EditoNouvelle GénérationDossierEconomiePolitiqueSociétéTendances & CulturePortraitBdVDiaporamaArchives
 
Follow actuel_maroc on Twitter
Follow actuel_maroc on Twitter
Amazing Mawazine 
actuel n° 97, vendredi 3 juin 2011
| More

Quelques milliers de voix ont réclamé la suppression du festival. Des millions de spectateurs leur ont répondu. Mawazine a clôturé en beauté son dixième anniversaire.


***

Le contexte aura été des plus difficile. Le printemps arabe et les vents de contestation au Maroc n’ont pas épargné l’événement phare de la scène musicale et artistique, mais Mawazine aura bel et bien été un succès cette année.

D’abord par l’exceptionnelle audience qui a suivi les différents concerts : un total de 2 230 000 spectateurs et quelque 25 millions de téléspectateurs. Ensuite par la grande maturité qu’a atteint l’organisation, notamment sur l’aspect lié à la sécurité. « Nous n’avons eu à déplorer aucun incident. Et je tiens à louer le rôle déterminant qu’ont joué les autorités sur ce registre », insiste Aziz Daki, directeur artistique du festival.

Autre point positif : sur les 150 concerts prévus cette année, une seule annulation a été enregistrée, celle du Saoudien Rachid Al Majid, pour raisons de santé. « Autrement, tous les artistes annoncés étaient bien au rendez-vous », précise Daki.

Mawazine 2011 aura également réussi le pari de trois grandes créations, dont celle de Nass El Ghiwane avec Safy Boutella, Saïda Fikri et Bokra, et le remake arabe de We are the World par Quincy Jones et RedOne.

A cela s’ajoutent des initiatives comme la chanson Matkich Bladi de Hussein El Jasmi, l’une des plus belles voix arabes du moment, qui a tenu à rendre hommage à un pays qu’il aime et qui le lui rend bien.

Reste aussi ce qui fait désormais la marque de fabrique de Mawazine : la qualité des spectacles assurés par un Joe Cocker, un Lionel Richie et bien d’autres artistes qui ont tout donné. Bon anniversaire Mawazine !

 

Shakira : La tortura

Ayant réuni plus de 2 230 000 spectateurs, le festival Mawazine aura de nouveau été un succès. Oppositions ou pas. Point culminant, le concert de clôture assuré par Shakira.

+++

Essayer de se frayer un chemin vers la scène OLM Souissi ce samedi soir relevait de la mission impossible. Pour les légers retardataires que nous étions, il fallait abandonner son véhicule près de l’hôpital Avicenne et marcher vingt-cinq bonnes minutes pour ne pas rater le début du concert de clôture assuré par la star « occidentale » du moment : Shakira.

Ils Ă©taient 200000 Ă  se rendre au spectacle le plus attendu de la  10e Ă©dition de Mawazine. En voiture, en moto, Ă  pied, par train, la densitĂ© de la foule Ă  Rabat ce soir-lĂ  relevait tout simplement de l’inĂ©dit dans une capitale d’ordinaire si calme.

Arrivée le jour-même, Shakira s’est fait désirer. D’abord lors de la conférence de presse tenue à Skhirat. Elle est arrivée avec une heure de retard, cours de fitness oblige. Ensuite lors du concert, avant lequel le Barça de Girard Piqué, son compagnon, disputait la finale de la Champions League. Avec trois-quarts d’heure de retard, la star colombienne a tout de suite annoncé la couleur : « C’est une soirée très spéciale pour moi, et vous savez pourquoi. »

Elle a alors enchaîné ses plus grands tubes, se livrant à un véritable exercice d’endurance. Une pure torture psychologique, et c’est peu dire, pour un public séduit à l’avance, et dont les fantasmes nourris sur Shakira n’ont été que confirmés.

Notons que ce n’est pas une artiste qui a débarqué ce soir-là, mais une véritable machine, celle du show à l’américaine, et une multinationale comptant des artistes et musiciens venus des quatre coins du monde.

Au final, un spectacle grandiose à l’image de sa tournée, avec costumes, chorégraphies et rythmes flamenco, R’n’B teintés de sonorités rock, et des classiques tel Ojos asi à la sauce orientale. Autant dire que le succès était garanti, laissant peu de place à l’improvisation.

