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Sea, Sun & Ramadan 
actuel n°56, vendredi 16 juillet 2010
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Cet été, et pour les six années à venir, le ramadan coïncide avec la saison estivale. Entre impératifs sociaux dictés par la tradition religieuse et envies de liberté par grande chaleur, beaucoup sont tentés d’allier l’inconciliable. Jusqu’à quand ? Analyse.


***

Khadija ne sait plus où donner de la tête. Surtout, elle ne sait pas quoi faire de son congé annuel qui commence le 26 juillet. Partisane des voyages à l’étranger pour ses vacances d’été, elle a opté cette année pour un court séjour au nord du Maroc, dans un club privé. Non sans regret. « Je suis croyante. Et je dois avouer que je me sentirais coupable d’aller bronzer et de faire la fête à quelques jours du mois sacré. D’où mon choix pour des vacances détente, et en famille. J’avoue aussi que c’est un choix résigné parce qu’en d’autres circonstances, j’aurais choisi un voyage organisé en Grèce avec des copines... », déclare cette jeune célibataire, cadre d’entreprise à Casablanca. Nadir, fonctionnaire et père de deux enfants en âge de scolarisation a, lui, décidé de rester à Rabat, où il réside et travaille. « Entre voyager ou préparer le ramadan et la rentrée, je n’ai pas trop le choix », dit-il, amer. Agé de 14 ans, Rachid ne cache pas sa colère de voir ses « vacances gâchées » et va jusqu’à affirmer qu’il n’observera pas le jeûne. Cet été devait pourtant être sa toute première année de jeûne (obligatoire). Mais il ne cède même pas à la tentation de l’expérience. « Je n’en veux pas ! », lâche-t-il.

On l’aura compris : déjà bien entamées pour de nombreuses personnes, les vacances de cet été ont un arrière-goût d’inachevé. S’il est d’habitude accueilli avec joie, le mois sacré fait grincer bien des dents. C’est que cette année, il tombe mal. Peu le diront, le ramadan étant chez nous, le mois de la « baraka », de « la purification du corps et de l’âme » et celui du « grand pardon ». C’est aussi l’occasion de la célébration collective d’un culte musulman que la plupart d’entre nous « oublient » le reste de l’année. Au vu des contraintes qui l’accompagnent, l’observation du ramadan cet été, excepté pour les personnes traditionnellement pratiquantes, est plus subie que choisie. Mais une chose est sûre, ce sera, bon an mal an, un ramadan comme tous les autres. Ni la saison estivale, et toutes les envies qui vont avec, ni la crise, et encore moins la rentrée n’y changeront quoi que ce soit. Au-delà de son caractère religieux, ramadan, c’est tout simplement la tradition incontournable.

« C’est une constante, même si l’ébullition et la mutation que connaît la société se traduisent par des élans anticonformistes et même si, au sein des jeunes générations, le jeûne est de plus en plus remis en question. Mais en dehors de certaines catégories sociales, dans certains milieux dans les grandes villes, le respect de cette tradition, parce que c’en est une, est quasi général », constate Mouhcine Benzakour, professeur de psychologie sociale.

« On a beau être moderniste, laïcisant, on berce facilement dans la religiosité. Et le poids du collectif est tellement puissant que même des personnes habitant seules cherchent pendant le ramadan à se fondre dans la masse », remarque, quant à lui, l’anthropologue Abdelbaki Belfaqih. D’ailleurs on l’a bien vu au moment où le ramadan tombait autour des fêtes de fin d’année : très peu d’alcool (et en secret), point de sapins de Noël ni célébrations publiques, et à peine quelques affiches et décorations de circonstances.

Contourner

Cette tendance s’explique pour l’anthropologue par des considérations de mentalité. « Nous sommes dans une société marquée par un esprit élastique, infinitif et qui se conjugue à tous les temps. Cela fait que les Marocains ont cette particularité de passer rapidement d’un ordre d’idées et de valeurs à son opposé. Cette malléabilité est à mon sens une des plus grandes problématiques sociales de notre pays dans la mesure où il nous faudra un jour ou l’autre décider quelle option définitive nous devrons emprunter. »

En attendant, nous préférons… contourner. Ceux qui s’opposent au jeûne, et qui en ont les moyens, adapteront leurs vacances à l’étranger en fonction du ramadan. En l’absence de ces moyens, on fera semblant. Mais pour la majorité, la voie rapide est celle de la substitution. L’alcool sera, cette année encore, échangé contre les drogues douces et autres psychotropes une fois la rupture du jeune annoncée.

