EditoNouvelle GénérationDossierEconomiePolitiqueSociétéTendances & CulturePortraitBdVDiaporamaArchives
 
Follow actuel_maroc on Twitter
Follow actuel_maroc on Twitter
Abdel Alaoui Le chef qui rĂ©veille la cuisine
actuel n°37, samedi 6 mars 2010
| More

On le voit Ă  la tĂ©lĂ© en France et au Maroc, il a ouvert son restaurant prĂšs de Paris et vient de publier un livre de cuisine pas comme les autres. Il dĂ©borde dĂ©jĂ  de projets pour 2010 avec un one man show en prĂ©paration, et bientĂŽt peut-ĂȘtre une ïŹction marocaine.

Une Ă©mission quotidienne sur Canal+, une autre chaque semaine sur la RTM, un restaurant en banlieue parisienne, un livre de recettes, des projets de spectacle et au cinĂ©ma, etc. Avec un tel emploi du temps, Abdel pourrait avoir l’air dĂ©bordĂ©. Mais, de toute Ă©vidence, ce n’est pas le cas. Il trouve un moment pour parler de son dernier livre, mais aussi de ses projets, en toute simplicitĂ©. Car le succĂšs ne semble pas lui avoir montĂ© Ă  la tĂȘte. DĂ©cidĂ©ment, Abdel ne fait rien comme les autres
 Son livre de cuisine n’a – lui non plus – rien de conventionnel. Pas de reliure luxueuse, pas de photos artistiques, et encore moins d’expressions rĂ©servĂ©es aux initiĂ©s. Son objectif ? Proposer de bonnes recettes tout en s’amusant, d’oĂč un ton rĂ©solument dĂ©calĂ© et humoristique. « Mon idĂ©e Ă©tait de rĂ©aliser un cahier de recettes, sur lequel on peut Ă©crire, dans un esprit ludique avec mĂȘme des pages de jeux, qu’on peut emporter partout, et qui a toute sa place Ă  la cuisine », explique Abdel. Il n’y a qu’à voir : Chicken black coca – mais si, ça se cuisine le coca ! – kebab d’agneau Ă  la feta, hamburger Ă  l’italienne, crĂšme brĂ»lĂ©e au foie gras, ou encore bouillabaisse des Ăźles ! Les recettes sont enrichies de citations ou de petites introductions particuliĂšrement rĂ©ussies, dans le plus pur style d’Abdel. Le jeune chef reconnaĂźt que, sans la mondialisation, ses recettes n’auraient pu voir le jour. « On a aujourd’hui une variĂ©tĂ© incroyable d’ingrĂ©dients Ă  notre disposition pour crĂ©er des recettes nouvelles et associer une multitude de saveurs entre elles. » Encore faut-il savoir les marier judicieusement. Pour Abdel, il ne sufïŹt pas de mettre une touche d’épice « tendance » sur n’importe quel ingrĂ©dient pour obtenir une association gustative rĂ©ussie. Bien au contraire. « Le chef est un artiste, mais aussi un voleur qui se nourrit Ă  droite et Ă  gauche de ce qui se fait, pour crĂ©er au ïŹnal son propre style. »

