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Les coups de cĹ“ur des chasseurs de toiles… 
Actuel n°86, samedi 19 mars 2011
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On compterait officiellement dix gros collectionneurs au Maroc, dont le patrimoine dépasserait au moins la centaine de tableaux chacun, ce n’est pourtant pas à eux que l’on s’est adressé…


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Impossible de parler de collectionneurs sans procéder d’abord à une typologie de ces amateurs d’un genre particulier. Typologie décelée ou plutôt constatée par les spécialistes, ici comme partout ailleurs.

« Les motivations sont aussi nombreuses que les styles observables, avec bien entendu de fréquents croisements entre les différents groupes », nous apprend Anne-Hélène Decaux, directrice artistique de Loft Art Galery, à Casablanca.

Selon cette dernière, on peut classer  les amateurs de toiles en cinq grandes catĂ©gories : les collectionneurs fans d’un artiste ou d’un courant ; les collectionneurs Ă  coups de cĹ“ur, qui s’inscrivent uniquement dans l’esthĂ©tique de l’œuvre ; les investisseurs qui cherchent Ă  spĂ©culer sur des valeurs mobilières ; les collectionneurs-dĂ©corateurs ; et enfin les institutionnels publics ou privĂ©s.

Tout ce beau monde gravite autour des artistes les plus cotés du moment, en nourrissant différents desseins. « Quand je frémis à l’intérieur, c’est que c’est beau et quand c’est beau, j’en ai envie. » « Une toile peut m’ôter le sommeil et me plonger dans un état second, tant que je n’ai pas réussi à l’avoir. » « Mes tableaux me manquent quand je suis loin d’eux. »

Ces déclarations « amoureuses » recueillies auprès des personnes interrogées nous rassure sur un point : l’art pour l’art existe encore… Difficile par les temps qui courent de mettre la main sur des collectionneurs loquaces.

La discrétion étant le mot d’ordre chez beaucoup d’entre eux, la pêche aux informations s’est avérée plus fructueuse du côté des amateurs soft.

L’argent, ce grand tabou

« Les gros collectionneurs restent très discrets sur leurs possessions, parce que parler tableaux, c’est finir par parler d’argent, ce grand tabou… », nous explique Lucien Amiel propriétaire de la galerie Venise Cadre.

« Par gros collectionneurs j’entends bien sûr, des gens qui disposent d’une panoplie référencée et remontant à 1965, qui vont jusqu’à aménager des espaces spéciaux pour les chefs-d’œuvre dont ils disposent, et qui n’ont surtout aucune intention de vendre », reprend-il.

A ceux-là s’oppose une génération plus « cool » pour qui aborder le sujet ne pose apparemment aucun problème. « Je ne vois vraiment pas quel mal il y aurait à parler de l’une de ses passions. C’est comme reconnaître son intérêt pour les sports extrêmes ou les voyages. Personnellement je suis heureux de pouvoir partager cet engouement », nous dit Ali Alami, collectionneur et fier de l’être !

Le cauchemar de tous ces acheteurs reste bien évidemment le risque d’acquérir une copie. Ces dernières sont paraît-il nombreuses sur le marché, faute d’experts pour les analyser et faute de traçages efficaces.

Si certains peintres sont impossibles à « imiter », en raison de leurs techniques spécifiques, d’autres en revanche sont beaucoup plus abordables, d’où les nombreuses reproductions de Glaoui, Geronimo et Gharbaoui, nous apprend Lucien Amiel.

« C’est logique un faussaire cherche toujours un peintre facile Ă  copier, avant d’écouler  ses travaux chez des brocanteurs. » Les galeries devraient selon lui commencer Ă  rĂ©pertorier tous les tableaux qu’elles ont eu Ă  exposer ou Ă  vendre, afin de limiter de telles mĂ©prises.

« Le marché connaît actuellement des bouleversements en tout genre, mais je suis sûre qu’une véritable réglementation est en passe de voir le jour. L’ordre naît très souvent du chaos. »

Sabel Da Costa

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Ils ont dit :

Driss Faceh

« Ce qui compte, c’est la valeur sentimentale »

Nous sommes, depuis des décennies, des collectionneurs à coups de cœur, ouverts à toute forme de beauté. Pour nous plaire, une œuvre d’art doit générer une émotion et porter en elle toute la créativité de son auteur.

Nous disposons d’une collection très variée comprenant : des tableaux et sculptures de maîtres, des bijoux berbères anciens, des poteries et objets d’art populaire marocain, des bois et bronzes africains, des meubles en laque conçus par des designers occidentaux.

Nous avons également un faible pour l’art asiatique, vietnamien plus précisément. Toutes ces pièces ont été achetées lors de voyages ou de rencontres avec les artistes eux-mêmes.

Entre nous, il n’a jamais été question de collectionner pour investir ou pour revendre par la suite, car ce qui compte à nos yeux, c’est la valeur sentimentale de nos acquisitions, rien d’autre…

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Azzedine Kettani

« Je suis un amateur »

Personnellement je trouve le mot « collectionneur » trop pompeux et trop professionnel pour moi. Disons (modestement) que je suis un amateur d’art qui s’intéresse aussi bien à la peinture qu’à la sculpture et aux livres anciens.

Je change périodiquement l’habillage de mes murs, en sortant tour à tour mes artistes (Geronimo, Enguidanos, BineBine, Cruz Herrera, Glaoui, Pontoy, Merieme Meziane, Gharbaoui, Patureau, Saladi…).

J’ai commencé par la peinture avant de m’étendre à d’autres formes d’expression artistique. Aujourd’hui je suis aussi devenu un fanatique des petites figurines en jade et en lapis-lazuli, des bronzes et des cristaux.

