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Le code de la route expliquĂ© par Ghellab
Actuel n°62, samedi 25 septembre 2010
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J-5. A l’heure où vous lisez ces lignes, les chauffards vivent théoriquement leurs dernières heures d’impunité. Le père de la loi explique comment mettre cette théorie en pratique.


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Le nouveau code de la route entre en vigueur le 1er octobre. Alors que son approbation a nécessité plus de trois années de négociations politiques et syndicales, le texte continue de susciter opposition et colère. C’est in extremis que le ministère a réussi à désamorcer un dernier appel à la grève lancé par deux syndicats du transport le lundi 20 septembre.

La (nouvelle) loi sera donc applicable à partir de vendredi prochain. Karim Ghellab, le ministre de l’Equipement et des Transports, qui en aura vu au passage de toutes les couleurs, est-il soulagé pour autant ? « Le soulagement premier a été celui du moment du vote qui a acté, le 14 janvier dernier, l’accord constitutionnel des deux Chambres. Pour autant, je n’aurai le sentiment de mission accomplie que quand le nombre de tués sera revu à la baisse et quand les Marocains se seront approprié les dispositions du code », nous dit le ministre en préambule d’un entretien où il revient sur le bien-fondé du texte et où il en détaille les dispositions et les mesures d’accompagnement.

Le ministre se refuse cependant à fixer des objectifs quantitatifs pour 2011. C’est que le plus dur reste encore à faire : garantir l’application d’une loi qui souffre encore d’une grande impopularité et dont la mise en œuvre dépend presque entièrement du volontarisme des autorités censées la faire respecter. En attendant, le dispositif d’information des citoyens et des professionnels du transport se poursuit, la formation des agents de police et éléments de la gendarmerie est en cours, les décrets d’application et procédures de contrôle en publication. Le long marathon qu’a été le nouveau code de la route n’est pas près de se terminer. Mais une chose est sûre, et c’est Ghellab qui nous le dit : les onze morts par jour que provoquent les accidents de la route au Maroc méritent que l’on s’agite… et pas qu’un peu.

Tarik Qattab

Interview de Karim Ghellab, ministre de l’Equipement et des Transports.

« Si les citoyens veulent un système corrompu, ils l’auront »

Corruption, permis Ă  point, amendes et alcotests…  Tout, tout, tout... vous saurez tout sur le nouveau code dĂ©cryptĂ© par son gĂ©niteur.

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Le nouveau code de la route entre en vigueur alors que le nombre d’accidents de la route et de victimes ne cesse d’augmenter depuis 2008…

En effet, depuis 2008, nous avons constaté une augmentation à une vitesse alarmante puisque nous sommes de nouveau passés à plus de 4 000 morts par an. Cela, alors que nous étions parvenus de 2004 à 2007 à maintenir les dégâts humains en dessous de ce chiffre. D’une part, il y a l’activité économique en progression au Maroc qui se solde automatiquement par une augmentation du trafic. Le nombre d’accidents est donc proportionnel à cette évolution. D’autre part, et c’est là où le bât blesse, il y a la non-efficacité générale du système de transport, dont le code de la route est l’un des principaux maillons. D’où toute l’importance et le bien-fondé du nouveau code.

La nouvelle loi est désormais une réalité, mais au vu des oppositions qu’elle continue de susciter, quelles sont les garanties de sa mise en œuvre ?

Une de ces premières garanties est le débat que ce code a déclenché au sein du Parlement et avec les syndicats ainsi que le temps de confrontations, d’amendements et de travail que cela a nécessité. C’était un temps de modulation et d’intégration par tout un chacun des nouvelles dispositions. Et tous ces débats ont permis de « tuner » le code et de l’adapter à notre réalité pour qu’il soit justement applicable.

Mais encore ?