De bouche Ă  oreille

Et c’est lĂ  que sa formation entre en jeu. Car notre homme, Ă  tout juste 30 ans, n’est pas un nouveau venu dans la gastronomie. « Cela fait 14 ans que je suis dans le domaine, et j’ai appris mon mĂ©tier auprĂšs de chefs vraiment talentueux. » Abdel a gravi tous les Ă©chelons de la formation, Ă  commencer par le CAP, puis le BEP et le bac professionnel en cuisine. « La formation classique française m’a vraiment permis d’acquĂ©rir toutes les techniques culinaires, mais aussi d’apprendre Ă  respecter le produit. C’est ce que je fais aujourd’hui : je pars d’une pomme ou d’une aubergine, et j’imagine quels autres ingrĂ©dients peuvent se marier avec. » AprĂšs l’école hĂŽteliĂšre, il se ïŹxe pour objectif de multiplier les expĂ©riences auprĂšs de chefs renommĂ©s comme Michel Rostang puis, plus tard, Ă  Londres, Pierre Gagnaire, qui font partie aujourd’hui de ses « maĂźtres ». « Tout s’est fait de bouche Ă  oreille, comme cela se pratique dans le milieu gastronomique : dĂšs que quelqu’un vaut la peine, il est recommandĂ© Ă  un autre chef. » De ïŹ l en aiguille, Abdel se fait une place. MĂȘme si la tĂąche se rĂ©vĂšle parfois compliquĂ©e dans un domaine Ă  l’époque peu ouvert Ă  la diversitĂ©. « Quand j’ai dĂ©butĂ©, les seuls Africains ou MaghrĂ©bins des grands restaurants Ă©taient Ă  la plonge. Alors, j’ai tout de suite compris qu’en tant que “rebeu”, j’allais devoir me battre deux fois plus pour y arriver ! » Et de la tĂ©nacitĂ©, Abdel n’en manque pas. Son premier obstacle, ce fut son pĂšre qui ne voulait pas que son ïŹ ls exerce une profession a priori fĂ©minine. « Il ne pensait pas que la gastronomie puisse ĂȘtre un mĂ©tier d’hommes en France. C’est mĂȘme un milieu trĂšs machiste oĂč les femmes ont du mal Ă  se faire une place, mĂȘme si les choses changent peu Ă  peu. Alors je lui ai fait dĂ©couvrir une cuisine de restaurant ; du coup, il s’est laissĂ© convaincre et m’a permis de faire ce que je voulais. » En plus de la cuisine, notre artiste a une seconde passion : les planches. « Je faisais partie d’une troupe d’improvisation depuis plusieurs annĂ©es, et j’ai toujours eu envie de devenir comĂ©dien. C’est pourquoi pendant plusieurs annĂ©es, j’ai passĂ© une bonne partie de mes Ă©conomies dans des cours de thĂ©Ăątre au sein d’une Ă©cole parisienne. J’ai alors mis au point un sketch mĂȘlant cuisine et musique autour d’un personnage – Abdel Cook – que j’ai envoyĂ© Ă  une centaine de maisons de production. Mais aucune ne m’a rĂ©pondu. Et quand j’obtenais un rendez-vous, les producteurs trouvaient cela trop original, ils me trouvaient peu crĂ©dible en jeans et basket pour faire la cuisine
 » Abdel ne se dĂ©courage pas pour autant, et un an aprĂšs, les chose se dĂ©bloquent. « Un producteur m’appelle : il recherche un animateur qui pourrait se glisser dans la peau d’un cuisinier qui invite des personnalitĂ©s, les interviewe et rĂ©alise une recette avec elles : SOS Abdel Ă©tait nĂ©. L’émission est diffusĂ©e sur Discovery Channel, une chaĂźne amĂ©ricaine ouverte au mĂ©tissage et qui ne voyait pas de problĂšme Ă  ce qu’un jeune Français d’origine maghrĂ©bine prĂ©sente un programme culinaire. » L’émission est relayĂ©e sur les rĂ©seaux cĂąblĂ©s europĂ©ens. Plusieurs dizaines de numĂ©ros sont rĂ©alisĂ©s, et Abdel se familiarise avec la tĂ©lĂ©. Mais l’émission s’arrĂȘte, et Abdel revient Ă  la cuisine quelques mois, mais pas n’importe oĂč : chez Pierre Gagnaire Ă  Londres. Il tente alors l’Actors Studio Ă  New York, est sĂ©lectionnĂ© pour intĂ©grer la prestigieuse Ă©cole – « c’était vraiment mon rĂȘve » – mais voilĂ  que Canal + le sollicite pour passer un casting de chroniqueur sur la chaĂźne. Et il obtient le poste ! « Je pars alors un mois entier Ă  Oujda pour Ă©crire les 200 recettes nĂ©cessaires pour tenir toute l’annĂ©e. J’ai travaillĂ© tous les jours, et j’ai commencĂ© la saison comme cela. » Aujourd’hui, Abdel est chaque jour sur la chaĂźne française dans l’Édition spĂ©ciale Ă  l’heure de la pause dĂ©jeuner pour nous raconter, en quelques minutes, l’une de ses recettes.

