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Comarit : Le transit de la derniĂšre chance
actuel n°146, vendredi 15 juin 2012
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Si la compagnie de Abdelmoula rate lâopĂ©ration transit 2012, elle signe son arrĂȘt de mort. Les bateaux sont saisis, les crĂ©anciers sont aux aguets et les repreneurs potentiels se font rares. Chronique dâune faillite programmĂ©e.
Quel sort sera rĂ©servĂ© Ă ComanavâComaritâ? Les rumeurs dâune faillite programmĂ©e vont bon train, malgrĂ© les messages rassurants adressĂ©s Ă deux reprises, les 16 mai et le 6 juin, par Abdelali Abdelmoula, Ă lâensemble du personnel Ă terre et Ă bord. Dans ses deux correspondances, le PDG de Comarit-Comanav Ferry assure que des tractations sont engagĂ©es pour trouver une solution imminente, avant le 15 juin. «âCâest la date limite pour profiter de lâopĂ©ration transit des MRE, une opportunitĂ© unique pour tenter de sauver la compagnieâ», assure un marin. Encore faut-il convaincre les fournisseurs crĂ©anciers de dessaisir les neuf bateaux qui avaient Ă©tĂ© confisquĂ©s pour cause de non-paiement des arriĂ©rĂ©s dâun montant de 300 millions de dirhams.
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A cela sâajoutent les six mois et demi de retard de paiement des salaires des 1â500 employĂ©s. Montant de lâardoiseâ: 60 millions de dirhams, sans compter les arriĂ©rĂ©s de cotisations sociales estimĂ©s Ă 40 millions de dirhams. Pour renflouer Comarit-Comanav Ferry et sauver les emplois, Abdelmoula devra donc drainer au minimum 400 millions de dirhams en argent frais.
Qui pour sauver la compagnie ?
A lâheure oĂč nous mettions sous presse, aucune annonce nâavait Ă©tĂ© faite dans ce sens. Pour autant, des rumeurs persistantes se font lâĂ©cho de tractations avec une compagnie maritime italienne qui aurait manifestĂ© un intĂ©rĂȘt pour lâexploitation des lignes Tanger- AlgĂ©siras et Tanger- Tarifa. Elle se dit prĂȘte Ă mettre sur la table 40 millions dâeuros. Les interlocuteurs marocains auraient exigĂ© une garantie confirmant la capacitĂ© financiĂšre de lâarmateur italien. Depuis, silence radio. La crise de liquiditĂ©s qui sĂ©vit sur lâautre rive de la MĂ©diterranĂ©e y serait pour quelque chose.
«âLe patron tente tant bien que mal de trouver une voie de sortie, seul, mais il nây arrivera pas sans lâaide de lâEtat ou lâintervention dâun partenaire public, vu la situation catastrophique de la compagnieâ», confie une source interne ayant requis lâanonymat. Les banques, elles, depuis quelques mois, se sont rĂ©solues Ă fermer le robinet aprĂšs avoir financĂ© allĂšgrement la sociĂ©tĂ© de Abdelmoula. Les dettes bancaires sâĂ©lĂšveraient, Ă ce jour, Ă deux milliards de dirhams. Sur intervention de lâEtat, les banques ont concĂ©dĂ© une annulation partielle des intĂ©rĂȘts de retard, mais refusent dâaller plus loin, compte tenu des dĂ©passements dĂ©jĂ atteints. Dâautant que le secteur est classĂ© Ă haut risque, et la concurrence Ă©trangĂšre se fait de plus en plus rude. «âLes armateurs europĂ©ens bĂ©nĂ©ficient de lâaide de lâUnion europĂ©enne et disposent dâune flotte moderne et compĂ©titive. Ce nâest pas le cas de Comarit-Comanavâ», dĂ©plore un marin.
Tous les crĂ©anciers sont donc sur le qui-vive. Les yeux restent rivĂ©s sur lâEtat. Celui-ci jouera-t-il, une fois de plus, le pompier sachant quâil est lui-mĂȘme en proie Ă des problĂšmes budgĂ©taires aigusâ? Rien nâest moins sĂ»r.
