La proposition dâadhĂ©sion du Maroc au Conseil de coopĂ©ration du Golfe surprend plus quâelle ne fĂ©dĂšre.
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Pour lâinstant, le Maroc a dit oui du bout des lĂšvres Ă la proposition dâadhĂ©sion qui lui a Ă©tĂ© adressĂ©e par le Conseil de coopĂ©ration du Golfe (CCG). Au lendemain de cette surprenante demande, le ministre marocain des Affaires Ă©trangĂšres et de la CoopĂ©ration, a pris lâavion pour lâArabie saoudite.
Reçu samedi Ă Riyad, par le roi Abdallah, Ă qui il a remis un message du roi Mohammed VI, TaĂŻeb Fassi Fihri sâest contentĂ© de prĂ©ciser quâon en Ă©tait au stade des «âconsultations avec le CCG en vue de renforcer les relations de coopĂ©ration avec les pays membres dans divers domainesâ».
Avant mĂȘme dâĂȘtre effective, lâĂ©ventuelle adhĂ©sion du Maroc au club des monarchies du Golfe a suscitĂ© les rĂ©actions les plus diverses. La presse du Golfe a considĂ©rĂ© cette invitation comme lâaboutissement de relations privilĂ©giĂ©es caractĂ©risĂ©es par une coopĂ©ration exemplaire.
Le journal saoudien Al Jazeera indique que lâadhĂ©sion de la Jordanie et du Maroc au CCG «âpermettra de mettre en place un projet arabe stratĂ©gique Ă mĂȘme de faire face Ă tous les complots rĂ©gionaux et internationaux visant la rĂ©gionâ».
Alors que Al Watan estime que la mise en place de ce nouveau groupement pour lâavenir du monde arabe reprĂ©sente une Ă©tape cruciale dans lâhistoire politique de la rĂ©gion arabe et du Moyen-Orient. Quant au voisin algĂ©rien, lâinitiative fait grincer des dents la nomenklatura qui tient le pouvoir.
Le journal Lâexpression, proche des gĂ©nĂ©raux algĂ©riens, donne tout de suite le ton dans un article intitulĂ© «âSurprenante proposition des monarchies du Golfe, une ââsainte allianceââ contre quiâ?â» AprĂšs avoir brossĂ© un tableau noir de lâhistoire du CCG, le journal conclut quâaux plans Ă©conomique, militaire, sĂ©curitaire et mĂȘme diplomatique, la proposition faite au Royaume a surpris tout le monde puisque le Maroc est membre fondateur de lâUnion du Maghreb arabe (UMA) dont il abrite le siĂšge.
Ajoutant que le rĂ©gime monarchique Ă©tait «âle seul dĂ©nominateur commun entre la Jordanie, le Maroc et les six pays du CCG, et câest le seul paramĂštre pris en compte par ces derniers pour leur ouvrir la porte de cette organisationâ».
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