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Bourse de Casablanca, des raisons d’espérer
Actuel n°64, samedi 9 octobre 2010
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Le marché clôture un premier semestre riche en opérations stratégiques et investissements productifs. Les performances, déjà satisfaisantes pour la plupart des sociétés cotées, gagnent à être consolidées d’ici la fin de l’année. En tout cas, les conditions sont réunies.
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Le ministre de l’Economie n’est pas le seul à avoir retrouvé le sourire. Si Salaheddine Mezouar a réussi son examen de passage face aux grands opérateurs financiers internationaux, en réalisant sans difficulté son nouvel emprunt d’un milliard d’euros, les entreprises marocaines témoignent, elles, d’une amélioration très sensible de leur activité – et de leurs résultats – au cours du premier semestre.
2008 avait marqué un coup d’arrêt dans la tourmente d’une économie mondiale minée par la crise du système financier. 2009 avait permis une notable stabilisation au sein d’une économie nationale revendiquant une incontestable résilience. 2010 offre, à mi-étape, pour nombre d’entreprises, le visage d’un retour à meilleure fortune. Certes, les situations sont parfois contrastées. Et les bons résultats publiés par les grandes entreprises ne font pas encore les beaux jours de la Bourse.
Le premier semestre de cette année 2010 n’a pas manqué d’événements marquants qui, tous, contribuent à structurer en profondeur le paysage économique et financier. Du retrait des valeurs ONA et SNI, avec la reconfiguration attendue du portefeuille de leurs filiales, à la recapitalisation du groupe Addoha – qui permet au groupe d’injecter quelque 3 milliards de dirhams en cash et de répondre à la demande de logement social –, en passant par l’entrée d’Orange au sein de Méditel ou le débouclage de l’opération CIH/CDG, les options stratégiques retenues construisent la croissance de demain.
Le retour de la confiance se nourrit amplement de la très bonne tenue de quelques secteurs, à commencer par les bancaires ou les immobilières. L’évolution de leurs résultats, qu’il s’agisse du chiffre d’affaires ou du produit net bancaire, se traduit le plus souvent par une croissance à deux chiffres. Ce n’est naturellement pas le cas de toutes les entreprises. Et quelques valeurs de l’indice voient même leurs résultats d’exploitation et leurs résultats nets évoluer négativement.
Pour autant, après avoir enregistré toute une série de messages négatifs en 2009, les entreprises dégagent à nouveau un certain climat de confiance, laissant entendre que l’économie est bel et bien en train de repartir. Beaucoup, parmi les plus importantes, en profitent pour renforcer leur bilan, réduire leur dette, restructurer, s’engager – à l’instar des banques – dans des opérations de croissance externe et de conquête de nouveaux marchés. Et si la Bourse ne se montre pas encore sensible au charme de ces résultats encourageants, les dernières prévisions du FMI sur la croissance mondiale, notamment dans la région MENA, devraient l’y aider. H.L.
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Les bancaires en pole position
Elles font partie des valeurs sûres de la Bourse. A fin juin 2010, elles n’ont pas démérité en dépit du ralentissement économique et des tensions sur les liquidités.
Bon cru pour les banques cotées. A croire que la crise n’a pas eu véritablement d’impact sur leurs résultats semestriels. D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si les analystes de la place recommandent à l’achat les valeurs phares du secteur, pour le reste de l’année et même en 2011. A condition toutefois de privilégier, bien entendu, les actions dont la valorisation est en ligne avec les performances commerciales et financières de l’institution.
Mais globalement, l’épargnant court peu de risque en acquérant une valeur bancaire, il peut même s’attendre à des gains substantiels. En dépit du repli observé ces deux dernières années de l’activité bancaire classique, à savoir la distribution des crédits et la collecte des dépôts, suite au ralentissement de la conjoncture économique, le secteur bancaire continue de figurer parmi les compartiments stratégiques de la Bourse de Casablanca. De plus, son potentiel de croissance demeure important au regard de la faiblesse du taux de bancarisation qui n’atteint pas encore les 50 %, malgré la prise en compte de la force de frappe de la banque postale, Barid Bank, bien positionnée dans la collecte de la petite épargne. Les trois premières banques de la place, Attijariwafa bank, BCP et BMCE Bank sont en train d’affûter leurs armes pour drainer davantage de ressources stables, non seulement pour contribuer à l’amélioration du taux de bancarisation de la population mais aussi pour alléger la pression sur leurs liquidités et faire face à la reprise de la demande de crédits, quand celle-ci repartira véritablement. Alors que la Banque centrale s’engage, pour l’heure, à satisfaire leurs besoins via les avances hebdomadaires à 7 jours, les banques ont aussi la possibilité de recourir à la titrisation de leurs créances pour drainer des ressources additionnelles.