Il est vrai quâil a encore une carte Ă jouer puisque le repreneur de lâex-compagnie nationale, Comanav, sâĂ©tait engagĂ© en 2007 Ă prĂ©server les emplois durant les cinq premiĂšres annĂ©es. Ce dĂ©lai de grĂące sâachĂšve en octobre prochain.
Mouna Kably
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Dates clés
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2007
Le groupe CMA CGM achĂšte Comanav.
2008
Comanav est scindĂ©e en deux entitĂ©sâ: Comanav, spĂ©cialisĂ©e dans le transport de marchandises, et Comanav Ferry dĂ©diĂ©e aux passagers.
2009
Comarit achĂšte Comanav Ferry et se retrouve avec deux entitĂ©s indĂ©pendantes employant au total 1â500 salariĂ©s. |
Cri de détresse des marins
1500 marins et officiers se battent pour sauver leur emploi, mais les chances dâun sauvetage sâamenuisent de jour en jour.
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Les 1â500 marins et officiers de la Comarit-Comanav sont aux abois. Plus de 180 dâentre eux sont en congĂ© forcĂ© depuis neuf mois. Les autres nâont pas perçu leur salaire depuis dĂ©cembre 2011. Plus grave, les prĂ©lĂšvements Ă la source relatifs aux cotisations CNSS, CIMR, assurances maladies et impĂŽts sur les revenus nâont pas Ă©tĂ© versĂ©s par la compagnie maritime aux organismes concernĂ©s depuis mars 2010. Bien plus, 120 salariĂ©s ayant bĂ©nĂ©ficiĂ© dâun crĂ©dit logement ont eux aussi fait les frais dâun prĂ©lĂšvement automatique de quatre traites qui nâont pas Ă©tĂ© reversĂ©es Ă la banque crĂ©anciĂšre. «âComarit a rĂ©siliĂ© la convention en dĂ©cembre 2011 qui faisait dâelle notre garant, et nous nous retrouvons face au banquier avec quatre traites impayĂ©esâ!â», dĂ©plore un salariĂ© ayant contractĂ© un crĂ©dit logement. « Je me demande pourquoi, poursuit-il, lâEtat a rĂ©glĂ©, rubis sur ongle, Ă Comarit, 400 millions de dirhams pour le transfert des Marocains rĂ©sidant en Libye, alors que la Compagnie nâĂ©tait pas en rĂšgle avec les organismes de prestations sociales. Pourtant, il est dâusage que lâEtat et les organismes publics exigent de lâentreprise prestataire une attestation qui prouve quâelle est Ă jour dans le rĂšglement de ses cotisations patronales et salariales...â»
Les marins et officiers sâapprĂȘtent Ă occuper la place des Nations unies Ă Tanger, Ă compter du lundi 18 juin. ParallĂšlement, ils prĂ©voient de multiplier les manifestations dans les ports de Tanger et Tanger Med.
