Le festival des musiques amazighes et du reste du monde a fait vibrer Agadir durant quatre nuits. Moments magiques Ă l'appui.
***
C'est un vrai show à l’américaine. Ils ont de la bidoche et des cheveux blanc ; mais ça ne les empêche pas de se trémousser et surtout de nous gratifier d’entraînantes chorégraphies un peu kitsch, à l’image de leurs chemises gold métallisées.
Â
Kool and the Gang a tenu ses promesses à Agadir et on ne s’est pas lassé de leur soul solide. Un seul bémol : l’éclairage braqué trop souvent sur le public. Aveuglé par les projecteurs, on ne voyait même plus les artistes comme si la place Al Amal s’était transformée en gigantesque salle d’interrogatoire !
L’éclairage n’a cependant pas empêché les légendaires Blacks de faire danser la place al Amal, véritable épicentre du festival Timitar. Ils ne furent pas les seuls. La huitième édition du festival d’Agadir, ce furent 4 jours de fête sur 3 scènes, 400 artistes et 600 000 spectateurs selon les organisateurs. Avec un pic le samedi soir où 250 000 personnes sont venues applaudir Daoudia, qui a entamé l’hymne national dans une ambiance pré-référendaire, ou reluquer la pulpeuse Najwa Karam et sa robe savamment drapée.
Les femmes furent d’ailleurs les vraies vedettes de ce festival. Si Barry a fait le show, on se souviendra aussi de l’impeccable prestation de Hindi Zahra. Dans le cadre plus intime du théâtre de verdure, la Caribéenne Calypso Rose a mis le feu et transporté un public qui a découvert ses rythmes créoles proches du reggae.
Un peu plus tard, la même nuit, les spectateurs furent moins réceptifs aux envolées slaves de la diva sympa Sophia Charaï. C’est dommage, son spectacle était magique… à condition d’y croire. On ne regrettera qu’une chose cette année, c’est d’avoir raté Essaouira qui avait lieu au même moment… On espère que les organisateurs de festivals de musique accorderont leurs violons en 2012. Mais avec le ramadan qui avance dans le temps, on craint le pire !
E.L.B.
Reportage photo Brahim Taougar
|