Mais le nerf de la guerre se situe au niveau du développement des réseaux et des opérations de croissance externe, sans oublier la quête effrénée de nouvelles opportunités à l’international. Dans l’immédiat et pour compenser la baisse de leur marge suite à la suppression des commissions sur 16 opérations à la clientèle, imposée par Bank Al-Maghrib en avril dernier, les trois banques marocaines vont se livrer une bataille sans merci pour booster le volume de leur activité, tant en matière de crédits octroyés que de dépôts drainés. L’agressivité commerciale de leurs forces de vente promet donc d’être rude dans les tout prochains mois. Surtout si la prochaine loi de Finances introduit des mesures incitatives en faveur des produits d’épargne.
Impassibles, les filiales des banques françaises, BMCI et Crédit du Maroc, continuent, elles, de s’inscrire dans une logique de rentabilité, au détriment de la taille de leurs réseaux. Quant au CIH, il reste concentré sur son plan de redressement 2010-2014, dont la mise en œuvre semble plus ardue que prévu, avant d’envisager toute nouvelle stratégie de croissance qui pérenniserait son activité.
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ATTIJARIWAFA BANK GARDE SA LONGUEUR D’AVANCE
A fin juin 2010, le premier groupe bancaire privé consolide son positionnement, tant à l’échelle nationale que régionale. La morosité de la conjoncture économique ne l’a pas empêché d’améliorer ses performances commerciales et financières grâce notamment à une meilleure contribution de ses filiales internationales.
A mi-parcours, Attijariwafa bank a ainsi amélioré de 7,6 % son encours net des crédits à 192,6 milliards de dirhams, dopé par les crédits de trésorerie et à la consommation et dans une moindre mesure, par les crédits immobiliers et à l’équipement. En revanche, les ressources collectées auprès de la clientèle sont en retrait de 1,3 % à 192,1 milliards de dirhams, suite au recul des dépôts clientèle. Cependant, ce sont les dépôts à terme qui enregistrent la plus forte baisse, de 16,3 % à 37,8 milliards de dir-hams. Cela découle du choix stratégique du top management du groupe Attijariwafa bank d’éviter un dérapage des taux de rémunération qui tirerait à la hausse les taux débiteurs. Le groupe ressort finalement avec une meilleure structure des ressources de l’activité Maroc, du fait de la baisse de 3,3 points de la part des dépôts rémunérés, au profit des comptes à vue. Toutefois, pour satisfaire ses besoins en liquidités, Attijariwafa bank a compensé le recul des ressources collectées par un recours plus intense à l’endettement interbancaire. Ainsi, entre décembre 2009 et juin 2010, celui-ci a augmenté de 27,8 % à 27,9 milliards de dirhams.
Le produit net bancaire consolidé gagne depuis le début de l’année 16,2 %, à près de 7 milliards de dirhams, grâce à la bonne tenue de la marge sur intérêt qui s’améliore de 19,7 % à 4,3 milliards de dirhams. Mais la marge sur commissions affiche la plus forte performance, de 29,8 % à 1,3 milliard de dirhams, tandis que les résultats sur opérations de marché enregistrent une croissance plus modeste de 5 % à 1,3 milliard du fait de l’atonie de la place de Casablanca.
Parallèlement, le groupe poursuit son programme d’investissements avec l’ouverture de 159 nouvelles agences entre juin 2009 et juin 2010. Ce qui explique l’envolée de 21 % de ses charges d’exploitation à 3,2 milliards de dirhams et un coefficient d’exploitation de 46 % contre 44 % l’année précédente. Toutefois, la vigilance reste de mise en matière de gestion du risque. Le coût du risque s’est ainsi allégé de 30,7 % à 330,4 millions de dirhams tandis que le stock de provisions pour créances en souffrance gonfle de 4,2 % à 7,9 milliards de dirhams. Ces créances en souffrance qui ont subi une augmentation de 2,4 % dépassent les 10 milliards de dirhams. Le spectre de l’affaire Legler plane toujours.
