Dimanche 23 mai, le crooner espagnol fera chavirer des milliers de coeurs à l'OLM Souissi. L’inoubliable interprète de Manuela et de Vous les femmes n’a touyours pas changééééé.
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Musique, famille, amour et foot… à 66 ans, les passions de Julio sont intactes. Avant son concert, l’éternel hidalgo s’est confié à actuel. Ce fils de gynécologue a toujours su parler aux femmes. Et il voudrait croire qu’il n’est pas un latin lover. Sacré Julio !
Quel est le plus beau souvenir que vous ayez gardé du Maroc ?
JULIO IGLESIAS. Les Marocains ! Ils sont merveilleux, très gentils et accueillants. Mon précédent concert au Maroc a eu lieu en juin 2001. J’ai profondément apprécié mon séjour. Vous avez un si beau pays et une culture si vivante. J’ai vraiment été impressionné de voir le public chantonner mes chansons dans différentes langues. Ce qui prouve une fois de plus que la musique est un langage universel.
Vous avez chanté en anglais, en allemand, en français, en italien, en portugais, en espagnol, en japonais et même en tagalog. Avez-vous déjà chanté en langue arabe?
Non pas encore. Mais j’aimerais le faire !
Comment entretient-on son image de latin lover durablement ?
Je ne me considère pas comme un latin lover. Je suis juste un homme très chanceux avec qui la vie a été généreuse. J’ai eu un sérieux accident de voiture à 20 ans et j’ai été à moitié paralysé pendant un an et demi. Les docteurs m’ont dit que je ne pourrais jamais remarcher un jour. Mais la vie m’a offert une seconde chance grâce à la musique. C’est ce qui m’a maintenu vivant.
Vous et votre fils êtes les symboles de la séduction pour des générations de femmes, comment gérez-vous cela en famille ?
Merci du compliment, mais le fait est que nous ne nous focalisons pas sur ce genre de détails. Ce que nous aimons, c’est passer du temps ensemble comme les autres familles. D’un autre côté, c’est un privilège pour nous de voir différentes générations assister à nos shows. Pour moi ça veut dire beaucoup et j’aimerais saisir cette opportunité pour remercier le peuple marocain pour son amour et son soutien durant ces 42 années de carrière.
Le sexe est-il réellement une obsession comme vous l'avez affirmé lors d'un concert?
Pas du tout. C’était juste une boutade, mais certains médias l’ont sortie de son contexte.
Quelles sont les qualités qu'une femme doit impérativement avoir pour vous séduire ?
Elle devrait avoir les qualités de ma femme, Miranda (rires !) : intelligente, aimante, c’est une mère formidable et une incroyable compagne qui me soutient depuis vingt ans.
Avez-vous déjà pensé à faire du cinéma ? Ou à écrire vos mémoires comme beaucoup de chanteurs ?
J’ai tourné dans plusieurs films autobiographiques quand j’étais jeune. Mais même si ces films ont bien marché, j’ai toujours dit que je n’étais pas un bon acteur. Quant à l’idée d’écrire mes mémoires, je préfère continuer à vivre ma vie intensément. Après tout, je n’ai que 40 ans, n’est-ce pas (rires) ?
Vous qui avez commencé par être goal, comptez-vous assister aux matchs de la coupe du Monde?
J’aurais beaucoup aimé mais je serai en tournée entre le 11 juin et le 11 juillet, avec un emploi du temps très serré. Je ne pourrai donc voir les matchs qu’à la télé. J’adore le football et j’attends avec impatience la Coupe du Monde.
On vous sait très proche de vos enfants ; comment fait-on pour concilier son rôle de père et une image de latin lover quand on s’appelle Julio Iglesias?
J’ai cinq enfants qui ont entre 3 et 12 ans en plus de mes trois enfants plus âgés. Quand je suis avec eux, je suis simplement leur daddy. Je voyage beaucoup à cause de ma carrière, et c’est bien sûr un privilège de voir le monde : de temps en temps, ils viennent avec moi, et je trouve toujours le moyen de retourner à la maison quand j’ai quelques jours entre deux représentations. Etre père à nouveau à 66 ans, c’est un autre merveilleux cadeau que la vie m’a fait.
On vous dit plus galant que votre fils Enrique, qu'en est-il ?
Enrique est un champion, de même que mes deux autres fils aînés. Je suis tellement fier de lui. Il a fait du très bon boulot en menant seul sa carrière de chanteur. Mais j’ignore qui de nous deux est le plus galant. On ne cherche pas à rivaliser. Nous sommes père et fils, nous adorons tous les deux notre métier et donnons le meilleur de nous-mêmes à nos publics. C’est ce qui compte vraiment.
Propos recueillis par Sabel da Costa |