En outre, plusieurs procĂ©dures judiciaires seront entamĂ©es. La FĂ©dĂ©ration internationale du travailleur (ITF) prend en charge les frais dâavocat des 156 marins rapatriĂ©s du port de SĂšte. Trente autres sont toujours sur place. Au dĂ©part du port français, lâITF a dĂ©jĂ versĂ©, Ă chacun dâentre eux, 300 euros, grĂące au fonds dĂ©diĂ© aux marins abandonnĂ©s. Le ministĂšre de lâEquipement aurait, de son cĂŽtĂ©, accordĂ© un dĂ©dommagement de 2â000 dirhams. Sur le port dâAlgĂ©siras, 150 autres marins Ă©galement Ă lâabandon ont dĂ©posĂ© plainte avec le concours des syndicats espagnols et lâITF. A Tanger, lâITF a dĂ©signĂ© un avocat pour dĂ©fendre les marins mis en congĂ© forcĂ© sans solde, et qui nâont pas les moyens de lancer une procĂ©dure judiciaire. «âNotre objectif nâest pas de provoquer la liquidation judiciaire de Comarit car elle ne rapportera pas grand-chose vu lâampleur de ses dettes, le nombre de ses crĂ©anciers et lâĂąge avancĂ© de sa flotteâ», insiste un officier. Il est tout de mĂȘme temps de se demander comment une compagnie maritime de cette envergure en est arrivĂ©e lĂ . En exploitant ses 11 navires, Comarit a pourtant rĂ©alisĂ© un chiffre dâaffaires de 700 millions de dirhams grĂące Ă la billetterie, auxquels sâajoutent les recettes liĂ©es aux ventes de produits en duty free qui gĂ©nĂšreraient 5 Ă 6 millions dâeuros par an. «âPourquoi la compagnie nâa-t-elle pas profitĂ© de cette manne pour rĂ©gler une partie de ses dettesâ?â» De lĂ Ă parler de mauvaise gestionâŠ
M.K |
Comarit-Comanav Lâorigine de la descente aux enfers
Erreurs de gestion teintĂ©es de mauvaise foi. La famille Abdelmoula nâa omis aucun stratagĂšme pour ruiner une compagnie qui, pourtant, gĂ©nĂ©rait du cash. FlorilĂšge de pratiques douteuses.
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Si Comarit-Comanav est aujourdâhui en quasi faillite, ce nâest pas par hasard. Des erreurs de gestion en cascade, commises par les acquĂ©reurs depuis le rachat de la compagnie maritime Comanav Ferry, ont prĂ©cipitĂ© sa chute. «âCâest Ă croire que tout a Ă©tĂ© fait pour parvenir Ă sa disparition pure et simpleâ», dĂ©plore un des officiers aujourdâhui en arrĂȘt dâactivitĂ©. Parmi les erreurs de gestion qui auraient Ă©tĂ© fatales, le changement des siĂšges sociaux de Comanav Ferry et Comarit. Sauf que lâimmeuble flambant neuf construit en front de mer, sur la plage des Nations Ă Tanger, et dans lequel les deux sociĂ©tĂ©s louent des locaux, appartient Ă la famille Abdelmoula. Montant du loyer rĂ©glĂ© par chacune des deux sociĂ©tĂ©s indĂ©pendantesâ: 800â000 dirhams par moisâ! «âAlors que lâancien siĂšge de Comanav Ă©tait louĂ© Ă 3â000 dirhams par moisâ», rappelle une source interne. Plus grave, Comanav Ferry dispose encore Ă ce jour de locaux fermĂ©s, propriĂ©tĂ© de la compagnie. «âOn pourrait faire lâĂ©conomie de ces 800â000 dirhams et occuper ses locauxâ», suggĂšre sans grand espoir, un officier.
Le nouveau siÚge serait donc un bien personnel de Abdelmoula, dont la valeur est estimée à 150 millions de dirhams, financé par leasing. Le montant des loyers prélevés auprÚs des deux sociétés du groupe permettrait donc de régler les traites du bien immobilier de la famille.
Autre aberrationâ: lâacquisition en 2010 de deux fast ferry qui ne peuvent embarquer que les voitures de tourisme, pour un montant de 300 millions de dirhams. «âOr, ces fast ferry ne rĂ©pondent pas aux besoins du marchĂ© local oĂč les fourgons, camions, cars, autocars et semi-remorques font la navette pendant toute lâannĂ©eâ!â», explique notre officier. Pendant ce temps, les armateurs concurrents embarquent Ă tour de bras toutes sortes de vĂ©hicules.
Parmi les dysfonctionnements qui auraient Ă©tĂ© fatals Ă Comanav, lâencaissement par Comarit de la totalitĂ© des recettes de la billetterie rĂ©alisĂ©es par les agences Comanav voyage. RĂ©sultatâ: la trĂ©sorerie de Comanav sâest rapidement retrouvĂ©e Ă sec.