Certaines de mes représentations (chinoises) remontent aux dynasties Tong et Ming. Je me suis mis à « glaner » ces œuvres d’art dès que j’ai pu me le permettre, mettons il y a trente à quarante ans.

Cela dit, je ne me suis jamais forcĂ© Ă  acquĂ©rir une Ĺ“uvre dont je n’avais pas les moyens. L’art  est une source de beautĂ© et d’émotions, il ne doit jamais devenir une contrainte, sinon ça devient du commerce.

Je peux « flasher » pour le travail de tel ou tel artiste, mais s’il est hors de ma portée, je n’ai aucun mal à lâcher l’affaire. La preuve c’est que j’adore les tableaux de Majorelle, mais je les trouve encore hors de prix…

***

Ali Zemmouri

« Je peux m’endetter pour une œuvre »

Si je devais me définir en tant que jeune collectionneur, je me décrirais à la fois comme un collectionneur fan (passionné par Ben Cheffaj et Drissi), un collectionneur de coups de cœur (qui peut faire des folies lorsqu’il tombe sur une pièce qui le fait vibrer) mais aussi un collectionneur investisseur (pour le reste des toiles).

J’ai grandi dans une famille de grands amateurs. Certains de mes frères et sœurs possédaient déjà il y a une vingtaine d’années des tableaux de maîtres, mais à l’époque, ce n’était pas vraiment une priorité pour moi.

Il y a quatre ans, j’ai commencé à m’y intéresser de près avec ma femme. J’ai démarré de zéro en revisitant d’abord la collection familiale, puis en allant à la rencontre de tous les peintres qui m’intéressaient.

En peu de temps, j’ai pu rattraper mon retard et me constituer une collection d’environ cinquante toiles. Il s’agit essentiellement de tableaux de Drissi, Ben Cheffaj, Nabili, Melehi, BineBine, Moulay Youssef El Kahfai, Hassan Bourkia, Tibari Kantour, Habbouli, Miloud Labied et Aziz Abouali. […]

Je possède également des sculptures de Abdelkrim Ouazzani et Karim Alaoui. Au départ, j’achetais la majorité des œuvres auprès des artistes, puis après j’ai aussi commencé à le faire par le biais de galeries et de maisons de vente.

Lorsque je trouve ce qui me plaît, je peux exploser mon découvert bancaire, payer en plusieurs fois, voire m’endetter pour pouvoir l’obtenir. Ça peut paraître étrange mais c’est comme ça.

Il y a quelques jours, Ben Cheffaj est venu chez moi et a reconnu l’un des tableaux peints par Mohamed Drissi, alors qu’il était encore son étudiant à l’école des Beaux-Arts de Tétouan. Il m’a délivré un certificat d’authenticité après l’avoir examiné de près. Ça m’a beaucoup ému, parce que personne ne croyait qu’il était de lui.

***

Ali Alami

« Je les dĂ©sire,  je les prends »

J’ai acheté mes deux premiers tableaux en 1999. Ils étaient de Abdellatif Zine. Par la suite, je suis passé à la vitesse supérieure, parce que je trouvais ça agréable et stimulant.

J’ai bâti ma collection avec beaucoup de persévérance. C’était comme entreprendre des études complexes mais extrêmement passionnantes. Il m’a fallu lire, me renseigner, établir la liste de tous les peintres que je voulais « avoir », chiner dans les galeries et surtout attendre le bon moment pour faire l’acquisition de leurs œuvres.

C’est une véritable quête à la seule différence que je ne l’ai pas fait pour m’enrichir. Je dispose à ce jour de plusieurs toiles d’artistes tels Moulay Youssef El Kahfai, José Cruz Herrera, Chaïbia, Tallal, Yamou, Melehi, El Glaoui, Amina Benbouchta et Miloud Labied.

L’autre élément qui motive mes choix, c’est le cursus que j’ai entrepris en sexologie. Les représentations à caractères sexuels ou érotiques m’interpellent beaucoup. C’est un peu comme essayer de déceler les fantasmes conscients ou inconscients de l’artiste.

Mes grandes références dans ce sens sont Ben Cheffaj, Drissi, Melehi, Belkahia et Hamidi. J’admire chaque tableau que j’ai en ma possession, j’aime en prendre soin et aussi bizarre que cela puisse paraître, ils me manquent lorsque je suis en voyage.

Je ne spĂ©cule  pas dessus, je ne les achète pas pour les revendre un jour. Je les vois, je les dĂ©sire, je les prends…

 

Les autres collectionneurs

Encore plus férues d’art que les particuliers, les institutions telles que la Société Générale, Attijariwafa bank, la CDG ou encore la fondation ONA, sont à la tête d’un patrimoine artistique époustouflant. Quasiment toutes débutées il y a plus de trente-cinq ans, ces collections comprennent aussi bien des œuvres d’artistes marocains qu’étrangers.

« La collection du Groupe CDG se constitue d’environ 300 œuvres, dont une grande majorité de tableaux. Nous disposons également de sculptures, tapis et objets anciens, disposés au niveau de nos différents bâtiments et unités hôtelières », nous explique Hatim Seffar, directeur marketing et communication du groupe.

Peintres en vogue ou nouveaux talents, les institutionnels font beaucoup pour promouvoir et encourager l’art marocain. « Il peut arriver que certains peintres soient plus représentés que d’autres, mais nous essayons toujours d’équilibrer nos acquisitions », précise pour sa part Mohamed Rachdi, responsable du mécénat culturel à la Société Générale.

Cette dernière arrive aujourd’hui en tête des institutions collectionneuses de par ses possessions, ses espaces d’exposition et grâce à son dynamisme en la matière.

 

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