Il y a d’abord le fait que 9 décrets d’application du code ont été adoptés en conseil de gouvernement. En général dans notre pays, la loi est adoptée mais ses textes d’application ne sont publiés que des années après. Soucieux de la qualité du contrôle routier, nous avons également mis en place un guide qui supprime toutes les plages d’incertitude. Toute la procédure de contrôle y est précisée, du salut obligatoire à la nécessaire accréditation de l’agent par son administration, sans parler d’un listing exhaustif des infractions, de leurs références dans le code de la route et des sanctions que celui-ci prévoit, ainsi que l’instrument de mesure correspondant. Des guides plus simplifiés à usage des citoyens et des professionnels de la route seront également édités par notre département avant le 1er octobre. La gestion de tout ce projet sera informatisée avec le développement de logiciels dédiés et qui sont installés au niveau des commissariats de police et des postes de gendarmerie. Nous avons à ce titre formé 360 formateurs parmi les agents de la police et de la gendarmerie qui préparent à leur tour en ce moment leurs collègues au niveau de leurs brigades.

Le nouveau code de la route risque de buter devant l’omniprésence de la corruption sur les routes marocaines. Comment pouvez-vous garantir que le texte soit réellement appliqué ?

Un arsenal de mesures a été mis en place dont la finalité est de réduire les possibilités de corruption. Les agents de police et les éléments de la gendarmerie seront, à partir du mois d’octobre, tous dotés d’un badge, avec leur noms et prénoms, photos et numéros de matricule. On peut donc contester une décision donnée ou porter plainte auprès de la DGSN, de la gendarmerie, de la justice ou de l’Instance nationale de lutte contre la corruption. Nous avons également convenu avec la police et la gendarmerie de mettre fin à des manœuvres telles que le fait de se cacher pour prendre les conducteurs en flagrant délit d’infraction. A partir du 1er octobre, les contrôles seront visibles et les radars seront pré-signalisés. Nous avons aussi opté pour l’usage autant que faire se peut d’instruments de mesure à même de constituer des preuves tangibles. C’est la raison pour laquelle les contrôles seront appuyés par des radars pouvant produire des photos qui seront jointes au procès verbal. Précisons également que dans le code actuel, il n’y a pas que l’agent qui peut encaisser et l’argent liquide n’est désormais plus le seul moyen de paiement. Un conducteur auteur d’une infraction peut payer soit en liquide soit par chèque, auprès de l’agent verbalisateur ou de la perception de son choix. Mais soyons clair, l’acte de corruption peut également être à l’initiative du conducteur. Si les citoyens veulent un système corrompu, ils l’auront.

L’augmentation des montants des amendes, telle que prévue par la nouvelle loi, ne favoriserait-elle pas le recours à la corruption ?

Cette augmentation est à nuancer dans la mesure où les montants de certaines amendes ont été revus à la baisse. C’est le cas de l’excès de vitesse, où celles-ci sont passées de 400 à 300 dirhams, en cas de dépassement de 20 km/h de la limite de vitesse en ville. D’autant que le propre de toute loi est de constituer des freins dissuasifs. Notre objectif est de faire en sorte que les conducteurs respectent la loi.

Principale innovation du code, l’introduction du système de permis à points… à un moment où des pays comme la France remettent en question son efficacité. Qu’en dites-vous ?

Cette mesure a fait l’unanimité tant auprès des syndicats qu’au Parlement, majorité et opposition. Si la France remet ce système en question aujourd’hui, c’est qu’elle est passée de 8 000 à un peu plus de 4 000 morts par an ! Ce pays compte 30 millions de véhicules (contre moins de 2 millions au Maroc, ndlr) et enregistre le même nombre de morts que chez nous. Et si la France en est là aujourd’hui, c’est grâce à toutes les réformes et mesures adoptées, dont le permis à points. D’autant que nous avons bien tenu compte des aspects négatifs de ce système et avons essayé de les contourner. Par exemple, en France, un conducteur ne dispose que de 12 points au départ. Et le simple fait de griller un feu rouge coûte 4  points. Au Maroc, le détenteur d’un permis de conduire dispose initialement d’un capital de 30 points et seules 13 infractions peuvent être soldées par un retrait de points. On peut conduire même quand on a grillé 3 ou 4 feux rouges, ce qui, je l’avoue, n’est pas propice à la sécurité routière ! Nous avons également adopté un dispositif spécial pour les mauvais conducteurs. A commencer par le système de récupération des points. Nous avons aussi les stages de sécurité routière pour les personnes sur le point de perdre tous leurs points. Le caractère souple de notre démarche se veut un moyen de prévenir certaines situations, comme la conduite sans permis.