Et même l’initiative en apparence spontanée de Shakira, qui a invité trois filles du public à la rejoindre sur scène, n’en était pas une. Les concernées avaient été castées au préalable et selon un critère bien précis: ne pas faire d’ombre à la star de la soirée.

Et celle-ci a brillé de mille feux. Au point de faire dire à un jeune homme : « Finalement, il n’y a pas de vraies filles au Maroc. »

Tarik Qattab

Lionel Richie, superstar Ă  taille humaine

Le crooner des eighties a enchanté avec talent et humour la scène d’OLM Souissi vendredi soir.

+++

La légende n’a pas pris une ride. A 63 ans, Lionel Richie en paraît vingt de moins et sa voix s’est à peine voilée depuis les eighties, où il jouait le rôle de vice-roi de la pop, juste un slow derrière Michael Jackson, avec des tubes interplanétaires. 100 millions de disques vendus plus tard, le voici à OLM Souissi déroulant un show sans fioritures.

Ses bluettes soul étaient reprises par 80000 connaisseurs qui ont apprécié ses arrangements subtils et pardonné les cafouillages de ses musiciens pas toujours au top.

Mention spéciale au guitariste qui a réussi à trouver le même coiffeur que Robert Plant. Mais secouer sa blonde crinière comme un vrai metalleux ne l’a pas empêché de jouer comme un manche.

Lionel Richie, lui, ne dérape pas et maîtrise son sujet comme son public. Quand il entonne Say you, say me en rappel, on se retient pour ne pas inviter une voisine à danser un slow.

Et son final avec All night long qu’il nous a promis toute la soirée, du genre « on est là ensemble pour le reste de la nuit », a ravi l’assistance où l’on pouvait croiser, chez les détenteurs de cartes black, Sefrioui Junior qui avait organisé un before avec la star, Farid Bensaïd de Tenor Group et Mounir Majidi himself qu’on a vu s’éclipser, le téléphone collé à l’oreille, vers 23 heures pour revenir dix minutes plus tard en compagnie de Moncef Belkhayat.

Le ministre de la Jeunesse et des Sports avait dĂ» oublier sa carte. A peine Belkhayat  est-il arrivĂ© qu’il a commencĂ© Ă  pleuvoir. « What’s that ? », s’est alors exclamĂ© Lionel Richie en tendant la main sous une goutte avant de fredonner You and me.

Pendant tout le show, le crooner sympa n’a cessé de commenter la pluie, le beau temps et son voyage à Rabat, affirmant à maintes reprises que, comme le lui avait promis RedOne, il se sentait chez lui ici, et qu’il avait envie de rester dans ce pays où il y a tant de jolie filles… et de « security guards » !

Eric Le Braz

Nasser Shemma : invitation au voyage

Ce n’est pas un simple concert, mais un véritable voyage dans l’espace que Nasser Shemma, le plus grand luthiste arabe du moment, nous a offert samedi après-midi sur la scène du Chellah.

L’Irakien, très apprécié par les amateurs marocains de la musique arabe, a brillé tant par sa grande maîtrise des classiques de la musique que par ses enchanteresses improvisations.

Mêlant reprises des plus grandes chansons arabes, comme celles d’Oum Keltoum et de Abdelhalim Hafez, et ses propres compositions, Shemma nous a également livré un sublime Dans les ruelles de Rabat, véritable hommage musical à la ville qu’il dit avoir, lors de ses différentes escales dans la capitale, sillonné « zanga zanga » et « dar dar ». Le tout, avec cette simplicité propre aux virtuoses et devant un public transi qui l’écoutait religieusement, s’aventurant rarement à battre la mesure.

Un moment de pure magie auquel la beauté des lieux a rajouté bien des charmes. Sans compter un soleil qui a offert, selon Shemma, « une séance de bronzage gratuite à tout le monde ».