Les bars et autres boîtes de nuits céderont la place aux terrasses de café et soirées chichas. La chaleur et l’oisiveté aidant, la drague et la prostitution seront à leur paroxysme. Et si les plages ne font pas le plein, elles ne risquent pas d’être désertes. Le tout, dans un contexte où les convictions religieuses sont loin d’être une priorité. Pour l’imam et député islamiste, Abdelbari Zemzemi, ces attitudes renseignent sur le peu de foi de certains. Quand on jeûne, le plus souvent, c’est pour qu’on le sache. « Sinon, à quoi bon s’abstenir de manger et de boire toute la journée si, sous ce prétexte, on fait payer la facture à ses proches par ses excès de colère et si, le soir, on s’adonne à tous les péchés ? », s’interroge l’imam.

Ces comportements trahissent selon Mouhcine Benzakour une double personnalité. « Nous sommes un peu caméléons. Nous épousons tous les contextes, non pas parce que nous sommes si ouverts que cela, mais juste parce que nous n’avons pas de personnalité forte. Nos identités propres ont été déconstruites au contact de la modernité et sont, depuis, restées en friche. Résultat, nous vivons à des rythmes qui nous sont imposés », renchérit Belfaqih.

On redouble donc d’efforts pour jongler, du lever du jour au crépuscule, entre deux univers, pour tenter d’allier des valeurs, et des penchants, a priori inconciliables. Le tout, juste après des prières d’Al Maghrib pour lesquelles l’affluence, dans les quelque 50 000 mosquées que compte le pays bat tous les records. Une mosquée comme Hassan II à Casablanca accueille à elle seule plus de 200 000 fidèles chaque soir durant le ramadan. Des fidèles qui transforment les artères jouxtant l’édifice en annexes de la mosquée mais qui, pour certains, n’hésiteront pas à abandonner la prière sitôt le ramadan fini. Chaleur estivale ou pas. Pour autant, les premiers signes de la fin de l’unanimité sociale autour du ramadan commencent à se manifester. D’aucuns se rappellent la sortie, lors du dernier ramadan, du (petit) groupe Mali, revendiquant le droit de ne pas respecter publiquement le mois du jeûne. La réaction musclée des autorités et le lynchage médiatique subi par le groupe renseignent cependant sur la résistance tant de la société que de l’Etat qui punit de peines de prison de 6 mois toute velléité anticonformiste sur ce registre.

Retour de l'enfermement

« Ma crainte est qu’on en arrive à se jeter des anathèmes et que les courants les plus radicaux n’investissent le terrain pour faire valoir leur loi », regrette Benzakour, faisant allusion aux descentes d’islamistes radicaux dans les plages tout au long des étés des années 1980 pour interdire aux femmes de se baigner. « Ces scénarios de confrontation risquent de créer des fissures qui mettront des années à être bouchées. »

Belfaqih y voit une ruse du temps. « Nous marchons un peu à reculons. Autant les dix dernières années ont été celles de l’ouverture, de la découverte et de l’échange, autant les six ans à venir vont être ceux du retour de l’enfermement dans les traditions.» De quoi freiner le plus ardent des élans. Au grand bonheur des fondamentalistes. En face, pas d’alternative. L’anthropologue pointe du doigt le vide qui devrait marquer le ramadan cette année. « Alors que la saison estivale est le week-end de la vie et le moment propice pour s’approprier l’espace public, je crains que cet été, la tendance ne soit au repli et à l’enfermement dans la sphère privée. A part la télé et les terrasses de café, l’offre en animations sera des plus rares. Et les festivals seront derrière nous. » Devant, il reste à honorer toutes les dépenses inhérentes au mois sacré. Et pour de très nombreux ménages, l’été risque d’être plus chaud que d’habitude.

Tarik Qattab

Vacances et Ramadan : l’Oriental prend sa revanche

Pour les opérateurs touristiques, le mois sacré n'est pas toujours compatible avec le business. Si les voyagistes de l’Oriental affichent complet, l'ambiance est plus morose du côté d'Agadir et de Tanger. Tour d’horizon.