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BCP S’ATTAQUE A LA PRODUCTIVITE
La banque du cheval ne déroge pas à la règle. Comme pour ses deux consœurs de la cote, la morosité de la conjoncture n’a pas déteint sur ses indicateurs de performance à fin juin 2010. L’activité bancaire du groupe BCP (Crédit populaire du Maroc et ses filiales) enregistre une croissance appréciable de 23,4 % des créances à la clientèle à 144 milliards de dirhams. A noter que la banque consolide son positionnement dans le Corporate Banking en prenant part au financement de la plupart des projets structurants. D’ailleurs, à fin juin, les crédits Corporate gonflent de 41,3 % à 9,3 milliards de dirhams.
Comme pour ses consœurs, les ressources réalisent une augmentation timide de 6,3 % à 167,6 MDH, bien que supérieure à la moyenne sectorielle. Une performance liée au repli des comptes à vue et à la bonne tenue des dépôts à terme.
Quant au produit net bancaire de la BCP, il gagne 24,7 % à 1,7 milliard de dirhams porté par l’envolée de 68 % de la marge d’intérêts qui atteint 877 millions de dir-hams. La marge sur commissions gagne du terrain avec une progression de 59 % à 368,6 millions de dirhams.
La BCP, qui s’est renforcée dans les activités de banque d’affaires en rachetant Upline Group, revendique d’ores et déjà 24 % du marché des capitaux et un encours des actifs sous gestion de 13,5 milliards de dir-hams. Son portefeuille Titres est valorisé à 35 milliards dont la moitié est consacrée à l’investissement.
Côté risque, la BCP enregistre une reprise nette de 54 millions de dirhams contre une dotation nette de 17,7 millions l’année précédente. Enfin, son résultat net part de groupe ressort en hausse de 6,8 % à 718,3  millions de dirhams. Sur les traces de ses consœurs, la BCP affiche de fortes ambitions à l’international en réalisant des prises de participations dans trois banques, à savoir 8 % de la British Arab Commercial Bank et 5 % de l’Union des banques arabes et françaises et de l’Arab Italian Bank.
Parallèlement, le groupe vient d’ouvrir, en octobre, le chantier de la consolidation avec la fusion entre BCP et Banque Populaire de Casablanca. Une fusion synonyme d’économies d’échelle et de synergies qui sera financée par augmentation de capital de BCP, seul organe coté en Bourse. Son capital sera augmenté de 100 millions de dirhams, prime de fusion incluse.
Cette fusion-absorption se traduira, à terme, par la disparition des Banques populaires régionales et la naissance de la Banque centrale populaire. Ce nouvel ensemble sera doté d’un réseau de 170 agences et couvrira l’ensemble des lignes de métiers destinées aux particuliers et entreprises. La course aux gains de productivité est désormais ouverte, les concurrents n’ont qu’à bien se tenir !
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BMCE BANK TIRE SON EPINGLE DU JEU
Réputée pour être la valeur bancaire la plus chère de la place de Casablanca, BMCE Bank redore son blason. Dans un environnement économique difficile, la banque de Othman Benjelloun parvient tout de même à dégager des résultats satisfaisants en s’appuyant sur le dynamisme de son réseau. A fin juin, son encours consolidé des créances s’améliore de 9,2 % à 102,2  milliards de dirhams grâce notamment au renforcement de 5,7 % des crédits immobiliers à 24 milliards de dir-hams. Ces derniers totalisent à eux seuls 32,4 % des engagements de la banque. Pourtant, les difficultés que traverse, ces derniers mois, le secteur immobilier a incité les autres banques à lever le pied par mesure de prudence. En revanche, BMCE Bank en a profité pour doper ses engagements et accroître ses parts de marché. Avec plus ou moins de prudence, elle a fait preuve du même dynamisme commercial en matière de crédits à la consommation et de trésorerie, qui enregistrent une progression de 5,6 % à 24,3 milliards de dirhams.