Dans un pays où un musulman n’a pas le droit de consommer de l’alcool, dans quelles conditions l’introduction des alcotests se déroule-t-elle ?

Cette mesure n’entrera pas en vigueur de suite mais dans la foulée de la mise en œuvre du code. Nous disposons d’ores et déjà de 250 alcotests. Chacun est doté de 1 000 embouts jetables, à utiliser une seule fois. Cela nous ramène à 250 000 tests possibles aujourd’hui. Nous sommes également en cours d’acquisition d’éthylomètres qui mesurent le taux d’alcool dans le sang.

Les conducteurs marocains sont aussi adeptes d’autres substances comme le cannabis…

Pour les drogues et les mĂ©dicaments Ă  mĂŞme d’altĂ©rer la vigilance du conducteur, des prises de sang seront effectuĂ©es en cas de contrĂ´le. Nous savons que pour certaines drogues, des tests de dĂ©pistage  sont employĂ©s dans d’autres pays. Nous en Ă©tudions l’utilitĂ© et le cas Ă©chĂ©ant, nous nous en procurerons.

Les accidents de la route sont également le fait de l’état de nos routes. L’efficacité des nouvelles dispositions ne risque-t-elle pas d’en faire les frais ?

Il faut éviter cette logique bien de chez nous voulant que la faute soit toujours celle des autres. Le nombre d’accidents dus au mauvais état de la route est très faible par rapport au nombre total d’accidents. Il ne dépasse pas 10 %. D’autant que nous avons, depuis l’adoption du Plan national de la sécurité routière en 2004, concentré une bonne partie de nos efforts sur l’amélioration de l’infrastructure. Cet effort se matérialise par le développement du réseau autoroutier. Nous étions à une vitesse de 40 km d’autoroutes par an. Nous en sommes à 160 km par an. On a ouvert Casablanca-Marrakech, Marrakech-Agadir et en juin prochain, nous ouvrirons Fès-Oujda. Nous serons alors à un total de 1 450 km pour arriver à 1 800 km d’autoroutes opérationnelles en 2015. Rappelons qu’en 2004, nous étions à 450 km. Nous sommes également très actifs sur le volet des voies express, le dernier en date étant le tronçon Tanger-Tétouan. Suivront Fès-Sefrou, Meknès-El Hajeb, Marrakech-Essaouira, Laâyoune-Port et Oujda-Saïdia. Dans le même ordre d’idées, le programme de maintenance routière est passé à 2 000 km par an contre 1 400 auparavant. Nous avons également adopté des programmes spécifiques sur les points noirs, avec la transformation des croisements dangereux en carrefours aménagés ou giratoires. Nous réalisons aussi des pistes cyclables entre les villes et leurs banlieues, comme c’est le cas à Marrakech, et des pistes parallèles dans le monde rural pour le matériel agricole roulant et les charrettes. Sans oublier la signalisation, pour laquelle nous avons prévu un budget de 160 millions de dirhams pour accompagner la mise en œuvre du code de la route. Les communes doivent relayer ces efforts puisque les conseils municipaux ont justement cette charge. Certaines villes sont d’ailleurs bien avancées sur ce registre. C’est le cas de Rabat, de Marrakech et de Fès. Nous apportons notre aide aux villes « bonnes élèves » par l’élaboration de guides de signalisation en milieu urbain et l’identification des points noirs.

