EditoNouvelle GénérationDossierEconomiePolitiqueSociétéTendances & CulturePortraitBdVDiaporamaArchives
 
Follow actuel_maroc on Twitter
Follow actuel_maroc on Twitter
FIFM :  des premiers films Ă  l’honneur
actuel n°119, vendredi 2 décembre 2011
| More

Onze ans de festival, de paillettes et de stars… Cette année, le Festival international du film de Marrakech mise moins sur les têtes d’affiche et donne plus de visibilité aux nouveaux cinéastes ainsi qu’au cinéma marocain.


Du 2 au 10 dĂ©cembre  va se dĂ©rouler, Ă  nouveau, le tapis rouge, vont s’enchaĂ®ner films, master classes, hommages, coups de cĹ“ur… avec une petite variante. Cette annĂ©e, le FIFM se concentre sur les dĂ©couvertes.

Pour cette onzième édition, dix des quinze films en compétition sont des premiers films. Le festival met ainsi en avant des cinéastes méconnus. Une ligne que semblent partager les différents membres de la fondation porteuse de l’événement (voir entretien ci-contre).

Cette édition propose de nouvelles formes cinématographiques à travers des cinémas très différents. C’est L’amante du Rif de Narjiss Nejjar qui ouvrira le bal. La réalisatrice du film primé Les yeux secs revient à son Rif natal. Mis à part le synopsis, on ne sait pas grand-chose sur ce long-métrage. De plus en plus, les cinéastes semblent avoir du mal à se confier sur leur nouveau-né...

Ce n’est pas un hasard si l’on a choisi un film marocain à l’ouverture. Cette année, le festival semble donner un peu plus de visibilité au cinéma national en marge de la compétition officielle.

Dans la catégorie coup de cœur on pourra voir The end de Hicham Lasri, Andalousie mon amour de Mohamed Nadif ou encore Le retour du fils d’Ahmed Boulane. Hors compétition, nous aurons droit à du bon cinéma avec, Death for sale de l’excellent Faouzi Bensaïdi, ou encore Omar m’a tuer de Rochdy Zem.

Le jury présidé par Emir Kusturica devra évaluer des films marocain, danois, mexicain, espagnol, iranien… quinze pays au total ! Malgré la diversité géographique, et la pluralité des regards cinématographiques, toutes ces nouvelles productions semblent traversées par un dénominateur commun.

Le monde va mal, le cinéma le raconte

A la lecture des synopsis, un fait est frappant ! Le drame social semble phagocyter le cinéma d’aujourd’hui. Les thématiques abordées sont aussi touchantes que l’histoire des survivants du génocide de Srebrenica, racontée par Ahmed Ivanovic dans Belvédère, ou celle d’une infirmière aux Philippines essayant de faire de son mieux malgré le peu de moyens pour soigner ses patients dans Baby Factory du Philippin Eduardo Roy Jr, ou le vécu de pauvres et attendrissants voleurs relaté par l’Iranien Amir Hossein Saghafi dans Death is my profession.

La terre outragée de Michale Boganim (France-Allemagne-Pologne) expose le drame de la radioactivité, lorsque Tongpong Chantarangkul (Thaïlande) décrit une mère dans le coma dans I carried you home.

Les drames familiaux et sociétaux inspirent les cinéastes d’aujourd’hui. Le monde va mal et rien ne semble éclaircir les horizons.

Jouant sur la corde de la sensibilité, les réalisateurs annoncent-ils une nouvelle tendance cinématographique plutôt dramatique ? Les tragédies de la vie semblent frapper les réalisateurs de quinze pays différents, espérons que le traitement ne soit pas tiède !

Amira GĂ©hanne Khalfallah

« Il y a plus de force et d’énergie dans  les premiers films »

Entretien avec Bruno Barde, directeur artistique du festival de Marrakech.

Derrière les dizaines de films projetés, il y a un sélectionneur et deux chefs d’orchestre. Bruno Barde, qui visionne un millier de films par an, a répondu à nos questions entre deux projections.

