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L’ONDA Grosses tensions et petites combines
actuel n° 109, vendredi 23 septembre 2011
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L’Office, qui engrange plus de deux milliards de redevances, serait-il condamné aux pratiques archaïques qui ont mené Benallou à sa chute ? Les signaux d’alerte se multiplient alors que les recommandations de la Cour des comptes et de l’IGF se sont traduites par des aménagements mineurs. Les risques de dérapage sont latents et le climat social explosif.
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Après une période de grâce, l’Office national des aéroports refait parler de lui. Il est vrai que la nomination du nouveau directeur général Dalil Guendouz à la tête de l’Office, après le passage tumultueux de Abdelhanine Benallou, avait, pour un temps, dopé le moral des troupes et insufflé un réel espoir de changement.
Dix-huit mois plus tard, c’est la désillusion qui prime. Les promesses de changement stratégique et organisationnel annoncées en grande pompe, lors d’une convention des cadres, suivie d’une conférence de presse, organisées toutes deux dans des palaces prestigieux, se sont avérées vaines.
« De la poudre aux yeux », disent les uns. « Aucune volonté réelle de trancher ni de couper avec le passé », accusent les autres. Aujourd’hui, le moral des troupes est au plus bas et la satisfaction du client, leitmotiv de Guendouz, vidée de son sens.
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Des passagers excédés
Les équipes de l’Office contestent le mode de management et le nouvel organigramme, qui devait être validé mardi 20 septembre par le comité de direction, faute de concertation suffisante.
Les passagers, eux, n’ont jamais été aussi excédés par une négligence qui frôle parfois le sabotage. Démobilisation du personnel de l’ONDA, absence de réactivité en période de pics, équipements défectueux, cadre détérioré laissé à l’abandon, chantiers inachevés…
L’aéroport Mohammed V, l’un des piliers de la stratégie hub, offre aujourd’hui une bien piteuse image. Quant au certificat Iso, fièrement affiché à chaque recoin du terminal 2, il fait sourire plus d’un passager.
Mais que s’est-il passé, en un laps de temps aussi court, pour que le moral des troupes soit au plus bas et que la gestion aéroportuaire soit aussi chaotique ? Tout d’abord, la nouvelle organisation annoncée par le top management et sa mise en œuvre ont provoqué une immense déception, nourri des frustrations et attisé des convoitises.
Des équipes techniques intervenant sur le terrain n’auraient pas été consultées et se trouvent reléguées au second plan dans l’organigramme et ce, malgré leur rôle stratégique dans la mission de l’Office. D’où la montée au front, au cours de ces derniers jours, des électroniciens qui s’étaient sentis lésés par rapport à leurs confrères contrôleurs aériens.
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Climat extrêmement fébrile
Au terme d’un bras de fer de plusieurs jours, ils ont eu gain de cause pour l’essentiel de leurs revendications. L’ordre aurait été donné en début de semaine, « en haut lieu », de résoudre ce conflit, compte tenu de la sensibilité du métier dans la sécurité aérienne.
Dans ce climat extrêmement fébrile, survient le lancement d’un appel à candidatures ouvert à l’ensemble des collaborateurs de l’Office, pour une liste de 500 postes à pourvoir. Même les personnes occupant déjà ces postes sont invitées à présenter leur candidature pour être confirmées dans leur fonction.
« Cette pratique s’apparente à un redéploiement masqué, ce qui est formellement interdit par la loi ! », s’indigne un cadre de l’Office. En revanche, Dalil Guendouz présente cette opération comme une opportunité pour promouvoir les talents cachés.
La tension est donc montée d’un cran alors que la promesse d’une augmentation générale des salaires, concédée par la direction générale en juin dernier, se fait toujours attendre. Dans un tel climat, l’acquisition récente d’une nouvelle voiture de fonction de marque Audi A7 (pour la coquette somme de 780 000 dirhams), par le directeur général de l’ONDA, a pu légitimement provoquer plus que de l’émoi.
Le moment est d’autant plus mal choisi que le mot d’ordre du gouvernement est la maîtrise tous azimuts des dépenses. « Nous attendons une augmentation de salaire de 600 dirhams depuis le mois de mai, et voilà que le DG s’offre un véhicule de luxe. Que l’on ne nous parle pas d’austérité ! »
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Encore une vague de départ ?
Alors que la tenue du conseil d’administration a été reportée à maintes reprises – la dernière date avancée étant le 3 octobre – la tension sociale au sein de l’Office continue de monter.
