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Parlement Y a-t-il un avenir pour les jeunes  
actuel n°107, vendredi 9 septembre 2011
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Les partis politiques acceptent de fixer un quota pour les jeunes dans les instances dirigeantes. Puis ils se braquent au moment de leur ouvrir les portes de la Chambre des représentants !

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C'est une véritable course contre la montre que les partisans de la discrimination positive en politique mènent pour mettre le pied dans le nouvel échiquier politique. En effet, la liste nationale est convoitée de toute part : les femmes, les jeunes et, même les MRE qui envisagent d'ailleurs de boycotter les élections.

Là encore la décision du ministère de l'Intérieur de mettre à la disposition des jeunes un quota de 30 sièges et de repousser l'âge limite à 40 ans au lieu des 35 ans n'est pas du goût de la jeunesse. Et pour cause ! ils ne seront qu’une trentaine de jeunes de moins de 40 ans à se présenter sur 375 députés, alors que cette tranche d’âge compose près de 70% de la population.

Le 17 août, le collectif des Associations démocratiques marocaines en Europe pour une citoyenneté effective ici et là-bas avait organisé une rencontre avec la presse pour appeler les partis politiques à s’occuper particulièrement de la jeunesse, mais à ne pas oublier d’intégrer impérativement des Marocains résidant à l'étranger dans leurs listes nationales, lors des prochaines élections législatives.

Le Collectif a aussi dĂ©cidĂ© d’envoyer une lettre ouverte  dans ce sens au chef du gouvernement, Ă  des ministres et aux prĂ©sidents des deux Chambres du Parlement.

A chacun sa liste nationale

Le même jour à Rabat, plusieurs organisations de jeunesse appartenant à des partis politiques de droite et de gauche ont appelé à l'instauration d'un quota de jeunes sur les listes électorales.

Celles-ci vont plus loin que les MRE et menacent de mener une fronde à l’intérieur des partis. Composé de 29 organisations de jeunesse, dont celle du PAM et 17 autres de la société civile, le « Mouvement de la jeunesse marocaine pour une représentativité politique maintenant » a appelé aussi à l'adoption d'une liste nationale dédiée aux jeunes, avec la parité des sexes, à même de leur garantir une représentativité dans la future Chambre des représentants.

En effet, le ministère de l'Intérieur a soumis un projet de loi organique relatif à la Chambre des représentants qui prévoit une représentativité des jeunes au sein de la future institution législative.

Les premières rencontres entre les partis politiques et l’Intérieur ont montré que les partis étaient peu favorables à une telle initiative. Le Mouvement a décidé, suite à cela, d’interpeller le chef du gouvernement et le ministre de l’Intérieur.

Lors de leur rencontre à Rabat au siège du parti de l’Istiqlal, le 17 août, les représentants des jeunesses se sont montrés virulents contre les ténors des partis qui veulent exclure les jeunes, et contre la position de certaines organisations féminines ayant rejeté la liste nationale conjointe entre les femmes et les jeunes.

Pour le Mouvement, cette attitude « porte préjudice aux combats communs menés par les jeunes aux côtés des femmes et au soutien permanent de la jeunesse aux causes féminines ».

Unis contre l'exclusion

Les organisations de jeunesse qui se sentent flouées ont appelé à ce que la discrimination positive ne soit accordée qu’une seule fois à chaque candidate. Quant à celles qui veulent se porter candidates pour un second mandat, elles devront battre le pavé dans la liste locale et affronter les électeurs au même titre que les autres candidats masculins.

En effet, la liste nationale réservée aux femmes avait lors de l’expérience précédente favorisé le clientélisme au sein des partis politiques. On s’est retrouvé avec les femmes parlementaires épouses, sœurs et bien d’autres joyeusetés…

Les jeunes des partis divisés par les idéologies politiques ne voulant pas se contenter d’un rôle de figurants se sont unifiés contre l’exclusion. Selon Abdelkader Kihel, secrétaire général de la jeunesse de l’Istiqlal, « les jeunesses des partis sont attachées à travailler de l’intérieur le changement au sein des organisations politiques ; mais si les partis persistent à aller dans la confusion et s’ils n’adoptent pas une position claire vis-à-vis de la représentativité politique des jeunes, elles envisageront de porter la protestation dans la rue contre leurs propres formations partisanes ».

Pour les jeunes militants, les dinosaures qui tiennent la direction jouent double jeu : « Alors que les partis politiques acceptent, lors des discussions sur la loi des partis politiques, de fixer un quota pour les jeunes dans les instances dirigeantes, ils refusent la même chose lors de la discussion du projet de loi organique de la Chambre des représentants », explique Driss Redoini, secrétaire général de la jeunesse du PPS.

Si cette initiative cache un véritable problème de renouvellement des élites au sein des partis, le projet lui-même risque de connaître des divergences de points de vue. En témoigne la polémique sur l’âge limite pour figurer dans la liste des jeunes.

Deux avis divergent : les tenants de la limite d’âge fixée à moins de 35 ans et ceux qui veulent pousser le bouchon jusqu'à 45 ans. Au niveau du ministère de l’Intérieur, c’est le « wait and see », pour une fois que les reproches visent essentiellement les leaders de partis.

Mohamed El Hamraoui

Les MRE aussi

Les Marocains de l’étranger veulent aussi leur part du gâteau. Selon Abdou Mnebhi, acteur associatif et membre du CCME, « nous n’allons pas abandonner notre droit à une représentativité dans la liste nationale.

On est prêt à aller devant la Cour constitutionnelle, si notre demande est rejetée par le gouvernement. Nous refuserons catégoriquement de faire le voyage au Maroc pour voter ».

Pis encore, les MRE refusent aussi le vote par procuration proposé par le gouvernement. Cette opération favorise selon eux l’achat des voix et demeure irrationnelle.

D’après Abdelfettah Zine, sociologue et membre du collectif, « la participation des citoyens aux élections législatives demeurera incomplète si les Marocains de l’étranger ne peuvent pas être élus ou se porter candidats via la liste nationale ».

Pour Abdou Mnebhi, la polémique bat son plein chez les partis politiques uniquement pour le seuil de représentativité et pour les subventions. Le débat sur la participation politique des MRE demeure absent. Seul le PJD a ouvert le débat, ajoute Mnebhi.

D’autre part, le collectif a inscrit un programme de plaidoyer pour la discussion de cette question avec les partis politiques. Si les partis marocains ne constituent pas des réseaux des MRE, ils ne pourront pas compter sur un soutien à l’étranger, avance Abdelfettah Zine.

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