 

Comment avez-vous effectué le choix des films ? Qui en est responsable, vous ou Noureddine Saïl ? Ou est-ce le fruit d’une collaboration ?

Nous visionnons des films toute l’annĂ©e. Personnellement, j’en vois plus de  1 000 pour assurer ma mission de directeur artistique. Cette responsabilitĂ© implique de faire des choix et de les assumer. Noureddine SaĂŻl comme moi-mĂŞme avons une formation de cinĂ©phile qui nous permet de nous enrichir du bon goĂ»t de chacun.

Nous pouvons parfois ne pas être d’accord pour des films mais le respect et la confiance que nous avons l’un envers l’autre font que chacun assume et ses choix et ceux de l’autre. C’est donc une collaboration vivante et respectueuse. Faycal Laraïchi et Melita Toscan du Plantier peuvent aussi voir des films et participer au choix final. La ligne éditoriale que nous proposons est toujours validée et décidée par le président de la fondation.

 

La majorité des films proposés en compétition sont des premiers longs-métrages, pourquoi ? Est-ce une nouvelle direction que prend le FIFM ?

Ce n’est pas une volonté de ne montrer que des premiers films mais il se trouve que dans les premiers films, il y a souvent plus de force et d’énergie que dans d’autres.

Ce qui guide mon choix est le point de vue du cinéaste, et ce point de vue-là naît d’une urgence de création qui est plus flagrante dans les premiers films. Le choix du FIFM n’est pas de se démarquer en choisissant des premiers films mais de se démarquer en essayant de choisir ce qui fait l’honneur du cinéma.

 

Quelques films marocains vont être projetés cette année à l’occasion du FIFM, cela annonce-t-il un nouveau rendez-vous avec le cinéma marocain ?

Le cinéma marocain a toujours été à l’honneur à Marrakech selon la production de l’année. Il se trouve que dans les films visionnés, il y avait beaucoup de talent et de richesse, et nous avons souhaité offrir notre coup de cœur annuel pour cette édition au Maroc.

De plus, l’ouverture et la clôture sont des films marocains, dont la thématique en prise avec la jeunesse qui s’interroge, et la forme cinématographique qui s’y affirme, laissent espérer un cinéma marocain plein d’avenir.

 

Pourquoi avez-vous choisi un focus sur le cinéma mexicain pour cette édition ?

Le cinéma mexicain est un des cinémas les plus novateurs de ces dix dernières années et même s’il a eu d’autres heures de gloire, nous avons souhaité affirmer, sous le titre de Génération Mexique, la modernité du cinéma d’aujourd’hui. Une délégation de réalisateurs, d’acteurs et d’actrices, incarnera cette émergence pour recevoir l’hommage qui lui est dû.

Propos recueillis par A.G.K.