Une Ă©mission en darija

La tĂ©lĂ©, pour Abdel, c’est aussi au Maroc que cela se passe. Depuis le mois de janvier, on le retrouve tous les dimanches Ă  20h10 sur RTM en compagnie de Kamel le Magicien pour une recette rĂ©alisĂ©e en compa gnie d’un people marocain. « Pour moi, c’est vraiment important de travailler aussi au Maroc, de partager ce que je sais faire. C’est une expĂ©rience trĂšs enrichissante car, mĂȘme si je parle avec l’accent oujdi, c’est la premiĂšre fois que je fais une Ă©mission en darija ! » Mais Abdel ne compte par s’arrĂȘter lĂ  : il aimerait Ă  l’avenir que l’émission accueille d’autres Franco-Marocains cĂ©lĂšbres tels que Jamel Debbouze ou Gad Elmaleh. Ou bien rĂ©aliser une Ă©mission qui permette de dĂ©couvrir le patrimoine culinaire marocain, Ă  la maniĂšre de ce que fait Choumicha. Pour l’instant, Abdel se prĂ©pare Ă  jouer dans un long mĂ©trage marocain, qui doit ĂȘtre tournĂ© dans les mois qui viennent Ă  Casablanca. Ce sera une premiĂšre pour lui qui aime le challenge, mais rien n’est encore dĂ©cidĂ©. Alors, nous n’en saurons pas plus
 En France, le restaurant qu’il a ouvert est un peu son laboratoire. C’est aussi un concept novateur de restaurant oĂč le client associe lui mĂȘme ingrĂ©dients et sauces. La cuisine est faite au wok, sous les yeux des convives. Le premier a ouvert Ă  Saint-Germain-en-Laye, sa ville d’origine en banlieue parisienne, et Abdel compte bien multiplier les enseignes, quitte, pourquoi pas, Ă  en faire une chaĂźne. À l’automne prochain, Abdel associera une fois de plus cuisine, musique et humour dans un spectacle qu’il compte jouer Ă  Paris. Tout n’est pas encore Ă©crit, la salle n’est pas encore trouvĂ©e, mais on sait dĂ©jĂ  que plusieurs recettes seront rĂ©alisĂ©es au cours du one man show et que l’artiste mettra en scĂšne son quotidien de chroniqueur tĂ©lĂ© et de restaurateur. Le Maroc – et les Marocains – feront aussi partie du spectacle. Évidemment.

