EditoNouvelle GénérationDossierEconomiePolitiqueSociétéTendances & CulturePortraitBdVDiaporamaArchives
 
Follow actuel_maroc on Twitter
Follow actuel_maroc on Twitter
Emigration : Entre rĂŞve et dĂ©sillusion 
actuel n°155, jeudi 16 août 2012
| More

VĂ©ritable vache Ă  lait pour nombre d’économistes,  les immigrĂ©s ne constituent pas un sujet  particulièrement vendeur pour les historiens.  Au vu des ouvrages et des auteurs  qui s’intĂ©ressent Ă  l’histoire de l’immigration marocaine,  il est clair que le sujet n’emballe pas les foules.


Le thème de l’immigration est, depuis maintenant une trentaine d’années, l’un des sujets les plus sensibles de la vie politique. Sauf qu’il s’agit là de débats de l’autre rive de la Méditerranée, dans des pays où l’instrumentalisation politique du thème reste très forte. Résultat : sur l’histoire de l’immigration de notre pays, on retiendra juste de grandes lignes. Pour troquer une blouse bleue contre une blanche, de l’immigré inculte au cadre BCBG recruté chez Total ou Siemens, les immigrés marocains ont dû vivre plusieurs histoires de l’immigration. Il y a d’abord eu la saga des mineurs de l’entre-deux-guerres, essentiellement des travailleurs originaires de la région du Souss, recrutés pour des contrats temporaires avec une affectation à la clé dans les usines d’armement, dans les mines ou dans les champs.

L’âge d’or de l’immigration marocaine se situe au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale.  Il s’agit alors du recrutement d’une main-d’œuvre temporaire qui permettait aux Marocains de fuir la misère et aux EuropĂ©ens de rĂ©pondre au boom de la croissance.

Mais, le compte à rebours pour ceux qui rêvaient de contrats juteux a commencé à partir des années 80, suite au ralentissement de la croissance économique dans les pays d’accueil. L’échec de la politique d’aide au retour mise en place par les gouvernements a provoqué l’effet contraire. Au lieu de pousser les Marocains à retourner chez eux, elle les a contraints à faire venir leur famille sur leur lieu de travail. L’échec social d’une partie des enfants « nés sur les territoires d’accueil » témoigne d’ailleurs d’un défaut de vision chez ces immigrés qui avaient toujours envisagé l’avenir de toute la famille dans une perspective de retour.

A.E.A.

Une histoire marocaine

 

C’est une histoire que raconte l’écrivain algérien Kateb Yacine, et qui marche aussi pour l’histoire du Maroc. Un jour, l’auteur voit un de ses compatriotes sortir pieds nus de la gare de Lyon, celle de Paris. Il marche d’un pas décidé et porte un balluchon sur son épaule. L’écrivain expliquera, à quelques mots près : «Non seulement cet émigré descendait de sa montagne, mais il était, lui-même, une montagne.» Ce qui est vrai pour le Kabyle croisé dans Paris est vrai pour la plupart de nos migrants. Ils ont quitté leur terre mais s’efforcent, depuis des années, d’incarner à leur façon une certaine idée du Maroc.

 

C’est une histoire de western à l’envers, l’émigration marocaine. ça commence avec quelques pionniers qui n’ont rien à perdre, au début du XXe siècle. On estime que les premiers mouvements de population marocaine, constituant une véritable migration économique, se situent entre 1908 et 1910.Lorsqu’environ 30 000 Marocains, essentiellement des Rifains au ventre vide, gagnent la France via Oran pour augmenter le volume d’une main-d’œuvre qui se fera de plus en plus nécessaire avec l’industrialisation progressive de l’autre rive de la Méditerranée. 30 000, c’est peu, mais c’est déjà beaucoup pour une époque où de tels voyages n’étaient pas anodins.

