Les nombreux points en suspens n’ont pas empêché la Caisse d’avancer  sur plusieurs fronts pour améliorer ses prestations et ses délais.

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Alors que plusieurs zones d’ombre planent sur le système dans sa globalité et sur son devenir, la CNSS, elle, s’active pour roder ses process à son nouveau métier, l’assurance maladie. Pour cela, plusieurs chantiers ont été engagés par l’équipe de Saïd Ahmidouch, directeur général de la Caisse.

Le plus important à ses yeux a trait au changement de culture, basée sur le service client et la gestion globale de la relation. Une nouvelle direction centrale a vu le jour avec, à la clé, le recrutement et la formation de 185 personnes dédiées à ce pôle métier.

« Cette nouvelle culture, qui nous permet d’introduire plus de cohérence dans nos prestations, a été implémentée par touches successives », précise le directeur général. D’ailleurs, dès la publication de la loi sur l’AMO en 2002, la CNSS a lancé le chantier de sa réorganisation et mis en branle son nouveau système d’information en 2004.

« Le principe de l’AMO est la progressivité. Depuis son lancement, le nombre de bénéficiaires comme celui des prestations servies (taux de remboursement et nombre de prestations couvertes) n’ont cessé de s’améliorer. »

Ainsi, le nombre d’affiliés passe de 1,4 million à 4 millions de bénéficiaires. Parallèlement, la liste des médicaments remboursés a évolué de 1 000 à 3 700 produits. En outre, en 2006, la couverture est étendue aux maladies de longue durée et, en février 2010, à une partie des soins ambulatoires.

Ce qui porte aujourd’hui à 2,6  milliards de dirhams le montant global des cotisations encaissées, pour 1,2 milliard de dirhams de prestations servies.

Mais où en est la CNSS au niveau des délais de remboursement, l’un des points de différenciation très souvent avancé par les compagnies d’assurance privées ? « Nous sommes actuellement sur une durée moyenne de 24 jours par dossier », répond le top management de la Caisse.

Un argument qui pourrait même séduire certains affiliés d’autres régimes. « La véritable priorité est, non pas d’attirer les affiliés des autres régimes, mais de recruter de nouveaux affiliés qui ne sont ni couverts ni déclarés ! », fait remarquer Ahmidouch. C’est sans doute là que réside la véritable bataille des prochaines années, car cette population marginalisée représenterait pas moins d’un million de laissés-pour-compte.

MK