Mais les ressources collectées par BMCE subissent la même tendance baissière que le reste du secteur, de -1,9 % à 120 milliards de dirhams. Pourtant, sa structure des dépôts évolue différemment de celle d’Attijariwafa bank puisque la part des comptes rémunérés gagne 5,1 points pour représenter 46,5 % du total des ressources suite au renforcement de 10 % des dépôts à terme (28 milliards de dirhams). A noter également, la montée en puissance de BMCE sur le segment des MRE dont les dépôts s’inscrivent en hausse de 4,3 % à 12,6  milliards de dirhams.
Globalement, le produit net bancaire s’apprécie de 12,8 % à 3,8 milliards de dir-hams grâce à l’amélioration de 15,6 % de la marge sur intérêt (2,4 milliards de dir-hams) et de 10,4 % de la marge sur commissions (671,6 millions de dirhams) et de 10,6 % de la marge sur les opérations de marché (601,1 millions). Les charges d’exploitation consolidées gonflent de 12 % à un peu plus de 2  milliards de dirhams, augmentation liée au programme d’investissement engagé pour l’ouverture de 56 agences entre juin 2009 et juin 2010. Cependant, la banque réussit à stabiliser son coefficient d’exploitation à 54 %. Au final, le résultat net part de groupe est en hausse de 14 % à 516,8 millions de dirhams.
Au niveau des perspectives, la banque maintient son engagement à se développer à l’international. En Afrique, et comme il fallait s’y attendre, BMCE Bank est devenue actionnaire majoritaire du groupe Bank Of Africa (BOA), fin août, et en assume désormais la gestion directe. Ce qui lui permettra d’accélérer le processus de rapprochement entre les filiales africaines et la plateforme européenne. En attendant, BOA contribue à hauteur de 19 % au résultat net part de groupe et ses bénéfices sont en hausse de 11,4 % à 96 millions de dirhams.
En Europe, les filiales ont pâti de la crise financière et leur contribution au RNPG reste négative (-6 %). Le management s’attelle à remettre sur pied rapidement la filiale londonienne, BMCE Bank International PIc. Ses fonds propres ont été renforcés pour accélérer le plan de restructuration en cours. La filiale londonienne devrait atteindre l’équilibre à la fin de cette année et dégager des profits en 2011. D’ici là , le renforcement récent du Crédit mutuel dans le capital de BMCE Bank apportera au groupe une bouffée d’oxygène appréciable en ces temps de fortes tensions sur les liquidités.
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CIH, LA VOIE DE LA RAISON
Comme il fallait s’y attendre, le CIH est touché de plein fouet par le ralentissement du secteur immobilier. Une conjoncture défavorable qui tombe bien mal en cette période de redressement de ses comptes. Ses résultats semestriels sont mitigés, voire même décevants à en croire les analystes. Certes, l’encours des crédits sains s’est amélioré de 3 % et celui de ses créances en souffrance est en retrait de 13,7 % à 1 milliard de dirhams. Mais la production évaluée à 2,5 milliards de dirhams, est plombée par le ralentissement de la production des logements sociaux. D’où la contraction de 4,7 % du PNB à 617,4 millions de dirhams. Parallèlement, les charges d’exploitation du CIH gonflent de 4,2 % à 374,6 millions de dirhams et le coefficient d’exploitation se dégrade de 5 points à 60,7 %.
Même tendance pour le RNPG qui se détériore de 90 % à 24,3 millions de dirhams, à cause notamment, de la provision pour risque fiscal d’un montant de 168 millions de dirhams. Au plan stratégique, le CIH a toujours comme ambition de se hisser parmi les banques universelles. D’où la décision récente de céder ses actifs hôteliers à la CDG pour un montant de 705 millions de dirhams et d’acquérir les actions de la CDG dans Maroc Leasing et Sofac. Ce double rachat sera financé par une augmentation de capital de 1 milliard de dirhams. En se débarrassant des 7 hôtels en situation de redressement judiciaire, le CIH réduit les frais de gestion, limite les sorties de cash et allège ses comptes. Quant à la reprise des parts de la CDG dans Sofac et Maroc Leasing, elle renforcera son ratio de solvabilité en libérant 77 millions de dirhams de fonds propres. L’heure de la rationalisation a-t-elle enfin sonné pour le CIH ? Rendez-vous en 2011.