« Y a-t-il vraiment lieu de garder un espoir de changement, ou bien vaut-il mieux jeter l’éponge ? », se demande un ingénieur de l’Office. Si ce climat de malaise venait à perdurer, l’ONDA pourrait connaître une série de démissions qui le priverait de compétences qualifiées.
Par le passé, l’Office avait déjà dû faire face à une importante vague de départs, sous la pression de Benallou. Mais à y regarder de plus près, les défaillances du management des ressources humaines n’expliquent pas à elles seules la désespérance généralisée exprimée par les équipes.
Le mode de passation des marchés donne lieu également à de sévères critiques. « Comment expliquer que certains fournisseurs, clairement dénoncés par le rapport de la Cour des comptes et l’Inspection générale des Finances, reviennent aujourd’hui dans le circuit ? », s’interroge-t-on en coulisses. Contrairement aux recommandations des enquêteurs, aucune liste précise d’entreprises, dont les pratiques douteuses ont été clairement dénoncées, n’a été établie à ce jour.
De plus, la commission permanente des marchés compterait toujours les mêmes membres… dont certains auraient été entendus plusieurs fois par la BNPJ et poursuivis par le procureur général de la Cour des comptes au titre de discipline budgétaire et financière. Guendouz affirme qu’ils ont simplement été entendus et qu’is bénéficient de la présomption d’innocence.
Il semble que les rappels à l’ordre de la Cour des comptes et de l’IGF n’ont eu que peu d’effets sur les changements de pratiques suspectes. Alors, est-ce une fatalité si l’ONDA n’arrive pas à adopter un processus irréversible de bonne gouvernance ?
Pour entamer la mue de l’Office, il faudrait que le conseil d’administration, s’il se tient avant les élections, joue enfin son rôle et cesse d’être une simple boîte d’enregistrement. Cela marquerait, sans doute, un premier pas vers plus de transparence, et un début d’espoir pour les collaborateurs.
Mouna Kably |
Terminal 1 Le projet dans l’impasse
Le nouveau terminal T1 aurait dû être livré en septembre 2011. Or le chantier est à l’arrêt depuis le début de l’été 2010. Motif avancé à l’époque : non-conformité aux normes internationales.
Une année est passée et les travaux de construction n’ont toujours pas repris. L’immobilisation des trois grues sur le site génère un manque à gagner estimé à près de 80 millions de dirhams.
Tel est du moins le montant qu’aurait réclamé l’entreprise TGCC à l’ONDA. L’Office n’aurait toujours pas tranché. L’interruption des travaux a été décrétée par l’équipe de Dalil Guendouz, le temps de procéder à un audit du projet de réaménagement du terminal T1, de s’assurer de sa viabilité et de sa cohérence.
C’est le cabinet espagnol INECO qui a été mandaté pour cette mission. L’étude aura duré plus d’une année – délai jugé anormalement long par les techniciens –, et le cabinet espagnol a rendu sa copie récemment.
Selon nos sources, le diagnostic d’INECO contiendrait au final peu de remarques et quelques réaménagements mineurs par rapport au projet initial. En fait, l’essentiel des réaménagements aurait déjà été programmé par l’équipe en charge du projet.
A ce jour pourtant, aucune décision concrète n’a été prise. Et il n’y a aucune visibilité sur la date de reprise des travaux. Le directeur général annonce toutefois que le chantier reprendra dans les « semaines à venir ».
Outre les perturbations imposées aux passagers, le grand perdant dans cette affaire reste la compagnie nationale Royal Air Maroc qui a bâti sa stratégie de survie sur le développement du hub de Casablanca. L’ouverture du terminal T1 constituait une pièce maîtresse qui devait contribuer à sauver la compagnie.
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Quid de la blacklist des entreprises ?
Pour Guendouz, cette pratique s’impose aux entreprises qui n’honorent pas leurs engagements. A quelques exceptions près...
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Parmi les anciens fournisseurs de l’ONDA, certains lui sont décidément bien fidèles. Après avoir été épinglées par les enquêteurs de la Cour des comptes et de l’IGF, plusieurs entreprises ont pris leur distance vis-à -vis de l’Office.
Puis, certaines d’entre elles ont réintégré discrètement le circuit entre 2010 et 2011. Pourtant, les deux rapports d’audit dénonçaient clairement la forte concentration des commandes entre les mains d’une dizaine d’entreprises, et l’existence même de certaines anomalies.