Ensuite, il y a eu la Grande Guerre, qui a enrôlé quelque 45 000 Marocains aux côtés de l’armée française. Une période qui était restée floue même si on découvre progressivement l’ingratitude du gouvernement français envers des combattants à la réputation pourtant féroce. On sous-estime trop souvent cette période quand on essaie de faire le point sur l’émigration marocaine. Engager une population étrangère dans un conflit mondial crée immanquablement des liens qui relèvent du passionnel. Des liens de solidarité ou de ressentiment qui ont contribué à « accoupler » deux peuples pour le meilleur et pour le pire. La Première Guerre mondiale ressemble à un coup d’envoi de l’émigration marocaine. Après 14-18, rien ne sera plus comme avant. L’idée d’aller refaire ou défaire sa vie sur l’autre rive fait son chemin dans les esprits. Notamment ceux du Souss, particulièrement affamés. Si les flots de migrants ne font qu’augmenter au cours du XXe siècle, les vagues de migration demeurent, sur le court terme, très irrégulières en raison du rapport ambigu que la France entretient depuis toujours avec la question de l’immigration. Dans les années 30, par exemple, le Front Populaire, pourtant salué pour les avancées sociales qu’il a permises, a instauré un véritable climat d’hostilité par rapport aux immigrés marocains, contraignant une partie d’entre eux à regagner leur terre natale. En 1935, le gouvernement Laval s’essayait déjà au charter en organisant des rapatriements forcés.

Et puis, bien sûr, il y a ce tournant historique qui se situe à la sortie de la Seconde Guerre mondiale, quand la France pour se reconstruire manque de bras. Les vannes sont ouvertes. Avec la politique d’accueil instaurée par le général de Gaulle, la population marocaine en France passe brusquement de 70 000 à 120 000 personnes. Cette fois, le Maroc s’installe pour de bon en Europe et y laisse son empreinte pour le plus grand plaisir des tenants du cosmopolitisme. Les émigrés ne se cantonnent pas à la France : d’autres pays ont besoin d’aide pour se remettre sur pied. Une bonne partie des Marocains gagne le nord de la France, puis la Belgique, voire les Pays-Bas. Les bassins miniers manquent de main-d’œuvre. Les immigrés arrivent par milliers, et les Maghrébins seront parmi les premiers à peupler le ventre de la terre. Encore aujourd’hui, les anciens mineurs venus de Pologne ou d’Italie se plaisent à raconter dans les bistrots du Nord qu’ils ont appris le français grâce aux Arabes.

Plus tard, dans les années 80, l’émigration aura davantage tendance à se diriger vers l’Espagne ou l’Italie après s’être heurtée à une France trop procédurière. Cette dernière vague paraît presque naturelle au regard de l’Histoire. Le bassin méditerranéen a toujours été un lieu d’échanges, de voyages, de partenariats et de frictions. Ces jours-ci pourtant, on entend de plus en plus parler de ces Marocains installés en Espagne qui songent à rentrer au pays. C’est peut-être ça qui fait le charme de l’émigration marocaine : l’obsession du retour, quoi qu’il arrive.

Nicolas Salvi


Espagne et Italie : destinations finales ?

 

Très souvent au Maroc, qui dit émigration dit France. Un raccourci pas si évident que ça quand on constate que depuis les années 80, c’est surtout l’Espagne et l’Italie qui ont attiré les émigrés.

 

Comme toujours, c’est au contexte qu’il faut jeter un coup d’œil en priorité. Au début des années 80, le chômage et les délocalisations frappent la France de plein fouet. Et comme toujours, c’est l’industrie qui est touchée en priorité. Secteur dans lequel les Marocains étaient particulièrement présents. Pas de doute, la crise économique provoque un léger changement d’ambiance. En 1983, pendant les élections municipales, on dénombre 45 meurtres d’immigrés. Le vieux spectre de l’étranger qui ôte le pain de la bouche des honnêtes travailleurs gaulois se réveille sous la forme de 35 députés Front National à l’Assemblée. Des comités antiracistes voient le jour, mais rien n’y fait : la France, sortie pour de bon de ses 30 Glorieuses, ne rappelle plus vraiment la destination de rêve qu’elle incarnait. Le travail se fait plus rare, le racisme plus pesant et, de toute façon, les procédures d’intégration commencent à relever du parcours du combattant. La signature des accords de Schengen, en 1985, n’est pas étrangère à cette situation.