Mouna Kably |
L’immobilier retrouve sa forme
Malgré le ralentissement de l’activité, les trois valeurs cotées poursuivent un parcours sans faute. S’il y a un secteur qui ne laisse personne indifférent, c’est bien l’immobilier. Une activité qui vit une profonde restructuration grâce au lancement de nombreux chantiers, comme la guerre déclarée au « noir ». En Bourse, des promoteurs tel Addoha ont intégré le cercle restreint des valeurs stars de la place. Il faut dire que l’action de la société d’Anas Sefrioui a déchaîné les passions boursières lors de son introduction et même après. Le premier semestre 2010 n’aura pas fait exception à la règle. En effet, après avoir réalisé, avec succès, une augmentation de capital de 3 milliards de dirhams – opération la plus importante de l’histoire de la Bourse de Casablanca – le groupe Addoha a enregistré un CA en hausse de 17,7 % à 3,1 milliards de dirhams. La signature de 10 132 contrats définitifs n’est pas étrangère à cette performance. Après une période de flottement, Addoha a vite compris que le logement social et intermédiaire était le fer de lance du groupe. Celui-ci apporte d’ailleurs la plus forte contribution avec 2,6 milliards de dirhams. Loin derrière, le haut standing en résidences principales ne génère pas plus de 283 millions contre 217 millions pour les résidences secondaires. Le promoteur immobilier le plus plébiscité de la place prévoit de continuer sur sa lancée d’ici la fin de l’année. Toutefois, Addoha est engagé à bloc pour rester un opérateur de référence mais l’institutionnalisation de son tour de table se fait toujours attendre.
Autre valeur immobilière qui n’a pas démérité depuis son introduction : Alliances Développement Immobilier qui draine, à fin juin 2010, un CA consolidé en hausse de 63% à 1,5 milliard de dirhams. Mais le résultat d’exploitation ne suit pas la même cadence, impacté par la faiblesse des marges des chantiers à valeur ajoutée plus modeste.
Profitant des incitations fiscales de la loi de Finances 2010, le promoteur développeur poursuit sa réorientation vers le logement social. Par ailleurs, le groupe vient de signer un protocole d’accord, aux côtés d’autres partenaires telle la CDG, pour le développement de la station touristique de Taghazout. Sans oublier le projet Sindibad et l’intégration d’EMT (Somadiaz) dont les effets devraient se faire sentir dans les trois ans à venir. A noter que ADI comme Addoha sont fortement engagés dans le social.
Dernière importante capitalisation du secteur, la Compagnie Générale Immobilière (CGI) a généré un CA consolidé de 622,3 millions de dirhams, réalisant un bond de 27,8 %. Même performance pour le résultat d’exploitation qui bondit de 43,6 % à 108,2 millions de dirhams, grâce à une meilleure maîtrise des charges. Depuis son introduction en Bourse en 2007, les regards sont rivés sur la filiale immobilière de la CDG, qui s’implique fortement dans de nombreux projets d’envergure comme la Marina de Casablanca. A l’occasion du 50e anniversaire de l’entreprise, le top management a annoncé le début des livraisons de la composante touristique dans moins de trois ans. Un projet dans lequel le Jordanien Mawared est partie prenante, tout comme dans la rénovation de la station thermale de Moulay Yacoub.
A noter que CGI a déjà démarré la commercialisation de nouveaux projets, à savoir Bades à Al Hoceima, Cabo Negro au Nord, les Demeures de Marrakech, les Résidences des Quais Verts à Oujda, Al Massira à Fnideq ainsi que les Résidences du Golf de Bouskoura. Ce qui a permis de drainer un chiffre d’affaires de plus de 6 milliards. Le logement social est également un segment dans lequel la CGI entend se renforcer, à travers sa filiale Dyar Al Mansour. Pas moins de 100 000 unités sont prévues sur les dix prochaines années. L’emprunt obligataire de 3 milliards de dirhams, annoncé par la société, ne sera pas de trop pour soutenir le financement de tous ces projets.