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Le mois de ramadan, qui coïncide, à partir de cette année, avec la saison estivale, hante les esprits des opérateurs touristiques, déjà fortement éprouvés par une conjoncture difficile. Arriveront-ils à s’en sortir par ces temps de vaches maigres, alors qu’un peu partout dans les pays émetteurs, les maîtres mots sont « austérité » et « réduction des dépenses » ? Combien d’étrangers répondront, cet été, aux sirènes des plages marocaines ? Et combien de Marocains oseront mettre leur maillot de bain pour se ruer sur les plages en pleine canicule ramadanesque ? Le mois sacré, qui débute vers le 11 août, tombe pile dans la période des congés, aussi bien des fonctionnaires que des salariés du secteur privé.

Une nouvelle donne, qui, l’on s’en doute, aura des rĂ©percussions certaines sur les habitudes estivales des Marocains comme des touristes Ă©trangers. Du coup, les professionnels du tourisme s’attendent Ă  une saison estivale mitigĂ©e. Et la plupart des voyagistes prĂ©voient  une baisse de leur activitĂ© de près de la moitiĂ©, voire plus, durant cette saison estivale. « Les flux de touristes internationaux devraient rester modestes car le mois de ramadan correspond, aux yeux des Ă©trangers, Ă  une baisse de l’animation durant les longues journĂ©es d’étĂ© et Ă  une raretĂ© d’offre de divertissements », prĂ©dit Mohamed Benazzouz, le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la FĂ©dĂ©ration nationale des agences de voyages du Maroc (FNAVM). Plus inquiĂ©tant encore, les MRE qui sont censĂ©s compenser la baisse des arrivĂ©es des touristes Ă©trangers se font relativement rares cette annĂ©e. « Les flux attendus des MRE pourraient s’inscrire Ă  la baisse par rapport aux saisons antĂ©rieures. MĂŞme si un lĂ©ger mieux est attendu durant le mois de ramadan et Ă  la veille de la fĂŞte », espère le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la FNAVM. Mais, cela risque d’être insuffisant pour sauver la saison, s’alarme Mustapha Boucetta, le prĂ©sident du Centre rĂ©gional du tourisme (CRT) de Tanger-TĂ©touan qui parle mĂŞme d’une « baisse d’activitĂ© jamais Ă©galĂ©e ». Pour lui, le marasme est total : « Les arrivĂ©es, que ce soit celles des Ă©trangers ou des MRE, sont trop faibles cette annĂ©e. » En effet, mĂŞme si les hĂ´tels sont surbookĂ©s en juillet, avec le rush des vacanciers qui ont avancĂ© leurs congĂ©s, le mois d’aoĂ»t s’annonce morose. Pour sauver les meubles, les hĂ´teliers rĂ©flĂ©chissent Ă  des formules « spĂ©cial ramadan » destinĂ©es aux nationaux avec des prix dits plus accessibles, des packages incluant pension complète (ftour, dĂ®ner et shour) et animations nocturnes. Un sursaut un peu tardif puisque les professionnels savaient tous, depuis des annĂ©es, que ramadan coĂŻnciderait avec l’étĂ© durant les premières annĂ©es de la dĂ©cennie 2010.

Un bon taux de réservations

Dans ce marasme ambiant, Saïdia semble faire figure d’exception. Les opérateurs y sont plus sereins. En effet, la saison sera tronquée, mais pas compromise. « La saison ne s’annonce pas aussi difficile que nous l’appréhendions. Certes, le démarrage a été un peu lent, mais les réservations commencent à tomber », se réjouit le patron d’un hôtel. Même satisfecit du côté de l’Association des industries hôtelières (AIH) de l’Oriental. Selon son président, la station est bien partie pour rafler la mise aux autres plages marocaines. « Nous enregistrons un bon taux de réservations et d’arrivées au niveau des deux hôtels, Barcelo et Iberostar », confirme Zaki Youssef, président de l’Association des industries hôtelières de la région et vice-président de la Fédération nationale hôtelière (FNIH). Selon lui, les deux hôtels affichent complet à fin août. Pour les deux mois (juillet et août), précise-t-il, les deux unités hôtelières de Saïdia totaliseront près de 20 000 arrivées, essentiellement des Italiens et des Portugais. Sans compter le troisième hôtel de la station qui sera opérationnel dès le 20 juillet. « Il accueillera pour commencer des nationaux. Son premier groupe d'étrangers est attendu pour le 27 juillet », indique l’opérateur.