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LâEtat aveugle et complice
Marins et officiers se demandent encore aujourdâhui pourquoi les charges nâont pas Ă©tĂ© payĂ©es au fur et Ă mesure de lâencaissement des recettes. La compagnie se retrouve aujourdâhui noyĂ©e dans des dettes cumulĂ©es et tous les candidats au rachat fuient Ă la dĂ©couverte de lâĂ©tat dĂ©plorable des comptes. Les collaborateurs ont peu dâespoir de voir surgir un sauveur privĂ©. Pour eux, le salut ne peut venir que de lâEtatâŠ
Justement, dans ce naufrage oĂč la vie de 1â500 marins est en jeu, lâEtat a lui aussi une part de responsabilitĂ©. «âBeaucoup dâargent a Ă©tĂ© dĂ©pensĂ© en subventions pour rendre rentables les lignes Tanger-SĂšte, Nador-SĂšte et Tanger-GĂȘnesâ», explique un salariĂ© de Comanav. Mais du jour au lendemain et sans explication convaincante, Abdelmoula dĂ©cide dâabandonner la ligne Tanger-GĂȘnes dont les armateurs italiens sâempareront aussitĂŽt. Celle-ci fonctionne Ă plein rĂ©gime toute lâannĂ©e.
Mauvaise gestion, pratiques Ă la limite de la lĂ©galitĂ© et absence de vision stratĂ©gique. La famille Abdelmoula nâa Ă©pargnĂ© aucun effort pour mettre Ă terre sa compagnie.
Mouna Kably
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CMA CGM entre dans la danse
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Le groupe CMA CGM qui avait rachetĂ© en 2007 Comanav, au moment de sa privatisation, rejoint le camp des crĂ©anciers de Comarit. Pour nâavoir toujours pas encaissĂ© 17 millions dâeuros aprĂšs la vente de Comanav, CMA CGM a saisi le tribunal qui vient de prononcer, en dĂ©but de semaine, la saisie de Mistral Express et Fast Bissat. |
Les Abdelmoula Chronique dâun clan peu ordinaire
Ils ont fait fortune grĂące Ă Dlimi, ils ont picorĂ© dans tout lâĂ©ventail de lâĂ©chiquier politique... et ont toujours rĂ©ussi Ă sâen sortir. Mais cette fois-ci, ils sont peut-ĂȘtre allĂ©s trop loin.
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Les Abdelmoula ont-ils surestimĂ© leurs connections politiques ? «âOn les a souvent mis en garde quand les banques se pressaient Ă leur porte, mais la lĂ©gĂšretĂ© avec laquelle ils apprĂ©ciaient la crise de leur empire nous a toujours sidĂ©rĂ©s. Abdelali Abdelmoula comme son fils se prĂ©valaient toujours de relations haut placĂ©es pour rĂ©gler tous leurs problĂšmes y compris avec leurs crĂ©anciersâ», se dĂ©sole un armateur. Pour comprendre lâarrogance du patron de Comarit, il faut revenir aux annĂ©es 80. A lâĂ©poque, Abdelali Ă©tait le plus flamboyant et peut-ĂȘtre aussi le plus ambitieux des hommes politiques tangĂ©rois. Celui qui fut lâun des prĂ©tendants les plus farouches Ă une carriĂšre politique brillante a Ă©tĂ© contraint de vivre dans lâombre durant des annĂ©es. Le destin de ce membre par affiliation de la famille dâAhmed Dlimi (sa femme est la niĂšce du gĂ©nĂ©ral) aurait sans doute connu un autre chemin si, Ă lâĂ©poque, le puissant gradĂ© ne lui avait pas confiĂ© la tĂąche de gĂ©rer sa fortune. AprĂšs la mort du gĂ©nĂ©ral en 1983, Abdelmoula va se mettre au vert, craignant de subir le sort des autres membres de la famille Dlimi qui ont connu des moments difficiles. A lâĂ©poque, Basri aurait rĂ©cupĂ©rĂ© Abdelmoula pour des raisons que lâon devine aisĂ©mentâ: lâhomme Ă©tait soupçonnĂ© de dĂ©tenir une fortune incommensurable.