Heureusement, au même moment, d’autres pays de la rive Nord sont demandeurs de main-d’œuvre : l’Espagne et l’Italie. Leurs structures accueillent beaucoup plus volontiers les Marocains. Surtout l’Espagne, qui sort d’une dictature franquiste passablement étouffante et qui s’ouvre brusquement à l’économie de marché. Autre facteur de taille : l’Espagne est habituée à la présence de Maghrébins sur son territoire. Elle a notamment constitué une terre d’asile intéressante pour les juifs marocains au moment de l’indépendance. L’Italie, quant à elle, a besoin de bras, mais n’a pas su développer de véritables structures d’accueil. Beaucoup de Marocains y trouvent du travail, mais rarement une véritable «situation». Souvent voués au commerce ambulant, on aime les surnommer les « vu compra’» : « tu veux acheter» ? Malgré tout, ils constituent la première communauté étrangère d’Italie avec une population de 600 000 personnes. Tant bien que mal, les migrants se font une place dans les deux péninsules.

La suite, malheureusement, on la connaît. Les marchés s’affolent en changeant de millénaire et plongent les deux pays dans la crise. Chômage galopant, dette inquiétante… On commence à se demander si le formidable élan économique qu’a connu l’Espagne en sortant du franquisme n’était pas de la poudre aux yeux. Pour les Espagnols, c’est la gueule de bois. Pour les Marocains résidant en Espagne, c’est pire. En Italie, c’est l’appréhension. La crainte d’un dénouement à l’espagnole est palpable, et le travail se fait rare. En un mot : austérité. Le gouvernement espagnol va jusqu’à proposer une prime de départ aux immigrés désireux de rentrer chez eux. Il est encore difficile d’obtenir des chiffres fiables et précis, mais nul doute qu’une part conséquente des Marocains résidant en Espagne et en Italie songe actuellement à regagner le pays.Une situation rare dans laquelle les migrants se retrouvent dans une situation moins avantageuse dans leur pays de résidence que dans leur pays d’origine. Dès lors, pourquoi se priver du retour?

Nicolas Salvi


Migrants d’aujourd’hui

Et maintenant, ils font quoi ?

 

Au-delà des considérations historiques, l’émigration fait partie intégrante du présent marocain. Dans ces cas-là, les historiens sont bien impuissants et c’est aux géographes de faire le travail. Comme Thomas Lacroix, chercheur à l’Institut des Migrations Internationales (IMI) de l’Université d’Oxford, qui aime rendre compte de ses avancées en écrivant pour nos confrères de yabiladi.

 

Son dernier ouvrage, Les réseaux marocains du développement, s’intéresse à ce que font les MRE pour leur pays d’origine en pratique. Le discours, universitaire, n’est pas toujours très limpide. Pour nous autres, c’est quand il publie ses articles sur yabiladi qu’il dresse un portrait particulièrement instructif du migrant marocain. Un portrait qui n’en est pas vraiment un, puisque Thomas Lacroix explique d’emblée qu’il n’existe plus de profil type du Marocain expatrié : « Au début, tout était simple. La migration marocaine c’était, globalement, une région de départ (le Souss), une condition (de travailleur), un genre (masculin), une classe (ouvrière) et une perspective (le retour). Aujourd’hui, la communauté marocaine de France (si elle existe) est si polymorphe que même son dénombrement n’a plus que le sens que l’on veut bien lui donner », explique-t-il dans « Primo-arrivants, secondes générations et troisième âge : la valse à mille temps de la migration marocaine ».