A titre d’exemple, en 2009, 13 d’entre elles ont concentré près de 40% des commandes de l’Office, pour un montant global de plus de 30 millions de dirhams. Parmi les entités montrées du doigt, Ultranet Multimedia et Climalux qui en ont obtenu respectivement pour 2 millions de dirhams et 1,5 million de dirhams la même année.
Décembre 2010, Ultranet Multimedia forme un groupement avec Rhode & Schwarz et remporte le marché de référence MA 124/10 pour la fourniture, l’installation et la mise en service d’une chaîne radio et téléphone réseau à l’aéroport d’Agadir. Montant du marché : 540 000 dirhams et 157 250 euros hors taxes.
On retrouve Ultranet Multimedia et Climalux à travers des bons de commande datés d’avril et mai 2011. La première a assuré, entre autres, une intervention sur affichage elliptique du terminal 2 de l’aéroport Mohammed V, datée d’avril 2011.
Idem pour Climalux qui a fourni, installé et mis en service plusieurs climatiseurs, faisant l’objet de bons de commande successifs, datés de mai et juin. Or, le rapport de l’IGF dénonce, sans détour, le recours au fractionnement des dépenses qui permet d’attribuer des marchés par bons de commande, au lieu de faire jouer la concurrence sur la base d’un cahier des charges précis.
Toujours dans le rapport de l’IGF, Ultranet Multimedia est clairement pointée du doigt pour le recours fréquent aux groupements avec des opérateurs étrangers visant à augmenter ses chances de remporter des marchés aussi divers que la fourniture d’équipements aéronautiques, de passerelles télescopiques, de chariots, de balisage de pistes ou encore de panneaux elliptiques.
Plus grave, les inspecteurs dénoncent le mode d’attribution à Ultranet de plusieurs marchés de balisage de pistes alors que l’entreprise ne dispose d’aucune référence en la matière. L’IGF ira plus loin en mettant en doute la nature même du groupement constitué pour remporter ce marché.
Par la suite, le manque de qualification d’Ultranet Multimedia en matière de balisage des pistes sera confirmé par les retards et diverses anomalies constatées lors de l’exécution de projets, notamment à l’aéroport de Marrakech. Tous ces points noirs n’ont pas empêché la PME, spécialisée au départ dans les fournitures de bureau, de revenir dans le giron de l’Office.
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Où en est l’affaire Benallou ?
L’enquête de la BNPJ, enclenchée sur ordre du procureur du roi et du ministre de l’Intérieur, serait sur le point d’être bouclée. Depuis août 2010, tous les protagonistes ont été auditionnés et une centaine de marchés passés au peigne fin.
A la réception des résultats de l’enquête de la BNPJ, le procureur du roi près la Cour d’appel de Casablanca, Moulay Abdellah Alaoui Belghiti, saisira le juge d’instruction, Jamal Serhane, pour instruire le dossier. Une procédure longue et fastidieuse qui peut courir deux à trois ans.
Durant l’instruction, Abdelhanine Benallou, Amine Barkallil et tous les salariés de l’ONDA impliqués dans cette affaire de détournements, de marchés fictifs et de passation de contrats en entente directe, pourraient rester en liberté provisoire. A moins que le juge ne décide de les incarcérer durant la procédure.
Par ailleurs, les poursuites de la Cour des comptes formulées à leur encontre étant de nature pénale, ils peuvent être écroués à tout moment. Pour l’heure, si Benallou et Berkallil sont toujours libres, ils sont interdits de quitter le territoire. L’affaire avait éclaté suite à la publication, en 2010, du rapport de la Cour des comptes (actuel n°39). S’en est suivie une descente de l’Inspection générale des Finances dans les locaux de l’ONDA, qui a donné lieu à un rapport percutant dont la version finale vient d’être finalisée à la fin de cet été.
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Pannes radar
A deux doigts de la catastrophe
Le Jeudi 15 septembre, les électroniciens sont en grève au moment où se déclenche une panne avec perte d’image radar et perte de fréquences d’une durée de 8 à 10 minutes dans la région d’information de vol de Casablanca (code FIR de l’OACI).
« Normalement, en cas de panne, on décrète aussitôt une distance entre deux avions de 80 nautiques au lieu de 10, et le repli des automatismes de l’appareil pour un atterrissage en mode dégradé », explique un technicien.
Or, ce jeudi-là , l’incident n’est pas signalé aux pilotes à bord et aucune mesure particulière n’est prise. « Un camouflage de la panne qui aurait pu être fatal. » Une enquête serait actuellement en cours.