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Dans lâarĂšne politique
Quand Abdelmoula reprend langue avec les services pour ce qui ressemble à «âune demande dâasile politiqueâ», on lui intime lâordre de se contenter de rester discret et de faire fructifier ses affaires. Il passe des annĂ©es Ă fonder lâempire quâon lui connaĂźt sans que lâon sache vraiment dâoĂč venait lâargent. MalgrĂ© cette mise Ă lâĂ©cart forcĂ©e, le pĂšre Abdelmoula nâhĂ©sitait pas Ă frĂ©quenter le gotha politique national quâil invitait rĂ©guliĂšrement Ă des mĂ©ga-soirĂ©es organisĂ©es Ă Tanger. Lors des communales de 2003, il dĂ©cide de se prĂ©senter sous les couleurs du PPS. Ils seront alors deux Ă briguer la mairie sous les couleurs du mĂȘme parti. A lâĂ©poque, le bras de fer entre Abdelmoula et Derham faisait le bonheur des gazettes locales. Soutenu par Basri, Derham Dahmane sâĂ©tait dâabord prĂ©sentĂ© comme SAP (Sans affiliation politique) avant de contracter une alliance Ă©phĂ©mĂšre avec le Mouvement populaire puis dâopter pour lâUSFP. Lors de lâĂ©lection du tiers sortant de la deuxiĂšme Chambre, il va finir par Ă©vincer Adelmoula pour dĂ©crocher la mairie de Tanger sous la banniĂšre du PPS. On imagine aisĂ©ment la rancĆur du personnage qui va songer sĂ©rieusement Ă se venger par personne interposĂ©e. Il dĂ©cide de mettre son fils sur les rails de la politique.
Il commence par lui offrir en 2007 une antenne, Cap Radio, une station bilingue qui Ă©met en arabe et en rifain Ă partir de Tanger, et une participation dans le tour de table de plusieurs publications arabophones. Pour fĂȘter le moindre Ă©vĂ©nement, le jeune Samir nâhĂ©sitait pas Ă rĂ©quisitionner un navire de la Comarit pour inviter des VIP Ă des soirĂ©es fĂ©Ă©riques animĂ©es, comme en 2007, par Haifa Wehbi. LâarrivĂ©e tonitruante du PAM et surtout lâentregent dâun «âamiâ» de la famille, Ilyas El Omari, en lâoccurrence, vont permettre au jeune Samir de se prĂ©parer Ă conquĂ©rir la mairie de Tanger sous les couleurs du nouveau venu. Les militants du PAM se rappellent bien comment Abdelmoula a Ă©tĂ© bombardĂ© maire de Tanger en 2009 envers et contre la hiĂ©rarchie du parti qui ne tenait pas en haute estime ce jeune fĂȘtard Ă la lĂ©gĂšretĂ© lĂ©gendaire. Une fois Ă la tĂȘte du conseil de la ville, en plus de ses mĂ©morables rendez-vous manquĂ©s, Abdelmoula boycottait systĂ©matiquement les rĂ©unions de la mairie au point que Tanger Ă©tait au bord de lâasphyxie. Le 20 octobre 2010, alors que le tout-Tanger est au bord de lâimplosion, lâex-maire de Tanger «âdĂ©missionneâ». Sans Ă©tat dâĂąme, Samir Abdelmoula passe chez «âlâennemiâ» avant les lĂ©gislatives du 25 novembre dernier, devenant ainsi lâunique candidat que le PJD adoube sans avoir occupĂ© les bancs du Mouvement unicitĂ© et rĂ©forme (MUR), passage obligĂ© pour les clercs islamistes. Mais au dernier moment, câest le papa qui est Ă©lu.
Abdellatif El Azizi |
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