
N° 95 : Partis : Le PAM dans la tourmente  
N° 95 : CCG : Le oui, mais... du Maroc  
Actuel n°94 : RĂ©formes politiques : L'IMRI pose sa pierre  
Actuel n°94 : 2012, c'est dĂ©jĂ  demain  
N°93 : La monarchie, un système moderne 
Actuel n°92 : 20 FĂ©vrier : Ou en est-on ? 
Actuel n°91 : Barbouzeries Les islamistes veillent au grain  
Actuel n°90 : Le maire enfonce Abdelmoula 
Actuel n°89 : Manifester global et revendiquer local 
Actuel n°88 : Des partis plus royalistes que le roi 
Actuel n°87 : Benkirane dans la tourmente 
Actuel n°86 : Salaheddine Mezouar: « J’assumerai mes responsabilitĂ©s ! » 
Actuel n°84 : Du 20 fĂ©vrier au 20 mars... 
Actuel n°83 : Conflits d’intĂ©rĂŞts El Ferrae dĂ©croche la palme d’or
Actuel n°82 : Axe Rabat-Riyad  Destins croisĂ©s
Actuel n°81 : AĂŻcha Mokhtari  
Actuel N°72 : Le message de la Marche blanche 
Actuel n°69-70 : Comment Laâyoune a basculĂ© dans le chaos 
Actuel n°68 : Mieux partager pour vivre mieux 
Actuel n°67 : TĂ©lĂ©, Al Jazeera montre les crocs
Actuel n°66 : La guerre des zaouĂŻas 
Actuel n°65 : RentrĂ©e parlementaire : le roi recadre les dĂ©putĂ©s
Actuel n°64 : Sahara, des militants bien tendancieux
Actuel n°63 : Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, tĂ©mĂ©raire ou courageux ?
Actuel n°62 : La gauche est morte, vive les altermondialistes ! 
Actuel n°61 : Presse-Magistrature : liaisons dangereuses ? 
Actuel n°60 : Les Marocains d’Al-Qaida 
N°59 : La guerre secrète des lobbys 
N°58 : Scandales : cols blancs Ă  la barre 
N°57 : Congrès des islamistes : le MUR bĂ©tonne sa stratĂ©gie 
N°56 : Madrid-Rabat : bisbilles entre voisins 
N°55 : MĂ©dias et sociĂ©tĂ©, un dialogue national en cul-de-sac
N°54 : Les blogs s'activent politiquement 
N°53 : La prière du vendredi gagne du terrain 
N°52 : USFP Alerte rouge pour le parti de la rose
N°51 : MP : Jurassic Park Power 
N°50 : Partis Pour quelques jeunes de plus
N°49 : AMDH  Le 9e congrès officialise la mainmise d’Annahj
N°48 : El Fassi devant les dĂ©putĂ©s,  un bilan mitigĂ©
N°47 : Radi : « Les institutions Ă©lues doivent ĂŞtre irrĂ©prochables  
N°46 : La face cachĂ©e du Cheikh Yassine 
N°45 : Chabat :  retenez-moi ou je fais un malheur !
N°44 : El Himma Cible Abbas El Fassi 
N°43 : Election au perchoir:  Radi sous tension
N°42 : Affaire Belliraj  RĂ©vĂ©lations sur les chiites marocains en Belgique
N°41 : Lobbying : les think tanks au secours des partis politiques ?
N°40 : TĂ©lĂ©vision et politique:  Je t’aime, moi non plus
N°39 : Expulsions d’évangĂ©listes, L’oncle Sam indignĂ© !
N°38 : Cheikh Yassine qui va lui succĂ©der ?
N°37 : Le Makhzen reprend les choses en main
N°36 : Le PAM bouscule le champ politique
N°35 : A quoi sert le Parlement ? 
N°34 : Services secrets Le dur chemin de la bonne gouvernance
N°33 : Sahara La guerre des chefs
N°32 : RNI  Le triomphe de Mezouar
N°31 : Insultes, racisme, violence verbale Quand les politiques dĂ©rapent
 
 
actuel 2010 Réalisation - xclic
A propos Nous contacter