Ce n’est certainement pas le record en conflits d’intérêts accumulés par Mohamed El Ferrae qui le fera plonger mais les détournements flagrants opérés dans les caisses de la Mutuelle générale du personnel des administrations publiques (MGPAP) quand il en était le président.
L’avocat de la Mutuelle a demandé lundi dernier aux juges de la Chambre criminelle chargée des crimes financiers près la Cour d'appel de Salé d’exiger de l’accusé la restitution de 170 millions de dirhams détournés par ce dernier. Documents à l’appui, les avocats de la Mutuelle ont démontré que le parlementaire USFP et maire d’Essaouira avait notamment fait l’acquisition pour le compte de l’institution de 40 biens immobiliers dans des conditions obscures, alors que le bâtiment qui abrite le nouveau siège central, acquis à près de 50 milliards de centimes, n’est pas enregistré au nom de la Mutuelle. Sans compter des factures salées payées par cet organisme et qui ont servi à financer les différentes campagnes électorales d’El Ferrae.
Le dossier de la MGPAP traîne dans les tiroirs de la Cour d’appel de Salé depuis que le ministère de l'Emploi, les membres de la commission de contrôle, les députés, les organisations professionnelles de la santé et l'IGF, sont arrivés à la conclusion que la gestion de la MGPAP)- était entachée de graves irrégularités et de violations de la loi en 2002. Serait-ce parce qu’El Ferrae arrosait au passage beaucoup de monde, ministres, députés, patrons de presse et journalistes ?
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Lisbonne-Rabat
Portugal, mon amour!
Ça roule entre Lisbonne et Rabat. C’est un peu le message distillé par les diplomates des deux pays après l’entrevue accordée à Taïeb Fassi Fihri mardi soir à Lisbonne, par le Premier ministre portugais, José Socrates.
« Nous sommes décidés à approfondir davantage les relations de coopération avec le Portugal, un pays ami, dans plusieurs secteurs, notamment l'énergie, le tourisme et les infrastructures. » Comme on devait s’y attendre, le chef de la diplomatie marocaine qui était accompagné de Karima Benyaich, ambassadeur du Maroc au Portugal, a profité de ce voyage pour remettre sur le tapis la question de l'intégrité territoriale sachant que le Portugal, en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité, pourrait jouer un rôle important dans le soutien à la proposition d’autonomie.
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DĂ©part
Le roi Abdallah quitte Mazagan
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Mohamed Halab, wali de Casablanca, le maire Mohamed Sajid, le président du Conseil de la Région Mohamed Chafik Benkirane, et Mohamed Mansar, président du conseil préfectoral de Casablanca ont passé pratiquement une partie de la nuit du mardi au mercredi à l'aéroport international Mohammed V. Ils devaient saluer le roi Abdallah Ibn Abdelaziz Al-Saoud d'Arabie saoudite, à son départ de Casablanca. Il était arrivé le 22 janvier au Maroc pour y poursuivre sa thérapie et sa convalescence. Le souverain saoudien, qui semble avoir repris des couleurs après un long séjour dans la station balnéaire de Mazagan Beach, devait regagner le royaume à un moment où les contestations chiites à Bahreïn inquiètent au plus haut point les observateurs internationaux.
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Diplômés chômeurs
Dossier explosif
L’istiqlalien El Fassi et l’usfpéiste Jamal Rhmani sont à couteaux tirés sur le dossier de l’intégration des diplômés chômeurs. Le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle reproche au Premier ministre d’avoir accaparé la gestion de ce dossier sensible qui relève des compétences des administrations concernées par l’emploi comme l’Anapec et l’OFPPT.
Droits de l’homme
Nouakchott sollicite Rabat
Alors que la Tunisie s’apprête à profiter de l’expérience marocaine de l’IER pour solder les années de plomb du régime Ben Ali, la Mauritanie a des ambitions beaucoup plus modestes puisqu’elle s’est contentée de nommer un médiateur Sid'Ahmed Ould El Bou Ould Abdi Ould Jiyid. Ce dernier a rencontré M'hamed Iraqi, wali de Diwan Al Madhalim qui lui a expliqué, mardi à Rabat, la stratégie de cette institution.
Jeunesse USFP
Elyazghi sur un siège éjectable
La fronde qui couve au sein de la Chabiba Ittihadia devrait conduire au limogeage de Ali Elyazghi, l’actuel secrétaire général de la Jeunesse USFP. Décrié au sein de l’instance, le fils de Mohamed Elyazghi s’est mis à dos la majorité des jeunes socialistes après avoir déclaré qu’il ne participerait pas à la marche du 20 février. |
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