Tout porte donc à croire que la station Saïdia, qui a eu de sérieux problèmes lors de son démarrage, est bien partie pour réussir sa seconde saison. D’autant plus que la destination séduit aussi les nationaux, du moins ceux qui ont pu anticiper et réserver à l’avance. « Nous accueillons cette année beaucoup de Casablancais et de Rbatis attirés par la plage mais aussi par l’ensemble de l’offre de la station », indique Youssef Zaki. Aussi bien l’Office marocain de tourisme (ONMT) que la station ont tiré la leçon des ratages de l’année dernière et ont mis cet été le paquet sur l’animation. Au programme, des stars marocaines qui, comme Najat Aatabou, savent galvaniser les foules. Cependant, le président de l’AIH de l’Oriental, déplore que le développement de la station de Saïdia ne se soit pas accompagné de celui de l’arrière-pays. « On a misé sur le balnéaire alors que la région regorge de potentiels touristiques variés et inexploités. » Une lacune qui se traduit par un gel de l’activité pendant les trois quarts de l’année. D’où l’offensive des opérateurs de la région qui tentent de rattraper cette insuffisance.

Pour commencer, ils entendent renforcer l’offre de la station SaĂŻdia par un programme de circuits (vallĂ©e de Zegzel, rĂ©serve de Moulouya, rĂ©gion de Tafoghalt…). Une  commission technique de pilotage des circuits vient d’être constituĂ©e Ă  cet effet. Elle est coiffĂ©e par le Centre rĂ©gional touristique (CRT) et regroupe l’ensemble des opĂ©rateurs et institutions professionnels. « Nous avons dĂ©jĂ  validĂ© trois circuits, dont un testĂ© avec des tours opĂ©rateurs italiens. Nous avons dĂ©jĂ  une très forte demande », indique l’opĂ©rateur. Au menu, dĂ©couvertes et Ă©cotourisme avec des randonnĂ©es pĂ©destres et Ă©questres, des virĂ©es en 4x4 et des balades thĂ©matiques. Une offre de circuit en canoĂ« est Ă©galement programmĂ©e et n’attend plus que le feu vert des autoritĂ©s pour ĂŞtre lancĂ©e. « Nous attendons juste l’autorisation pour ce troisième circuit dans l’Oued Moulouya »,  indique Youssef Zaki, qui espère que le feu vert sera donnĂ© avant… la fin de la saison.

Khadija El Hassani et Mouna Kably


Budget : le mois de tous les excès

DoublĂ© d’une saison estivale oĂą les mĂ©nages sont peu regardants sur la maĂ®trise de leurs budgets et de la perspective d’une rentrĂ©e scolaire qui saigne bien des familles, ramadan est aussi le mois oĂą la surconsommation, notamment culinaire, bat son plein. Si le phĂ©nomène s’explique, essentiellement par l’équilibre Ă©motionnel que peut apporter l’acte d’achat pendant un mois de privations, il ne justifie pas certains comportements. A commencer par le recours aux crĂ©dits bancaires qui, disons-le, sont peu conformes Ă  la charia.  Mais les trois facteurs (vacances-ramadan-rentrĂ©e) combinĂ©s y conduiront bien des mĂ©nages. Ce n’est pas le secteur qui s’en plaindra. Le premier trimestre 2010 a Ă©tĂ© marquĂ© par des rĂ©sultats en demi-teinte. L’encours des crĂ©dits a certes progressĂ© de 6,2 %, Ă  38,7 milliards de dirhams, mais les professionnels craignent une annĂ©e très difficile, certainement la moins bonne de ces cinq dernières annĂ©es, selon l’Association professionnelle des sociĂ©tĂ©s de financement (APSF). Reste un problème de taille. Il s’agit justement de la coĂŻncidence du ramadan avec les vacances, et de la rentrĂ©e scolaire qui fausse toutes les prĂ©visions. Cette situation n’aide pas Ă  la conception d’offres de financement spĂ©cifiques Ă  chacune de ces pĂ©riodes. Trop d’opportunitĂ©s tue l’opportunitĂ© donc. Mais la tentation est lĂ . « De nombreux clients viennent nous voir pour se renseigner. Certains sur les possibilitĂ©s de rachat d’un ancien crĂ©dit par un crĂ©dit plus consĂ©quent, d’autres pour savoir si des offres spĂ©cifiques seront lancĂ©es. L’intĂ©rĂŞt est rĂ©el bien que la prudence soit de mise », nous confie cette conseillère Cetelem. Et de mettre en avant les nouvelles règles prudentielles, contexte de crise oblige, et l’existence d’une centrale de risque pour Ă©carter tout danger de surendettement. Quand on sait que ceux qui gagnent par exemple moins de 4 000 dirhams concentrent Ă  eux seuls 48 % des clients, rien ne paraĂ®t moins sĂ»r.