ELB

| More
Archives Tendances & Culture
N°173 : Tinghir-JĂ©rusalem fait tourner Kamal Hachkar 
N°172 : Entretien avec Monica Bellucci 
N°171 : Les Ă©toiles filantes du FIFM 
N°170 : Projetons-nous au Cube 
actuel N°169 : Les filles de Lalla Mennana : Un théâtre fĂ©ministe 
N°168 : Interview : mounir fatmi  
N°167 : Caravanserail : Le Maroc Ă  la conquĂŞte de l’Ouest  
N°166 : NumĂ©risation : Nouvelle menace sur les salles de cinĂ©ma  
N°164/165 : Art : Les expositions de la rentrĂ©e  
N°163 : Beuys Ici, l’exposition de l’automne 
N°162 : Prix de la Mamounia : Le sacre de l’instit'  
N°161 : Le Louvre 12 siècles des arts de l’Islam vous contemplent 
N°160 : 3adnane 7aqoun, un crĂ©ateur presque artiste 
N°159 : CinĂ©ma Les frères Noury font leur comĂ©die  
N°158 : Entretien avec Hicham Bahou 
N°157 : Espèces d’espace 
N°154 : Regarder La Brigade avec Adil Fadili  
N°153 : Bouanani rĂ©Ă©ditĂ© en France et au Maroc 
N°152 : RĂ©cit : On n’a pas fini de rĂ©Ă©crire l’histoire 
N°151 : Interview Mehdi Qotbi : « Un grand musĂ©e Ă  Casa d'ici 4 ans 
N°150 : Concerts : Des nuits d’ivresse spirituelle  
N°149 : Timitar : Le festival amazigh qui ne dit pas son nom  
N°148 : Gnaoua : Un festival de musique et d’histoire  
N°147 : Tatouages : Le langage des signes  
N°146 : Festival MDR 2012 : On se marre Ă  Kech 
N°145 : Exposition : Dans l’intimitĂ© du musĂ©e Slaoui  
N°144 : Mawazine Clap de fin 
N°143 : En avant Mawazine 
N°142 : Exposition : Villes paysages
N°141 : Interview :  Scorpions
N°140 : Les festivals Ă  l’ère du PJD 
N°139 : Le Grand théâtre de Casablanca : Vivement 2016 !
N°138 : Le film noir d’Anouar 
N°137 : Subjectivisme:  Croutes en stock
N°136 : ItinĂ©raire d’un Cheb singulier 
N°135 : Interview :  SaĂŻd Naciri
N°134 : Cirque   Les saltimbanques ensoleillĂ©s
N°133 : Yamou  Des Ĺ“uvres puissantes, tout en dĂ©licatesse
N°132 : CinĂ©ma cherche monteur dĂ©sespĂ©rĂ©ment 
N°131 : Le vent du nord souffle sur la peinture
N°130 : Carson Chan Â«â€‰Mettre en avant la diversitĂ© des expressions »
N°129 : Casa by night   avec Beigbeder
N°128 : Siel :   enfin la rĂ©conciliation !
N°127 : Oum  La chanteuse qui transcende les genres
N°126 : Les violons dingues,   de Younes Khourassani
N°125 : MĂ©garama   Grandeur et dĂ©cadence
N°124 : Le site archĂ©ologique de Mzora,  cherche protecteurs
N°123 : Le malhoun,  ce chant ancien si moderne
N° 122 : Biyouna,   nĂ©e star
N°121 : Le FIFM poursuit sa quĂŞte identitaire 
N° 120 : FIFM,   entre Ă©vĂ©nementiel et cinĂ©ma
N°119 : FIFM :   des premiers films Ă  l’honneur
N°118 : Hamidi, artiste bohème 
N°117 : Leftah :   ils sont tous contre la censure
N°116 : Droits d’auteur :   le rendez-vous manquĂ© du BMDA
N°115 : La source des femmes :   source de…
N°114 : RĂ©compense  La saga des prix littĂ©raires
N°113 : Exposition  Deuxième regard  ou l’expĂ©rience du troisième Ĺ“il
N°112 : CinĂ©ma  La dernière sĂ©ance
N°111 : La scène artistique arabe  ou l’esthĂ©tique de la violence
N°110 : HD Un paquebot pour l’art Ă  Anfa
N° 109 : La politique de la chaise… rouge 
N°108 : Farid Mayara, le jazz sans limites  
N°107 : Hommage Le destin de la perle noire  
N° 106 : Jawhara : wakha  
N° 104/105 : Interview Amazigh Kateb  