Qu’en est-il de la formation ? Le permis de conduire, tel qu’il est accordé aujourd’hui, répond-il aux nouvelles exigences du code de la route ?

Le code de la route s’intéresse évidemment à ce volet en érigeant chaque établissement en structure de formation répondant à un cahier des charges précis, dont notamment l’obligation pour chaque école d’avoir un directeur et des enseignants qui subissent un contrôle des connaissances. Mais soyons clairs, l’action sur les auto-écoles n’apportera ses résultats que sur le long terme. C’est pour cela que nous comptons également sur la formation des personnes disposant déjà de permis de conduire. Cette action vise en premier lieu les professionnels du transport des voyageurs et des marchandises avec l’instauration, à partir du 1er janvier 2012, du permis professionnel qui atteste d’une formation de base et d’une formation continue tous les cinq ans. Dans le cadre de la mise en œuvre du code de la route, les conducteurs actuels seront dispensés de la formation de base mais pas de la formation continue. C’est dire que pendant les cinq ans à venir, le Maroc va former tous ses conducteurs professionnels, soit 300 000 chauffeurs.

Propos recueillis par Tarik Qattab et Eric Le Braz


Radars fixes La future plaie des fous du volant ?

Les nouveaux radars seront tous signalés, ce qui devrait inciter les conducteurs à moins de témérité. Et mettre les agents de contrôle à l’abri des tentatives de corruption.

***

Terminée l’ère du radar de police en catimini. A partir du 1er octobre, les conducteurs connaîtront à l’avance la zone d’emplacement des appareils servant à mesurer leur vitesse. Ce ne sont pas moins de 155 radars fixes qui seront activés à partir de cette date. D’ici 2012, quelque 1 000 radars devront jalonner l’ensemble du pays, selon les données fournies par le ministère de l’Equipement et des Transports. Le déploiement des 155 déjà existants aurait coûté la bagatelle de plus de 70 millions de dirhams. A noter que le prix d’un seul radar fixe peut s’élever à 500 000 dirhams. Et pour cause, derrière ces petites bêtes de technologie, se cache toute une infrastructure. « C’est le modèle Traffipax MultaRadar SD580 de la société Jenoptik Robot GmbH qui sera utilisé », selon ce spécialiste. Contrôlable à distance, ce radar permet de gérer simultanément plus de 6 voies et de détecter les vitesses sur une fourchette allant de 20 à 300 km/h.

Preuve de l’infraction

Et comme la photo devra apporter preuve de l’infraction, le choix de la caméra numérique du radar s’est porté sur un modèle haute définition (Robot SmartCamera) de plus de 11 mégapixels. Un modèle homologué pour fonctionner de -20 à +60°C. Quant aux radars mobiles, bête noire des amateurs de vitesse, il ne seront plus valables pour le simple motif qu’ils ne prennent pas de photos. Et avis aux fous du volant : les contraventions pourront commencer à pleuvoir également à partir du 1er octobre. « Après constatation du dépassement de vitesse, la photo de l’infraction (toujours prenant le véhicule à l’arrière et dévoilant la plaque d’immatriculation) est envoyée au registre central. A ce niveau, c’est le numéro de la plaque qui fournira l’identité du propriétaire du véhicule. Une fois que ce dernier est identifié, le PV est envoyé via Barid Al-Maghrib au contrevenant », indique-t-on au sein du ministère des Transports. Le PV devrait arriver à l’adresse figurant sur la carte grise du véhicule.

Ces nouvelles mesures devraient en dissuader plus d’un de prêter son véhicule. En effet, si jamais c’était une autre personne que le propriétaire qui conduisait au moment de l’infraction, c’est toujours ce dernier qui devra prouver qu’il était ailleurs quand son véhicule a été « flashé ». A défaut, il devra s’acquitter de l’amende. Même en cas de vol non prouvé, la charge de la preuve est toujours « sur le dos du propriétaire ».