Voyages Ă  l’étranger : l'offre plombĂ©e par la crise et le ramadan

Turquie, Egypte, Grèce et ThaĂŻlande. Ce sont les destinations qui arrivent en tĂŞte des offres de voyages Ă  l’étranger. Soit pratiquement les mĂŞmes que celles proposĂ©es pour les annĂ©es prĂ©cĂ©dentes. Sans oublier la forte demande des voyages religieux Ă  destination de la Mecque. Mais, globalement, les vacanciers marocains dĂ©plorent le manque d’innovation des voyagistes qui, Ă  leur tour, pointent du doigt une faible demande pour de nouvelles destinations. Quoi qu’il en soit, la demande, cette annĂ©e, est encore plus faible. « L’effet crise est aggravĂ© par l’effet ramadan », fait remarquer Mohamed Benazzouz, le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la FNAVM. Les opĂ©rateurs espèrent une lĂ©gère reprise mais ne s’attendent pas Ă  un sursaut dans les prochaines semaines. Pour l’heure, des forfaits sont proposĂ©s mĂŞme si la demande est en baisse par rapport aux annĂ©es prĂ©cĂ©dentes. Ce mois-ci,  Istanbul est ainsi proposĂ©e autour de 7 000 dirhams et la Malaisie et la ThaĂŻlande entre 10 000 et 11 000 dirhams.


Santé, l’autre contrainte

Intervenant en été, et en pleine chaleur, le ramadan pose également la question de l’hygiène alimentaire et de vie qu’il faudra observer. Pour l’heure, aucun plan de sensibilisation pour les jeûneurs n’a été annoncé. Et point non plus de mesures d’urgence dans nos hôpitaux, en sachant que le risque d’hypoglycémie ou de déshydratation est réel. Reste donc à se prendre en charge et à veiller sur soi lors d’un mois qui ne s’y prête pas forcément en raison de tous les excès qui ponctuent notre quotidien, 30 jours durant, au grand dam de la qualité du sommeil, du système digestif et du bien-être.

Boire beaucoup d'eau

De surcroît, l’été est la saison où les pullulations microbiennes sont plus nombreuses. « Le principal problème auquel nous serons confrontés est la sécurité alimentaire. Dans une saison aussi chaude, il est impératif que les aliments, des glaces aux produits laitiers en passant par les fruits et légumes ainsi que les viandes, soient bien réfrigérés. Or, dans nos commerces, c’est loin d’être acquis. Nos services de contrôle sanitaire sont amenés à redoubler d’effort pour nous éviter le pire : les intoxications », explique Pr Jaâfar Heikel épidémiologiste et consultant en nutrition. Autre impératif, bien s’hydrater. « Il faudra penser d’abord à boire beaucoup d’eau, plus qu'à manger. Généralement, c’est l’attitude contraire qui est adoptée.

Et sur le registre de la nutrition, il faut Ă©viter le gras et surveiller sa consommation en produits riches en sucre. Bien se nourrir pendant cet Ă©tĂ©, c’est insister sur les aliments bien cuits et, surtout, ne pas oublier les fruits et lĂ©gumes », explique encore notre consultant. Et de prĂ©venir contre les risques des exercices physiques intenses. « Il est hautement recommandĂ© de marcher rĂ©gulièrement et d’organiser des promenades Ă  l’air libre. Mais de lĂ  Ă  s’enfermer dans des salles de sports ou Ă  pratiquer des sports Ă©prouvants, le danger n’est jamais loin ! » 

Tarik Qattab

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N°37 : Boutchichis Les francs-maçons du Maroc
N°36 : Hamid Chabat rĂ©veille les vieux dĂ©mons
N°35 : Vies brisĂ©es 
N°34 : Maires Ceux qui bossent et ceux qui bullent
N°33 : Botola Combien gagnent nos joueurs
N°32 : Sexe, alcool, haschich, jeux… Les 7 vices des Marocains
N°31 : Tanger Le dossier noir des inondations
 
 
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