Adam Berrada |
Agroalimentaire Centrale Laitière en vedette
Les valeurs agroalimentaires affichent des résultats inégaux. Bon point pour Centrale Laitière mais Lesieur Cristal est à la peine et BDM peut mieux faire.
Malgré une conjoncture contraignante, des conditions climatiques difficiles aux répercussions défavorables sur la campagne agricole laitière, Centrale Laitière génère toujours plus de bénéfices. La vache à lait du groupe ONA, qui devrait bientôt voler de ses propres ailes, réalise au terme du premier semestre 2010 un chiffre d’affaires en hausse de 9,7 % à 2,8 milliards de dirhams. A l’origine de cette performance, une batterie de mesures en matière de marketing et de reliftage des différentes marques. Les équipes de Driss Bencheikh n’ont pas chômé pendant les six premiers mois de l’année. Parmi les nombreux chantiers engagés, l’extension de la marque Yawmi via l’intégration de nouvelles références, le lancement de la nouvelle gamme Activia, sans oublier l’enrichissement de la marque Centrale Laitière par la nouvelle formule Vita+. S’agissant du réseau commercial, celui-ci a été renforcé par l’ouverture d’une 27e agence à Taza, soit une manne d’approvisionnement pour 1 000 nouveaux commerces de proximité. La collecte laitière a également été renforcée avec l’arrivée de nouveaux producteurs partenaires ayant bénéficié de l’acquisition de 3 709 génisses. Autant de conditions qui ont contribué à booster le résultat d’exploitation de la société qui gagne 14,7 % à 405 millions de dirhams. Même tendance pour le résultat net de la filiale de l’ONA qui enregistre une bonification de 16,5 % à 283 millions. Centrale Laitière parvient, après des années de croissance «syndicale », à tirer assez confortablement son épingle du jeu, sous la direction de Driss Bencheikh. La valeur, même si elle figure parmi les plus chères de la place de Casablanca, continue de jouir d’une opinion favorable auprès des analystes financiers.
Driss Bencheikh, qui a la double casquette de président de Centrale Laitière et de Lesieur Cristal, apparaît toutefois plus à l’aise avec les produits laitiers qu’avec les huiles auxquelles il préside depuis une petite année seulement. A fin juin 2010, le leader national des huiles de table ressort avec des agrégats en recul. Le chiffre d’affaires affiche une baisse de 22 % à 1,6 milliard de dirhams. Un recul dû, selon la direction, à une baisse de 5 % des volumes des ventes de l’huile de table résultant d’une baisse du pouvoir d’achat. D’où le tassement de la consommation domestique. Sans oublier une plus grande disponibilité de l’huile d’olive. Quant au résultat d’exploitation, il est en recul de 26 %, à 90 millions de dirhams. Autre facteur ayant affecté le résultat : le redimensionnement de l’activité trituration qui a impacté négativement le résultat d’exploitation et le résultat non courant respectivement de -19 millions et de -15 millions de dirhams. Le résultat net a, quant à lui, chuté de 57 % à 54 millions de dirhams. Autant dire que Driss Bencheikh aura fort à faire pour redresser la barre avant la fin de l’année.
Cosumar, autre filiale de l’ONA, aurait pu, elle aussi, afficher grise mine durant le premier semestre. Au lieu de cela, elle parvient à limiter les dégâts, malgré une conjoncture difficile. En effet, la production nationale de sucre qui découle de la canne à sucre et de la betterave, ressort à des coûts plus élevés, puisque le traitement requiert des dépenses non négligeables en termes d’énergie et d’eau. Quant aux déchets de la canne à sucre, ils permettent une autosuffisance, voire un excédent en énergie. Par ailleurs, la betterave nécessite le recours à l’irrigation, tandis que la canne à sucre est traditionnellement plantée dans des zones exposées aux fortes intempéries. Celles qui ont sévi dans les régions du Gharb et du Loukkos ont occasionné la perte de pas moins de 7 000 hectares de betterave et près de 820 hectares de canne à sucre, soit l’équivalent d’un mois de consommation. Pour autant, cela n’a pas empêché Cosumar de voir son chiffre d’affaires consolidé progresser de 1,6 % à 2,9 milliards de dirhams, suite à une augmentation considérable des volumes de vente. L’excédent brut d’exploitation s’est, lui, apprécié de 2,1 % à 640 millions de dirhams, suite aux différents projets de modernisation de la raffinerie du groupe. Au final, le résultat net part de groupe s’inscrit en baisse de 10,2 % à 296,1 millions de dirhams. Au niveau des comptes sociaux, le résultat net s’améliore de 3,7 % à 427,4 millions de dirhams grâce à un résultat financier jugé satisfaisant du fait de l’augmentation des produits de participation et de la réduction de l’endettement.