A noter que des plans de formation ont été mis en place pour les agents relevant des administrations en charge de la mise en œuvre du code de la route. Autrement dit, « près de 600 policiers et gendarmes, en majorité des gradés, ont déjà été formés par nos soins. Ils doivent maintenant répercuter cette formation au niveau des agents de contrôle », explique-t-on au ministère des Transports. Une note a également été adressée aux services concernés pour que le recours aux radars mobiles et aux emplacements de contrôles non visibles soit définitivement abandonné.

Adam Berrada


Code de la route, cet inconnu !

A quelques jours de l’application du nouveau code, la majorité des citoyens en ignore les dispositions. Et ce ne sont pas les capsules télévisuelles qui y changeront quelque chose.

***

Des capsules télévisuelles quotidiennes expliquant à travers un jeu de questions-réponses les dispositions du nouveau code. Une campagne de presse menée tambour battant détaillant les infractions, les amendes, les points et jusqu’aux peines de prison correspondantes. Des centaines d’agents de police et d’éléments de la gendarmerie formés pour devenir eux-mêmes des formateurs au niveau de leurs brigades et des guides d’information au profit des conducteurs professionnels et des usagers de la route… Passées les négociations avec les syndicats et les partis politiques, l’heure est à la communication au ministère de l’Equipement et des Transports. Les citoyens sont-ils pour autant au fait des nouvelles mesures ? Rien n’est moins sûr. Un petit tour dans une grande artère de Casablanca suffit à convaincre les plus optimistes : les Marocains n’intègrent pour le moment que les grandes lignes de la nouvelle loi. « Tout ce que je sais, c’est que nous allons passer au permis à points et que les amendes seront revues à la hausse en cas d’infraction. Mais j’avoue que j’ignore totalement les montants et encore moins la manière avec laquelle les points seront retirés », nous confie une jeune cadre dans une entreprise privée. La grande inconnue reste le nouveau dispositif des droits dont bénéficient les citoyens. Le département de tutelle a anticipé en programmant des capsules d’information sur les deux chaînes… sans succès notable. D’aucuns connaissent l’émission, mais peu affirment en avoir tiré un quelconque enseignement. « Le discours était tout sauf clair, le débit des messages bien trop élevé et avec tellement de détails que je n’arrivais pas à suivre. J’ai l’impression qu’on cherche plus à nous rassurer qu’à véritablement nous informer », témoigne Leila Moreno, également cadre dans une entreprise.

Ignorance et abus

Les craintes suscitées et nourries autour du code vont grandissantes. Et certains syndicats continuent d’en jouer. C’était le cas jusqu’au début de la semaine écoulée quand deux syndicats de professionnels du transport menaçaient de faire grève, en donnant une version des plus alarmantes sur le code. Le ministre l’avoue : « Les détracteurs du code n’hésitent pas à faire circuler de fausses informations, comme une supposée augmentation du pouvoir discrétionnaire des agents verbalisateurs. Or, c’est exactement le contraire que la loi établit, avec l’obligation du badge, la suppression de tous les radars qui ne produisent pas les preuves de l’infraction... », nous dit-il. Et d’ajouter : « Ce qui est regrettable, c’est qu’au fur et à mesure que les Marocains s’approprient les dispositions du code, certains essayent d’en tirer un bénéfice politique ou syndical, au risque de prendre en otage toutes les initiatives à même de stopper la progression des accidents de la route et l’intérêt du pays. » Pour parer à cette situation, le ministère entend redoubler d’efforts. De cinq par semaines, les capsules précitées passeront à neuf. De même, des guides pratiques en français et en arabe seront édités par le ministère et distribués à titre gracieux dans les aires de repos, les stations services et les postes de péages sur autoroute. « Aussi bien les conducteurs professionnels que les citoyens auront leur guide propre », précise-t-on du côté du ministère. En attendant, bon nombre de personnes interrogées se demandent si l’ignorance actuelle ne favorisera pas les abus de la part de certains agents. Rendez-vous dans une semaine.

T. Q.

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