| More
Archives Tendances & Culture
N°173 : Tinghir-JĂ©rusalem fait tourner Kamal Hachkar 
N°172 : Entretien avec Monica Bellucci 
N°171 : Les Ă©toiles filantes du FIFM 
N°170 : Projetons-nous au Cube 
actuel N°169 : Les filles de Lalla Mennana : Un théâtre fĂ©ministe 
N°168 : Interview : mounir fatmi  
N°167 : Caravanserail : Le Maroc Ă  la conquĂŞte de l’Ouest  
N°166 : NumĂ©risation : Nouvelle menace sur les salles de cinĂ©ma  
N°164/165 : Art : Les expositions de la rentrĂ©e  
N°163 : Beuys Ici, l’exposition de l’automne 
N°162 : Prix de la Mamounia : Le sacre de l’instit'  
N°161 : Le Louvre 12 siècles des arts de l’Islam vous contemplent 
N°160 : 3adnane 7aqoun, un crĂ©ateur presque artiste 
N°159 : CinĂ©ma Les frères Noury font leur comĂ©die  
N°158 : Entretien avec Hicham Bahou 
N°157 : Espèces d’espace 
N°154 : Regarder La Brigade avec Adil Fadili  
N°153 : Bouanani rĂ©Ă©ditĂ© en France et au Maroc 
N°152 : RĂ©cit : On n’a pas fini de rĂ©Ă©crire l’histoire 
N°151 : Interview Mehdi Qotbi : « Un grand musĂ©e Ă  Casa d'ici 4 ans 
N°150 : Concerts : Des nuits d’ivresse spirituelle  
N°149 : Timitar : Le festival amazigh qui ne dit pas son nom  
N°148 : Gnaoua : Un festival de musique et d’histoire  
N°147 : Tatouages : Le langage des signes  
N°146 : Festival MDR 2012 : On se marre Ă  Kech 
N°145 : Exposition : Dans l’intimitĂ© du musĂ©e Slaoui  
N°144 : Mawazine Clap de fin 
N°143 : En avant Mawazine 
N°142 : Exposition : Villes paysages
N°141 : Interview :  Scorpions
N°140 : Les festivals Ă  l’ère du PJD 
N°139 : Le Grand théâtre de Casablanca : Vivement 2016 !
N°138 : Le film noir d’Anouar 
N°137 : Subjectivisme:  Croutes en stock
N°136 : ItinĂ©raire d’un Cheb singulier 
N°135 : Interview :  SaĂŻd Naciri
N°134 : Cirque   Les saltimbanques ensoleillĂ©s
N°133 : Yamou  Des Ĺ“uvres puissantes, tout en dĂ©licatesse
N°132 : CinĂ©ma cherche monteur dĂ©sespĂ©rĂ©ment 
N°131 : Le vent du nord souffle sur la peinture
N°130 : Carson Chan Â«â€‰Mettre en avant la diversitĂ© des expressions »
N°129 : Casa by night   avec Beigbeder
N°128 : Siel :   enfin la rĂ©conciliation !
N°127 : Oum  La chanteuse qui transcende les genres
N°126 : Les violons dingues,   de Younes Khourassani
N°125 : MĂ©garama   Grandeur et dĂ©cadence
N°124 : Le site archĂ©ologique de Mzora,  cherche protecteurs
N°123 : Le malhoun,  ce chant ancien si moderne
N° 122 : Biyouna,   nĂ©e star
N°121 : Le FIFM poursuit sa quĂŞte identitaire 
N° 120 : FIFM,   entre Ă©vĂ©nementiel et cinĂ©ma
N°119 : FIFM :   des premiers films Ă  l’honneur
N°118 : Hamidi, artiste bohème 
N°117 : Leftah :   ils sont tous contre la censure
N°116 : Droits d’auteur :   le rendez-vous manquĂ© du BMDA
N°115 : La source des femmes :   source de…
N°114 : RĂ©compense  La saga des prix littĂ©raires
N°113 : Exposition  Deuxième regard  ou l’expĂ©rience du troisième Ĺ“il
N°112 : CinĂ©ma  La dernière sĂ©ance
N°111 : La scène artistique arabe  ou l’esthĂ©tique de la violence
N°110 : HD Un paquebot pour l’art Ă  Anfa
N° 109 : La politique de la chaise… rouge 
N°108 : Farid Mayara, le jazz sans limites  
N°107 : Hommage Le destin de la perle noire  
N° 106 : Jawhara : wakha  
N° 104/105 : Lumineuse Dar BeĂŻda 