Car aujourd’hui, la migration marocaine revêt presque autant de formes que de migrants et, surtout, les générations s’additionnent. Celui qu’on appelle un « beur » représente, lui aussi, un phénomène sociologique à part entière issu de la migration marocaine. Il est fils ou, tout au plus, petit-fils d’un membre des premières vagues de migration. Surtout, cette population qui entretient un rapport ambigu, voire incompréhensible, avec le « bled » est en train d’arriver à l’âge adulte. Une nouvelle tendance pour la communauté marocaine ? Dans son article, le géographe pointe également le fait que l’émigré soussi rural n’existe tout simplement plus, et qu’il a été remplacé le plus souvent par une population plus urbaine et plus instruite. Alors que les pays d’accueil vident leurs usines les unes après les autres, ils ne peuvent se départir d’un véritable besoin de travailleurs (hautement) qualifiés.

Alors, pour faire simple, on ne sait plus qui sont les MRE. Habitués à un certain profil, voire à un stéréotype de l’émigré marocain, nous voilà forcés de le faire voler en éclats pour en arriver à ce douloureux constat : nous ne savons rien.

Sur les nouveaux émigrés, tout de même, Thomas Lacroix dispose de certains éléments, notamment dans la manière de percevoir leur attachement au pays d’origine. A l’époque des premières vagues d’immigration, les MRE avaient tendance à s’adonner à des affrontements dans leur pays de résidence entre opposants et partisans de la monarchie. Aujourd’hui, le lien politique entretenu entre les migrants et le Maroc est moins politisé, mais tout aussi fort. Les jeunes diplômés qui gagnent l’Europe et, de plus en plus, l’Amérique du Nord suivent avec intérêt le processus de modernisation de leur pays. Moins sanguins que leurs ancêtres, ils adoptent une posture plus discrète, se refusant le plus souvent à transposer les conflits sociopolitiques marocains dans leur pays de résidence. Une sympathie envers le mouvement du 20-Février ne donnera, par exemple, rien de concret en termes d’organisation. Un positionnement finalement assez typique des contextes de crise économique, quelque part entre engagement et résignation.

Nicolas Salvi

 

« Primo-arrivants, secondes générations et troisième âge : la valse à mille temps de la migration marocaine »  à lire sur <http://bit.ly/eogUhC>

