121 artistes de tous horizons sur 9 scènes. Entre des shows spectaculaires et des concerts plus intimistes, difficile de choisir. Mais pour vous, on a essayé...

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• Bharati

Comme à Bollywood

Bollywood débarque à Rabat ! Pour les fans de cinéma à paillettes et à l’eau de rose et pour les amoureux de l’Inde, Bharati est un spectacle musical qui vaut le détour. Histoire d’amour contrariée (mais qui finit bien), chorégraphies et mélodies entraînantes, rien ne manque. Et le temps du show, vous serez transporté dans un autre univers. Créé à Bombay, le spectacle met en scène plus de 100 artistes – danseurs, chanteurs, musiciens et acteurs – et plus de 700 costumes féeriques. On en ressort avec le sourire, des couleurs et des chansons plein la tête.  A.C.

• Salif Keïta

Un prince africain

La scène du Bouregreg présente, pendant toute la durée du festival, la crème de la crème de la musique africaine. Difficile, donc, de choisir entre les concerts de Youssou N’Dour ou Mory Kanté ! Pourtant, si on ne devait en voir qu’un, ce serait celui de Salif Keïta.

Prince rebelle de la musique malienne, il a reçu l’année dernière une Victoire de la musique pour son 23e album, La Différence, un de ses albums les plus engagés. Salif Keïta chante son albinisme en appelant les hommes à faire de leurs différences non pas des sources d’incompréhension ou de conflit mais d’enrichissement mutuel. Culte. A.C.

• Roger Hodgson et l’OSR

Concerts exceptionnels

Prenez les morceaux mythiques du groupe des seventies Supertramp, ajoutez les musiciens de l’Orchestre symphonique royal et, cerise sur le gâteau, la voix du compositeur de The Logical Song et de Give a little bit, Roger Hodgson.

Secouez bien, le résultat devrait être inoubliable ! Toujours pour les nostalgiques, mais dans un autre registre, direction la scène de Yacoub El Mansour, où le talentueux Algérien Safy Boutella, Saïda Fikri et le grand bassiste Victor Wooten se sont inspirés des chansons cultes de Nass El Ghiwane pour un hommage exceptionnel au groupe marocain. A.C.

Roger Hodgson et l’Orchestre symphonique royal

Dimanche 22 mai à 19h30, théâtre national Mohammed V

• Yusuf Islam

Cat Stevens is back !

Ses fans ont attendu ce concert pendant plus de trente ans, alors pas question de rater le retour de Yusuf Islam qui jouera la musique de son double préislamique, Cat Stevens. Ce dernier a abandonné la carrière artistique après sa conversion à l’islam, en 1977, se consacrant à des œuvres caritatives, jusqu’à son retour sur scène, l’année dernière.

Mais si la carrière musicale de Yusuf/Cat fut relativement limitée dans le temps, sa musique, elle, n’a jamais pris sa retraite, et c’est donc l’occasion de réentendre les inusables hits Father and son, Wild World ou encore Lady d’Arbanville. Incontournable ! A.C.

• Hindi Zahra

L’enfant géniale du pays

Elle a enflammé le public, l’année dernière, lors du festival Casa Music, avec son charisme, sa musique, sa voix aux sonorités teintées de blues et de jazz, et ses textes chantés en anglais et en berbère. Depuis, elle a raflé une Victoire de la musique pour son premier album Handmade.

C’est donc un concert qui s’annonce prometteur… Cependant, ce soir-là sera aussi l’occasion de voir Quincy Jones, le musicien, compositeur et producteur – notamment du célébrissime Thriller de Michael Jackson – aux 27 Grammy Awards et à la carrière hors du commun. Il jouera en compagnie d’une dizaine d’artistes aussi différents que talentueux. Décidément, le choix s’annonce cornélien… A.C.

Hindi Zahra, mercredi 25 mai à 19h30, théâtre national Mohammed V

• Nasser Shamma

Universal Oud

Amateurs de Oud ? Vous n’avez vraiment pas le droit de rater le concert que donnera l’Irakien Nasser Shamma sur la magique esplanade du Chellah. Dieu vivant d’un Oud qui est loin d’avoir livré tous ses secrets, Shamma a également révolutionné le jeu de l’instrument mythique puisqu’on lui doit une méthode qui permet de jouer avec une seule main. Un grand artiste, mais aussi un militant de la musique arabe… c’est tout un univers qui s’offre à nous. T.Q.

• Joe Cocker

De Woodstock à Souissi

Il chante depuis l’âge de 15 ans. Il en a aujourd’hui 67. Et sa voix rocailleuse de bluesman n’a rien perdu de sa superbe malgré les quantités astronomiques de drogue et d’alcool qu’il a ingurgitées dans les seventies. Aujourd’hui, Joe Cocker est clean, et l’une des stars de Woodstock sera « the voice » du festival.

Rien que d’y penser on fredonne déjà With a little help from my friend ou You can Leave your hat on, le morceau de la scène culte du striptease de Kim Basinger dans le film 9 semaines et demie. Mais il faudra bien se tenir à OLM Souissi ! A.C.

• Shakira vs Souad Massi

Le rythme et la voix

Oui, la clôture  du festival, c’est le show de Shakira : rythmes endiablés, formes voluptueuses et autres déhanchements ensorcelants. Pour ceux que la tornade colombienne intéresse peu, l’Algérienne Souad Massi sera également présente le 28 mai. C’est elle qui nous enchante avec des titres comme Raoui, Mesk Ellil ou Deb, ou encore par ses duos de légende avec Daby Touré, Francis Cabrel ou Marc Lavoine.

Une voix douce, une mélodie folk où les instruments sont réduits au minimum, des textes simples mais qui ne manquent pas de caractère, comme le très entraînant Yawlidi. Emotions intenses garanties. T.Q.

Souad Massi, samedi 28 mai à 19h30, théâtre national Mohammed V

Shakira, samedi 28 mai à 22h, OLM Souissi