N° 104/105 : Interview Amazigh Kateb  
N°103 : Droits d’auteur Quand la musique est bonne 
actuel 102 : Tout l’art de Timitar 
actuel 101 : Festival Essaouira Back to basics  
N°100 : Championnat du Maroc Junior 2011 by CrĂ©dit Agricole Superbe  
N°99 : Exposition Une grappe de talents  
N° 98 : Tiken Jah Fakoly  Porte-parole du continent noir
N° 97 : Amazing Mawazine 
N° 96 : Festival MDR 2011 : il n’y aura pas que Jamel 
N° 95 : Festimode : Un Ă©vĂ©nement et des talents  
Actuel n°94 : GĂ©nĂ©ration Mawazine : La relève est lĂ  
Actuel n°94 : Mawazine : Nos coups de cĹ“ur  
N°93 : Mawazine, la parole aux artistes 
Actuel n°92 : Ficam : Une ambiance 3D  
Actuel n°91 : L’homme qui aimait une femme 
Actuel n°90 : Mawazine, au(x) ryth me(s) du monde 
Actuel n°89 : Du rire aux larmes 
Actuel n°88 : Nass El Ghiwane : Un groupe, un mythe 
Actuel n°87 : Il Ă©tait une fois Ă  M’Hamid El Ghizlane 
Actuel n°86 : Les coups de cĹ“ur des chasseurs de toiles… 
Actuel n°85 : L’Atelier 21 se paye DubaĂŻ ! 
Actuel n°84 : Casa Riders  Justiciers sur deux-roues !
Actuel n°83 : Ouverture culture Manifestes d’une gĂ©nĂ©ration perdue
Actuel n°82 : Le 17e SIEL  chasse Himmich
Actuel n°81 : Le livre au Maroc Misères et Ă©mergence 
Actuel N°72 :  Pluie de stars sur Marrakech 
Actuel n°69-70 : Tahar Ben Jelloun  « Je suis affreusement professionnel »
Actuel n°68 : Festival d’art culinaire : brie de Fès et tournedos beldi 
Actuel n°67 : Medi 1 TV se dĂ©-chaĂ®ne 
Actuel n°66 : Carla Bruni, Â« glamour mais aseptisĂ©e et muette »
Actuel n°65 : ThĂ©ories du complot : au bonheur des paranos 
Actuel n°64 : Et hop, v’lĂ  l’pop art 
Actuel n°63 : Mounir Fatmi : Â« J’ai un cĂ´tĂ© très pasolinien »
Actuel n°62 : Yamou : Peintre par nature 
Actuel n°61 : Â« Le Maroc s’interdit de penser sans peur Hassan II »  
Actuel n°60 : Des Marocains Ă  New York 
N°59 : J’aurais voulu ĂŞtre...  Ă©crivain !
N°58 : Immigration illĂ©gitime 
N°57 : 24h avec Lee Fields 
N°56 : Hindi Zahra, la Billie Holiday marocaine 
N°55 : Art marocain : de la cote au coĂ»t 
N°54 : Le jour oĂą Benohoud a repris ses pinceaux 
N°53 : France-Espagne Le match culture
N°52 : L’argent fait son cinĂ©ma 
N°51 : Jamel Academy : MDR ! 
N°50 : Carlos Santana "Le succès implique l'hĂ´nnetetĂ©"
N°49 : Elton John bĂ©nit le Maroc 
N°48 : Julio Iglesias Â«â€‰Je ne suis pas un latin lover »
N°47 : Les 7 pĂ©chĂ©s capitaux de...  Jamel Debbouze
N°46 : Moonstock Ă  Lalla Takerkoust 
N°45 : Ben Cheffaj  en impose
N°44 : Jazzablanca,  American Beauty
N°43 : Photo :  la vie quotidienne loin des clichĂ©s
N°42 : Himmich :  le ministre qui se prenait pour un Ă©crivain
N°41 : Yasmina Khadra : Ă  charge et Ă  dĂ©charge
N°40 : Tremplin: 3 Jours, 3 Scènes, 3 Styles
N°39 : Majida Khattari: Niqab ni soumise 
N°38 : L’Orient Music Express un train d'enfer
N°37 : Abdel Alaoui Le chef qui rĂ©veille la cuisine
N°36 : Hicham Oumlil Un Marocain stylĂ© Ă  New York
N°35 : Le SIEL  des Marocains d’ailleurs
N°34 : Merzak Allouache Â« Un film sur le dĂ©sespoir des jeunes »
N°33 : Mahi Bine Bine un Parisien de cĹ“ur
N°32 : Tanger Le cinĂ©ma marocain en fĂŞte
N°31 : Meriem Bouderbala Des femmes et des spectres…
 
 
actuel 2010 Réalisation - xclic
A propos Nous contacter