| More
Archives Dossier
N°173 : Train de vie de l’Etat : Ces agences inutiles et budgĂ©tivores
N°172 : Hopital public : Grand corps malade en quete de soins 
N°171 : Les rendez-vous manquĂ©s de la dĂ©mocratie 
N°170 : Royal Air Maroc : Champion du monde du redressement  
actuel N°169 : Fiscalité  du  tabac : Une rĂ©forme incomplète  
N°168 : Cannabis :  Une lĂ©galisation qui rapporterait 20 milliards...
N°167 : Chabat est-il fou 
N°166 : Les naufragĂ©s de Comarit 
N°164/165 : Justice et libertĂ© : DĂ©tention prĂ©ventive  
N°163 : Loi de Finances 2013 : Le  budget de  tous  les dangers  
N°162 : Sortir de l’hypocrisie 
N°161 : Abdelkrim : Genèse d’une interview historique 
N°160 : Ecoles privĂ©es : El Ouafa s'en va-t-en guerre  
N°159 : Ex-prisonniers du Polisario : Voyage au bout de l’enfer  
N°158 : RentrĂ©e sociale :  Les syndicats pointent une concertation en trompe l'oeil
N°157 : Binationaux : J’ai deux amours...  
N°155 : Emigration : Entre rĂŞve et dĂ©sillusion 
N°154 : MRE : Ils sont rentrĂ©s, ils ont rĂ©ussi  
N°153 : 50 Marocains Ă  la conquĂŞte du monde 
N°152 : Mohammed VI : StratĂ©gie gagnante 
N°151 : Economie 2000-2012 : le grand virage 
N°150 : Ramadan : Le pĂ©ril jeĂ»ne  
N°149 : OĂą s’amuser cet Ă©tĂ© 
N°148 : Couples mixtes : Amours sans frontières  
N°147 : Pourquoi ne peut-on plus voir le nu en peinture ? 
N°146 : La dĂ©ferlante des malls 
N°145 : Quand le Maroc Ă©tait amĂ©ricain 
N°144 : L’universitĂ© se privatise 
N°143 : Cheikh Maghraoui :  Cet homme est dangereux
N°142 : Affaire Benallou :  Une nouvelle bombe Ă  retardement
N°141 : Etre Noir au Maroc 
N°140 : Faut-il abandonner le français ? 
N°139 : Entretien avec Hamid Benalfdil : DG du CRI du Grand Casablanca.
N°138 : Le sexe au temps du cĂ©libat 
N°137 : ONG: La face cachĂ©e de la sociĂ©tĂ© civile
N°136 : Le modèle turc : Mythe ou rĂ©alitĂ© ?
N°135 : Caisse marocaine des retraites : La bombe Ă  retardement
N°134 : Qui a tuĂ© Amina ? 
N°133 : Moralisation de la vie publique : Le spectre de la campagne d’assainissement plane
N°132 : DĂ©linquance :  Le Maroc a peur
N°131 : 14 femmes  pour Benkirane
N°130 : Le rĂ©veil des salafistes  Demain la charia ?
N°129 : Dilapidation des deniers publics:  Benallou et l'ONDA... pour commencer
N°128 : DSK   Le marocain
N°127 : Conservation foncière : pièges, magouilles, corruption
N°126 : Les enfants perdus  de Casablanca
N°125 : PJD  Les rois du marketing
N°124 : Le 20-FĂ©vrier s'essoufle...  mais le Maroc bouillonne
N°123 : Protectorat,   Cent ans sans solitude
N° 122 : Formation du gouvernement,  Ca coince et ca grince
N°121 : Portables, Internet, documents biomĂ©triques…  Flicage, mode d’emploi
N° 120 : Sondage exclusif :  Benkirane, Monsieur 82%
N°119 : Pourquoi le Maroc ne sera pas   islamiste
N°118 : Mohammed VI versus al-Assad,   Au nom du père
N°117 : Gouvernement :   Cabinets ministĂ©riels, de l’ombre Ă  la lumière
N°116 : Plan social :  les sacrifiĂ©s de la RAM
N°115 : Coup d’Etat :   Skhirat, L’histoire du putsch revue et corrigĂ©e
N°114 : Politique fiction  Et le gagnant est ...
N°113 : Le dernier combat de   Mohamed Leftah
N°112 : Portrait Abdelbari Zemzmi
N°111 : Harcèlement sexuel et moral  Un sport national
N°110 : Bilan  Le code de la dĂ©route
N° 109 : L’ONDA  Grosses tensions et petites combines
N°108 : Placements Comment sauvegarder son patrimoine  