N° 104/105 : Lumineuse Dar BeĂŻda 
N°103 : Droits d’auteur Quand la musique est bonne 
actuel 102 : Tout l’art de Timitar 
actuel 101 : Festival Essaouira Back to basics  
N°100 : Championnat du Maroc Junior 2011 by CrĂ©dit Agricole Superbe  
N°99 : Exposition Une grappe de talents  
N° 98 : Tiken Jah Fakoly  Porte-parole du continent noir
N° 97 : Amazing Mawazine 
N° 96 : Festival MDR 2011 : il n’y aura pas que Jamel 
N° 95 : Festimode : Un Ă©vĂ©nement et des talents  
Actuel n°94 : Mawazine : Nos coups de cĹ“ur  
Actuel n°94 : GĂ©nĂ©ration Mawazine : La relève est lĂ  
N°93 : Mawazine, la parole aux artistes 
Actuel n°92 : Ficam : Une ambiance 3D  
Actuel n°91 : L’homme qui aimait une femme 
Actuel n°90 : Mawazine, au(x) ryth me(s) du monde 
Actuel n°89 : Du rire aux larmes 
Actuel n°88 : Nass El Ghiwane : Un groupe, un mythe 
Actuel n°87 : Il Ă©tait une fois Ă  M’Hamid El Ghizlane 
Actuel n°86 : Les coups de cĹ“ur des chasseurs de toiles… 
Actuel n°85 : L’Atelier 21 se paye DubaĂŻ ! 
Actuel n°84 : Casa Riders  Justiciers sur deux-roues !
Actuel n°83 : Ouverture culture Manifestes d’une gĂ©nĂ©ration perdue
Actuel n°82 : Le 17e SIEL  chasse Himmich
Actuel n°81 : Le livre au Maroc Misères et Ă©mergence 
Actuel N°72 :  Pluie de stars sur Marrakech 
Actuel n°69-70 : Tahar Ben Jelloun  « Je suis affreusement professionnel »
Actuel n°68 : Festival d’art culinaire : brie de Fès et tournedos beldi 
Actuel n°67 : Medi 1 TV se dĂ©-chaĂ®ne 
Actuel n°66 : Carla Bruni, Â« glamour mais aseptisĂ©e et muette »
Actuel n°65 : ThĂ©ories du complot : au bonheur des paranos 
Actuel n°64 : Et hop, v’lĂ  l’pop art 
Actuel n°63 : Mounir Fatmi : Â« J’ai un cĂ´tĂ© très pasolinien »
Actuel n°62 : Yamou : Peintre par nature 
Actuel n°61 : Â« Le Maroc s’interdit de penser sans peur Hassan II »  
Actuel n°60 : Des Marocains Ă  New York 
N°59 : J’aurais voulu ĂŞtre...  Ă©crivain !
N°58 : Immigration illĂ©gitime 
N°57 : 24h avec Lee Fields 
N°56 : Hindi Zahra, la Billie Holiday marocaine 
N°55 : Art marocain : de la cote au coĂ»t 
N°54 : Le jour oĂą Benohoud a repris ses pinceaux 
N°53 : France-Espagne Le match culture
N°52 : L’argent fait son cinĂ©ma 
N°51 : Jamel Academy : MDR ! 
N°50 : Carlos Santana "Le succès implique l'hĂ´nnetetĂ©"
N°49 : Elton John bĂ©nit le Maroc 
N°48 : Julio Iglesias Â«â€‰Je ne suis pas un latin lover »
N°47 : Les 7 pĂ©chĂ©s capitaux de...  Jamel Debbouze
N°46 : Moonstock Ă  Lalla Takerkoust 
N°45 : Ben Cheffaj  en impose
N°44 : Jazzablanca,  American Beauty
N°43 : Photo :  la vie quotidienne loin des clichĂ©s
N°42 : Himmich :  le ministre qui se prenait pour un Ă©crivain
N°41 : Yasmina Khadra : Ă  charge et Ă  dĂ©charge
N°40 : Tremplin: 3 Jours, 3 Scènes, 3 Styles
N°39 : Majida Khattari: Niqab ni soumise 
N°38 : L’Orient Music Express un train d'enfer
N°37 : Abdel Alaoui Le chef qui rĂ©veille la cuisine
N°36 : Hicham Oumlil Un Marocain stylĂ© Ă  New York
N°35 : Le SIEL  des Marocains d’ailleurs
N°34 : Merzak Allouache Â« Un film sur le dĂ©sespoir des jeunes »
N°33 : Mahi Bine Bine un Parisien de cĹ“ur
N°32 : Tanger Le cinĂ©ma marocain en fĂŞte
N°31 : Meriem Bouderbala Des femmes et des spectres…
 
 
actuel 2010 Réalisation - xclic
A propos Nous contacter