Le lendemain, vendredi 16 septembre, à l’aéroport de Rabat Salé, arrêt total de la station ILS (Instrument Landing System) qui est le moyen de radio navigation le plus précis pour assurer l’atterrissage dans des conditions optimales.
Aucune maintenance préventive ni permanence technique des équipements de navigation aérienne ne sont assurées sur place. Une équipe d’électroniciens grévistes est dépêchée d’urgence de Casablanca pour rétablir en catastrophe le système parce que l’avion royal devait atterrir dans les deux heures suivantes.
Même scénario deux jours avant à Ouarzazate : panne des systèmes de navigation de route aérienne et d’aide à l’approche (VOR) et de distance (DME). Mais cette fois-ci, la panne durera… 48 heures. Là aussi, la panne a été camouflée. Une équipe d’urgence s’est rendue à Ouarzazate pour réparer la téléphonie en panne.
« Même en grève, nous assurons un service minimum pour le vol royal et l’évacuation sanitaire. En cas de panne, le Centre national de contrôle de la sécurité de la navigation aérienne doit informer les pilotes, décréter une distance de 80 nautiques et le mode dégradé à l’atterrissage, en attendant la réparation », insiste un électronicien. Cela n’a pas été fait.
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Interview : Dalil Guendouz défend son bilan
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Dix-huit mois après son arrivée à la tête de l’ONDA, Dalil Guendouz est convaincu de ses choix. Pour lui, tous les chantiers engagés vont permettre à l’Office de se mettre à niveau. Tour d’horizon à la veille du conseil d’administration.
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actuel : Depuis votre arrivée, quelles mesures avez-vous mises en place pour être en conformité avec les recommandations de la Cour des comptes et de l’IGF ?
Dalil Guendouz : J’ai pris mes fonctions dans un contexte tumultueux. Les deux rapports comportent des conclusions similaires et relèvent les mêmes dysfonctionnements en termes de mode de gouvernance et d’absence de procédures, notamment les procédures d’achat, de recrutement et de contrôle interne.
Nous avons fait un travail de fond et créé une direction d’audit et de contrôle interne qui n’existait pas auparavant. Cette direction est opérationnelle depuis quatre mois et son plan d’actions arrêté.
L’essentiel de son travail depuis 2010 a consisté à construire des procédures de contrôle interne. Le livrable est un nouveau manuel de procédures de l’ONDA qui sera entériné officiellement par le prochain conseil d’administration prévu pour le 3 octobre.
Ce manuel reprend les procédures de recrutement, de passation de marchés, d’attribution des concessions commerciales, de règlement, et les procédures de fonctionnement de la commission des approvisionnements. Ce manuel de procédures réglemente tous les mécanismes avec un maximum de déontologie. De même, la commission des appels d’offres sera officialisée lors de ce conseil.
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Les membres de cette commission des appels d’offres sont-ils permanents comme par le passé ?
Non. Parmi les améliorations notables, cette commission n’est plus permanente de par sa constitution. De même pour les sous-commissions techniques qui sont créées pour réaliser des études approfondies.
En fait, la commission des appels d’offres compte certains membres permanents et d’autres qui évoluent en fonction d’un certain nombre de facteurs. Nous ne sommes plus sur une seule commission permanente, verrouillée, avec une seule personne ressource.
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Vous êtes-vous attaqué aux marchés négociés ?
Les deux rapports de la Cour des comptes et de l’IGF ont attiré l’attention sur cette pratique peu transparente.
En 2009, 36% des marchés passés étaient négociés. En 2010, ils sont tombés à 7,5% et varieront de 6% à 8% en 2011.
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Avez-vous établi une blacklist de fournisseurs ayant été épinglés par les rapports d’audit ?
Quand on « blacklist » une entreprise, c’est qu’elle n’a pas répondu à certaines règles de fonctionnement, ni respecté ses engagements. Nous avons confié à la justice un certain nombre de marchés pour lesquels nous avons des doutes.
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Au niveau du recrutement, quels aménagements avez-vous apportés ?
Le rapport de la Cour des comptes avait relevé des dysfonctionnements ainsi que certains recrutements et avancements non argumentés. Nous avons lancé une démarche d’identification et de reconnaissance des diplômes pour 700 à 800 personnes.
En cas de falsification avérée, nous décidons le passage en conseil de discipline et le licenciement des personnes concernées. Nous avons repris les cas de promotions accordées en dehors du statut du personnel.