Le secteur agroalimentaire coté ne comprend pas que des produits de première nécessité. Ceux de Brasseries du Maroc, tout « illicites » qu’ils soient, n’en restent pas moins fortement prisés par le consommateur marocain… Du moins en dehors des mois de chaâbane et de ramadan durant lesquels le volume des ventes de bière connaît des chutes brutales. Mais cette année, le brasseur a dû prendre en compte l’augmentation de la taxe intérieure de consommation (TIC). L’intégration de cette taxe dans le chiffre d’affaires a dopé les ventes de la société de 3 % pour atteindre 1,2 milliard de dirhams. Pour sa part, le résultat d’exploitation est en recul de 2,7 % à 289,6 millions de dirhams alors que le résultat net s’inscrit en baisse de 7,6 % à 202,7 millions de dirhams. Pour le reste de l’année, Brasseries du Maroc ne semble pas arrivée au bout de ses peines. Outre l’effet ramadan dont les conséquences ne sont pas encore évaluées, la société avait-elle vraiment besoin de se mettre l’administration fiscale à dos ? Pour rappel, le brasseur avait contesté le système de marquage fiscal effectué par la société Sicpa pour le compte de l’administration des douanes. Plainte judiciaire et arrêt de la production ont « créé le buzz » autour de l’affaire, au point de risquer une rupture de stock de la production locale de bière. Il a fallu que Zouhair Chorfi, directeur de la Douane, rappelle à l’ordre Brasseries du Maroc, en lui faisant comprendre qu’elle s’était engagée non pas dans un litige commercial, mais bel et bien dans un bras de fer avec l’administration fiscale, bras de fer qui aurait pu finir par tourner en sa défaveur. Le différend n’a pas duré longtemps puisque depuis, le brasseur est revenu à la raison, reprenant la production, et l’administration a rouvert le dialogue. Rendez-vous fin 2010, pour évaluer les dégâts.
A.B.
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Maroc Telecom sauve la mise
Un chiffre d’affaires en hausse de 6 % à 15,4 milliards de dirhams, la performance est honorable. Mais quand la société s’appelle Maroc Telecom, on est en droit de s’attendre à mieux. Il faut dire que l’opérateur historique évolue dans une conjoncture tendue. La bataille des télécoms bat son plein depuis la recrudescence des hostilités liée à l’arrivée en force d’inwi. Et suite à la récente acquisition par France Télécom de 40 % de Méditel, Abdeslam Ahizoune affûte ses armes. En attendant, la seule entreprise cotée du secteur maintient le cap. A fin juin 2010, l’opérateur affiche une croissance de 20 % de sa base clients à 23,6 millions. Une performance due à la hausse combinée du parc mobile au Maroc (+11,3 %) et de celui des filiales en Afrique (+76 %). Pour ce qui est de l’activité Maroc, elle enregistre, au premier semestre, un chiffre d’affaires net de 12,7 milliards de dirhams (+1,5 %), tiré principalement par l’activité mobile dont les ventes se sont appréciées de 5,6 %. Maroc Telecom continue de recueillir les fruits de son expansion à l’international, puisque le chiffre d’affaires agrégé de ses filiales s’est élevé à 2,7 milliards de dirhams, soit 33,7 % de plus qu’au premier semestre 2009. En revanche, le résultat net part du groupe perd 4,1 % à 4,4 milliards de dir-hams. A l’origine de cette dépréciation, la hausse de la charge financière liée aux investissements réseaux et à l’acquisition de Sotelma, la filiale malienne. Maroc Telecom n’a pas dit son dernier mot et entend bien conserver sa longueur d’avance par rapport à ses jeunes concurrents. A.B.