Cyril Bonnel, Ă  Paris

Bio Express

1979 naissance d’Abdel Alaoui

2007-2008 travaille chez Pierre Gagnaire Ă  Londres

2005-2006 anime SOS Abdel sur Discovery Channel

2008 débute sa chronique quotidienne sur Canal +

2009 ouvre son restaurant Ă  Saint-Germain-en-Laye

| More
Archives Tendances & Culture
N°173 : Tinghir-JĂ©rusalem fait tourner Kamal Hachkar 
N°172 : Entretien avec Monica Bellucci 
N°171 : Les Ă©toiles filantes du FIFM 
N°170 : Projetons-nous au Cube 
actuel N°169 : Les filles de Lalla Mennana : Un thĂ©Ăątre fĂ©ministe 
N°168 : Interview : mounir fatmi  
N°167 : Caravanserail : Le Maroc Ă  la conquĂȘte de l’Ouest  
N°166 : NumĂ©risation : Nouvelle menace sur les salles de cinĂ©ma  
N°164/165 : Art : Les expositions de la rentrĂ©e  
N°163 : Beuys Ici, l’exposition de l’automne 
N°162 : Prix de la Mamounia : Le sacre de l’instit'  
N°161 : Le Louvre 12 siĂšcles des arts de l’Islam vous contemplent 
N°160 : 3adnane 7aqoun, un crĂ©ateur presque artiste 
N°159 : CinĂ©ma Les frĂšres Noury font leur comĂ©die  
N°158 : Entretien avec Hicham Bahou 
N°157 : EspĂšces d’espace 
N°154 : Regarder La Brigade avec Adil Fadili  
N°153 : Bouanani rĂ©Ă©ditĂ© en France et au Maroc 
N°152 : RĂ©cit : On n’a pas fini de rĂ©Ă©crire l’histoire 
N°151 : Interview Mehdi Qotbi : « Un grand musĂ©e Ă  Casa d'ici 4 ans 
N°150 : Concerts : Des nuits d’ivresse spirituelle  
N°149 : Timitar : Le festival amazigh qui ne dit pas son nom  
N°148 : Gnaoua : Un festival de musique et d’histoire  
N°147 : Tatouages : Le langage des signes  
N°146 : Festival MDR 2012 : On se marre Ă  Kech 
N°145 : Exposition : Dans l’intimitĂ© du musĂ©e Slaoui  
N°144 : Mawazine Clap de fin 
N°143 : En avant Mawazine 
N°142 : Exposition : Villes paysages
N°141 : Interview :  Scorpions
N°140 : Les festivals Ă  l’ùre du PJD 
N°139 : Le Grand thĂ©Ăątre de Casablanca : Vivement 2016 !
N°138 : Le film noir d’Anouar 
N°137 : Subjectivisme:  Croutes en stock
N°136 : ItinĂ©raire d’un Cheb singulier 
N°135 : Interview :  SaĂŻd Naciri
N°134 : Cirque   Les saltimbanques ensoleillĂ©s
N°133 : Yamou  Des Ɠuvres puissantes, tout en dĂ©licatesse
N°132 : CinĂ©ma cherche monteur dĂ©sespĂ©rĂ©ment 
N°131 : Le vent du nord souffle sur la peinture
N°130 : Carson Chan Â«â€‰Mettre en avant la diversitĂ© des expressions »
N°129 : Casa by night   avec Beigbeder
N°128 : Siel :   enfin la rĂ©conciliation !
N°127 : Oum  La chanteuse qui transcende les genres
N°126 : Les violons dingues,   de Younes Khourassani
N°125 : MĂ©garama   Grandeur et dĂ©cadence
N°124 : Le site archĂ©ologique de Mzora,  cherche protecteurs
N°123 : Le malhoun,  ce chant ancien si moderne
N° 122 : Biyouna,   nĂ©e star
N°121 : Le FIFM poursuit sa quĂȘte identitaire 
N° 120 : FIFM,   entre Ă©vĂ©nementiel et cinĂ©ma
N°119 : FIFM :   des premiers films Ă  l’honneur
N°118 : Hamidi, artiste bohĂšme 
N°117 : Leftah :   ils sont tous contre la censure
N°116 : Droits d’auteur :   le rendez-vous manquĂ© du BMDA
N°115 : La source des femmes :   source de

N°114 : RĂ©compense  La saga des prix littĂ©raires
N°113 : Exposition  DeuxiĂšme regard  ou l’expĂ©rience du troisiĂšme Ɠil
N°112 : CinĂ©ma  La derniĂšre sĂ©ance
N°111 : La scĂšne artistique arabe  ou l’esthĂ©tique de la violence
N°110 : HD Un paquebot pour l’art Ă  Anfa
N° 109 : La politique de la chaise
 rouge 
N°108 : Farid Mayara, le jazz sans limites  
N°107 : Hommage Le destin de la perle noire  
N° 106 : Jawhara : wakha  
N° 104/105 : Interview Amazigh Kateb  
N° 104/105 : Lumineuse Dar BeĂŻda 
N°103 : Droits d’auteur Quand la musique est bonne 
actuel 102 : Tout l’art de Timitar 
actuel 101 : Festival Essaouira Back to basics  
N°100 : Championnat du Maroc Junior 2011 by CrĂ©dit Agricole Superbe  
N°99 : Exposition Une grappe de talents  
N° 98 : Tiken Jah Fakoly  Porte-parole du continent noir
N° 97 : Amazing Mawazine 
N° 96 : Festival MDR 2011 : il n’y aura pas que Jamel 
N° 95 : Festimode : Un Ă©vĂ©nement et des talents  
Actuel n°94 : Mawazine : Nos coups de cƓur  
Actuel n°94 : GĂ©nĂ©ration Mawazine : La relĂšve est lĂ  
N°93 : Mawazine, la parole aux artistes 
Actuel n°92 : Ficam : Une ambiance 3D  
Actuel n°91 : L’homme qui aimait une femme 
Actuel n°90 : Mawazine, au(x) ryth me(s) du monde 
Actuel n°89 : Du rire aux larmes 
Actuel n°88 : Nass El Ghiwane : Un groupe, un mythe 
Actuel n°87 : Il Ă©tait une fois Ă  M’Hamid El Ghizlane 
Actuel n°86 : Les coups de cƓur des chasseurs de toiles
 