Ceux-là ont été replacés dans la catégorie statutaire. Pour l’instant, nous nous sommes concentrés, en priorité, sur les cas relevés par le rapport de la Cour des comptes. Mais cela n’est pas exclusif. Dès l’adoption officielle du manuel de procédures, nous rendrons systématiques l’identification du diplôme et le passage obligé d’entretiens.
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Que sont devenues les 17 personnes poursuivies par le procureur général de la Cour des comptes au titre de discipline budgétaire et financière ?
Elles n’ont pas été poursuivies mais entendues, elles bénéficient donc de la présomption d’innocence. La moitié d’entre elles ne sont plus à l’ONDA. Elles ont, soit démissionné, soit été licenciées avant 2010.
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Quel sens donnez-vous à l’appel à candidatures ouvert à l’ensemble de vos collaborateurs ? N’est-ce pas un redéploiement masqué ?
Bien au contraire, l’Office ne s’inscrit pas dans une logique de réduction du nombre de postes, mais d’identification de nouveaux talents cachés. Cet appel à candidatures doit être compris comme une opportunité pour valoriser le capital humain et permettre l’accès à une frange de collaborateurs, jusque-là marginalisée, à de nouvelles responsabilités.
C’est un outil d’aide à la décision aux prochaines nominations. D’ailleurs, l’opération connaît un franc succès puisque nous enregistrons à ce jour 1 500 candidatures spontanées pour 500 postes à pourvoir dans 25 aéroports du Royaume.
Par cette démarche, nous visons la promotion interne et la détection de compétences. Trois critères priment : compétence, expertise et valeurs.
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Qu’avez-vous réalisé comme investissements ?
En 2010, nous avons accéléré les chantiers qui étaient en souffrance. C’est le cas de 5 plateformes : Rabat Salé, Essaouira, Al Hoceima, Dakhla et Oujda dont le chantier a été bouclé en six mois.
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Qu’en est-il des travaux d’extension du terminal 1 à l’arrêt depuis un an ?
Parmi les facteurs de risque identifiés qui ont mené à l’arrêt du chantier, la hauteur des plafonds, le dimensionnement du filtre police et du passage aux rayons  X, qui constituent autant de goulots d’étranglement potentiels.
Le cabinet INECO vient de remettre sa copie. Les résultats de l’étude prouvent que la décision d’arrêter les travaux était saine. Et un nouveau mode de fonctionnement de l’aérogare de Casablanca dans sa globalité nous a été proposé. Les aménagements s’avèrent assez significatifs.
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Quand reprendront les travaux ?
Ils reprendront dans les semaines à venir. La reconfiguration se déroulera en deux étapes. D’ici 2012, on entame les travaux d’extension du terminal 2 et, en 2013, l’aménagement de l’aéroport Mohammed  V dans son ensemble sera finalisé. L’objectif étant de faire face à l’évolution du trafic des vingt-cinq prochaines années.
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Sur les 2 milliards d’investissements budgétés en 2011, combien en avez-vous réalisé ?
D’ici la fin de l’année, nous en réaliserons 80%. Nous sommes engagés dans deux gros projets phares : les nouveaux terminaux de Marrakech et Fès. L’aéroport de Marrakech, d’une capacité de 4,2 millions de passagers, a accueilli en 2010, 3,5 millions de personnes.
Avec le nouveau terminal, il atteindra une capacité de 9 millions de voyageurs. Celui de Fès, d’une capacité de 500  000 passagers, tourne depuis deux ans, au rythme de 750 000 passagers. Dans deux ans, sa capacité globale atteindra 2,5 millions de personnes.
La surprise provient de l’aéroport de Nador qui connaît une croissance parmi les plus fortes au monde, avec 40% en 2010, pour une capacité de 300 000 passagers et un flux de 700 000 personnes d’ici la fin de l’année.
Propos recueillis par Mouna Kably et Henri Loizeau
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L’Audi Gate
Pour Dalil Guendouz, pas de quoi fouetter un chat. « De par ma fonction, je passe le plus clair de mon temps en déplacement. Par souci d’économie, je privilégie l’automobile au jet privé, contrairement à certains hauts responsables. »
Le patron de l’ONDA confirme donc l’achat de l’Audi A7, mais pour un montant de 620 000 DH hors taxes. Selon nos sources, la facture présentée à l’Office est bien de 780 000 DH TTC.
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