N°107 : ImpĂ´t sur la fortune El Fassi lance un pavĂ© dans la mare  
N° 106 : Interview 
N° 104/105 : Presse Ă©trangère/Maroc Le grand malentendu  
N°103 : Le temps de l’amazigh  
actuel 102 : RĂ©fĂ©rendum Ecrasante victoire du Oui  
actuel 101 : FatĂ©ma Oufkir : Le roi et moi 
N°100 : 100 indignations et 100 solutions pour le Maroc 
N°99 : Projet constitutionnel Le roi et nous  
N° 98 : PĂ©dophilie  : Tolerance zero 
N° 97 : Gad, Jamel & co Pourquoi les Marocains font rire le monde
N° 96 : L’horreur carcĂ©rale 
N° 95 : Enseignement privĂ© : Le piège  
Actuel n°94 : Moi, Adil, 25 ans, marchand de chaussures et terroriste  
N°93 : Ces cliniques qui nous ruinent 
Actuel n°92 : Â«â€‰Nos attentes sont plus grandes que le 20-FĂ©vrier »  
Actuel n°92 : Trois jeunesses 
Actuel n°92 : Attentat : Le jeudi noir de la ville ocre  
Actuel n°92 : RĂ©volutions et attentats Sale temps pour Zenagui 
Actuel n°92 : Mais que veulent les jeunes ? 
Actuel n°92 : Il n’y pas que le 20-FĂ©vrier…  
Actuel n°92 : Qui cherche Ă  dĂ©stabiliser le pays ?  
Actuel n°91 : Le grand nettoyage 
Actuel n°90 : Le retour des adlistes 
Actuel n°89 : Ruby : sexe, mensonges et vidĂ©o 
Actuel n°88 : ImpĂ´ts : Halte Ă  la fraude 
Actuel n°87 : Hassan II TV c’est fini 
Actuel n°86 : Marine Le Pen : L’islam, les Arabes et moi 
Actuel n°85 : Vive le Maroc libre 
Actuel n°84 : Rumeurs, intox : Ă  qui profite le crime ? 
Actuel n°83 : ET MAINTENANT ? Une marche pour la dĂ©mocratie
Actuel n°81 : Sale temps pour les tyrans 
Actuel N°72 : Aquablanca : La faillite d’un système  
Actuel n°69-70 : Benguerir sur les traces de Settat 
Actuel n°68 : Art, sexe et religion : le spectre de la censure 
Actuel n°67 : Dans les entrailles de Derb Ghallef 
Actuel n°66 : Ces FQIHS pour VIP 
Actuel n°65 : RNI, le grand politic show 
Actuel n°64 : Bourse de Casablanca, des raisons d’espĂ©rer 
Actuel n°63 : Ex-ministres :  y a-t-il une vie après le pouvoir ?
Actuel n°62 : Le code de la route expliquĂ© par Ghellab
Actuel n°61 : La vie sexuelle des Saoudiennes… racontĂ©e par une Marocaine
Actuel n°60 : Chikhates, shit et chicha 
N°59 : Eric Gerets, la fin du suspense ?
N°58 : Onze ans, onze projets 
N°57 : Raid sur le kif 
N°56 : Sea, Sun & Ramadan 
N°55 : Casablanca, mais qui est responsable de cette pagaille ?
N°54 : Ces ex-gauchistes qui nous gouvernent 
N°53 : Au cĹ“ur de la prostitution marocaine en Espagne 
N°52 : DiplĂ´mĂ©s chĂ´meurs : le gouvernement pris au piège
N°51 : 2M : Succès public, fiasco critique
N°50 : L’amĂ©rique et nous 
N°49 : Crise, le Maroc en danger ?
N°48 : Les 30 Rbatis qui comptent 
N°47 : Pourquoi El Fassi doit partir 
N°46 : Chirurgie esthĂ©tique :  plus belle, tu meurs
N°45 : McKinsey dans la ligne de mire  
N°44 : Trafic sur les biens des Ă©trangers 
N°43 : Avec les Ă©vadĂ©s de Tindouf 
N°42 : GCM / Tamesna : Un scandale en bĂ©ton !
N°41 : ONA - SNI: Ils ont osĂ©
N°40 : Enseignement: Missions Ă  tout prix
N°39 : Le Maroc, terre d'accueil des espions 
N°38 : Bleu Blanc Beurk 
N°37 : Boutchichis Les francs-maçons du Maroc
N°36 : Hamid Chabat rĂ©veille les vieux dĂ©mons
N°35 : Vies brisĂ©es 
N°34 : Maires Ceux qui bossent et ceux qui bullent
N°33 : Botola Combien gagnent nos joueurs
N°32 : Sexe, alcool, haschich, jeux… Les 7 vices des Marocains
N°31 : Tanger Le dossier noir des inondations
 
 
actuel 2010 Réalisation - xclic
A propos Nous contacter