Serait-ce la fin du cauchemar eFloussy ? La dernière déclaration de Karim Rahal à actuel prête à l’optimisme. Le projet Guetta aurait été validé. Les agences de 300 franchisés eFloussy intégreront, avant le 15 octobre, le réseau Wafacash.

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Cela fait déjà plusieurs mois que le document officiel portant sur l’étude initiée par Attijari Finances Corp., relative à l’intégration du réseau eFloussy à celui de Wafacash, circule, sans que personne ne veuille le commenter.

Une révélation émanant de l’un des fondateurs de QuickMoney, qui détient eFloussy, met fin au suspense. Karim Rahal vient en effet d’affirmer que le projet Guetta portant sur l’intégration du réseau eFloussy à celui de Wafacash a été validé par Bank Al-Maghrib et la filiale d’Attijariwafa bank.

Plus concrètement, 300 agences eFloussy rejoindront le réseau Wafacash. « J’ai déposé toutes les garanties et cautions nécessaires pour que ce projet soit validé. Les agents pourront bientôt reprendre du service », confie Karim Rahal. QuickMoney, qui est en situation financière « lourde », selon le terme employé par son directeur général, Talal Khairy, a été mise sous le contrôle de Bank Al-Maghrib.

C’est donc la Banque centrale qui, en tant qu’organisme tuteur de QuickMoney, a étudié la proposition de partenariat avec Wafacash. Vu l’urgence de la situation, la décision ne s’est pas fait attendre puisque l’aval de Bank Al-Maghrib est tombé dès le lendemain. « Nous sommes parvenus à un accord global qui garantit la pérennité des agences sous un autre format », explique Talal Khairy.

Campagne de sensibilisation

Que prévoit l’accord ? Le partenariat est construit autour de 300 agences eFloussy triées sur le volet pour intégrer Wafacash. « Des critères spécifiques ont été choisis pour sélectionner les agences qui nous suivront dans ce projet », affirme Khairy.

Toutefois, il restera discret sur les critères de sélection. « Si le réseau Wafacash est constitué d’agences en propre, il est prévu d’accorder une dérogation aux agents QuickMoney pour leur permettre de conserver leur statut de franchisés. »

Pour mettre ce projet inédit sur les rails, une campagne de sensibilisation en trois étapes a été programmée. La première, qui s’étale sur deux jours, consiste à prendre contact avec tous les agents sélectionnés afin de les informer et de s’assurer de leur intérêt pour cette solution.

« Nous allons appeler, un à un, les 300 agents eFloussy sélectionnés pour poursuivre l’aventure. L’objectif est de savoir s’ils sont toujours disponibles et motivés », confie Khairy. L’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences (Anapec) a dédié un centre d’appels à cette opération.

Ces prises de contacts devaient se dérouler les jeudi 15 et  vendredi 16 septembre. Ensuite, dès la semaine suivante, une caravane sillonnera les régions. « Nous présenterons alors aux franchisés les éléments qui vont changer (applications informatiques, comptes bancaires dédiés, rémunérations…). Enfin, la troisième étape portera sur le déploiement de l’enseigne (pose d’antennes, installation des applications…). » Pour Khairy, tout sera fait pour que les franchisés Wafacash soient opérationnels avant le 15 octobre.

Seulement signer un avenant

Au plan financier, les agents eFloussy n’auront rien à débourser, tous les frais étant à la charge des initiateurs du projet. Pour accélérer la cadence et limiter les frais, des stickers aux couleurs de Wafacash seront posés dans les agences cibles. « Aucun engagement financier ne sera exigé, les candidats devront seulement signer un avenant au contrat », assure le directeur de QuickMoney.

Si ce dispositif est présenté comme une voie de sortie inespérée pour la majorité des franchisés eFloussy, il est toutefois loin de satisfaire tout le monde. Pour l’Association des agents eFloussy, seuls 50 à 60 agents sont aujourd’hui en mesure d’adhérer à ce modèle. De plus, 228 autres agents sont exclus d’office de cet accord. Le combat de ces derniers n’est donc pas près de s’arrêter.

Abdelhafid Marzak