Actuel n°85 : L’Atelier 21 se paye DubaĂŻ ! 
Actuel n°84 : Casa Riders  Justiciers sur deux-roues !
Actuel n°83 : Ouverture culture Manifestes d’une gĂ©nĂ©ration perdue
Actuel n°82 : Le 17e SIEL  chasse Himmich
Actuel n°81 : Le livre au Maroc MisĂšres et Ă©mergence 
Actuel N°72 :  Pluie de stars sur Marrakech 
Actuel n°69-70 : Tahar Ben Jelloun  « Je suis affreusement professionnel »
Actuel n°68 : Festival d’art culinaire : brie de FĂšs et tournedos beldi 
Actuel n°67 : Medi 1 TV se dĂ©-chaĂźne 
Actuel n°66 : Carla Bruni, Â« glamour mais aseptisĂ©e et muette »
Actuel n°65 : ThĂ©ories du complot : au bonheur des paranos 
Actuel n°64 : Et hop, v’lĂ  l’pop art 
Actuel n°63 : Mounir Fatmi : Â« J’ai un cĂŽtĂ© trĂšs pasolinien »
Actuel n°62 : Yamou : Peintre par nature 
Actuel n°61 : Â« Le Maroc s’interdit de penser sans peur Hassan II »  
Actuel n°60 : Des Marocains Ă  New York 
N°59 : J’aurais voulu ĂȘtre...  Ă©crivain !
N°58 : Immigration illĂ©gitime 
N°57 : 24h avec Lee Fields 
N°56 : Hindi Zahra, la Billie Holiday marocaine 
N°55 : Art marocain : de la cote au coĂ»t 
N°54 : Le jour oĂč Benohoud a repris ses pinceaux 
N°53 : France-Espagne Le match culture
N°52 : L’argent fait son cinĂ©ma 
N°51 : Jamel Academy : MDR ! 
N°50 : Carlos Santana "Le succĂšs implique l'hĂŽnnetetĂ©"
N°49 : Elton John bĂ©nit le Maroc 
N°48 : Julio Iglesias Â«â€‰Je ne suis pas un latin lover »
N°47 : Les 7 pĂ©chĂ©s capitaux de...  Jamel Debbouze
N°46 : Moonstock Ă  Lalla Takerkoust 
N°45 : Ben Cheffaj  en impose
N°44 : Jazzablanca,  American Beauty
N°43 : Photo :  la vie quotidienne loin des clichĂ©s
N°42 : Himmich :  le ministre qui se prenait pour un Ă©crivain
N°41 : Yasmina Khadra : Ă  charge et Ă  dĂ©charge
N°40 : Tremplin: 3 Jours, 3 ScĂšnes, 3 Styles
N°39 : Majida Khattari: Niqab ni soumise 
N°38 : L’Orient Music Express un train d'enfer
N°37 : Abdel Alaoui Le chef qui rĂ©veille la cuisine
N°36 : Hicham Oumlil Un Marocain stylĂ© Ă  New York
N°35 : Le SIEL  des Marocains d’ailleurs
N°34 : Merzak Allouache Â« Un film sur le dĂ©sespoir des jeunes »
N°33 : Mahi Bine Bine un Parisien de cƓur
N°32 : Tanger Le cinĂ©ma marocain en fĂȘte
N°31 : Meriem Bouderbala Des femmes et des spectres

 
 
actuel 2010 Réalisation - xclic
A propos Nous contacter