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Assurances Soif de nouveau papier
Les compagnies cotées sauvent la mise mais le secteur est encore sous-représenté à la Bourse de Casablanca. En attendant CNIA Saada…
En attendant l’introduction à la cote de CNIA Saada, les sociétés d’assurance présentes sur la place casablancaise s’en tirent relativement bien au terme des six premiers mois de 2010, même si le secteur reste encore sous-représenté. Wafa Assurance affiche un chiffre d’affaires de 2,2 milliards de dirhams, en progression de 9 % après un effort soutenu de conquête de parts de marché. Atlanta, filiale du groupe Holmarcom n’est pas en reste, puisque ses bénéfices ont connu une hausse de 8,5 % à 1,4 milliard de dirhams. Quant à Agma Lahlou-Tazi, filiale courtage de l’ONA, son chiffre d’affaires s’est limité à une progression de 2,6 % à 61,3 millions de dirhams. Leurs résultats nets respectifs se sont élevés à 322 millions (-0,3 %), 186 millions (+72,7 %) et 26,4 millions (+8,8 %) de dirhams. De l’avis de nombreux spécialistes, le secteur des assurances a encore du chemin à faire. Outre l’imminence du contrat programme maintes fois reporté, les assureurs ont fort à faire pour développer certaines branches qui restent relativement boudées par le grand public, à l’image de l’assurance-vie. Pour combler ce retard, les sociétés d’assurance les mieux armées demeurent celles adossées à des établissements bancaires, à l’image de Wafa Assurance, filiale d’Attijariwafa bank, ou RMA Watanya qui peut bénéficier des synergies avec BMCE Bank, notamment au niveau du réseau de distribution. Des incitations fiscales en faveur des produits d’épargne, promises par le ministre de l’Economie et des Finances, sont vivement attendues par les opérateurs pour booster l’activité du secteur. A.B.
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Les minières valent de l’or
Elles ravissent la vedette depuis que les cours mondiaux des métaux se sont emballés. Managem, SMI et CMT procèdent au nettoyage de leur portefeuille de couvertures pour profiter de cette embellie.
Les valeurs minières ont le vent en poupe. Après avoir subi une période de fortes turbulences, les cours mondiaux se redressent. Dans la foulée, Managem et sa filiale SMI ainsi que la Compagnie minière Touissit (CMT), sortent du rouge et leur potentiel de croissance est jugé prometteur par les analystes d’ici fin 2011. Parallèlement, les trois minières cotées ont entamé l’assainissement de leur portefeuille de produits de couverture des métaux de base pour se défaire des engagements les moins performants. De plus, elles déploient des projets d’investissements au Maroc et en Afrique subsaharienne pour augmenter leur capacité de production. Managem et SMI ont opté pour un recentrage sur les métaux précieux à forte valeur ajoutée pour booster leur chiffre d’affaires et améliorer leurs marges. Autant de choix stratégiques qui devraient générer, dans les prochaines années, une croissance appréciable pour les actionnaires.
Belle performance boursière et financière pour Managem. La filiale minière de l’ONA ressort avec un chiffre d’affaires en hausse de 22,7 % à 1,3 milliard de dirhams. Le redressement des cours mondiaux des principaux métaux et l’amélioration de la parité dirham/dollar ont eu un impact direct sur l’activité de la minière. Même si Managem n’a pas pu profiter de la flambée du cours de l’or du fait du niveau élevé de sa couverture, puisqu’elle est couverte à 100 % sur le métal jaune jusqu’en 2012.
Le redressement des cours qui, a priori, est parti pour durer, a dopé le résultat net part de groupe. En outre, de nouvelles mines devraient entrer en service sur le continent africain, notamment Bakoudou en 2011. De plus, l’étude de faisabilité du projet de Pumpi, pour l’exploitation d’un gisement de cobalt/cuivre, sera bouclée à la fin de l’année et les travaux de réalisation s’étaleront sur 18 mois. Le groupe minier a tiré la leçon de la crise de 2008 qui avait entraîné une chute vertigineuse des cours. Fini la dispersion, Managem se recentre sur les activités à fort potentiel comme les métaux précieux, et adopte un profil de risque équilibré. Pourvu que ça dure.
De son côté, SMI améliore son chiffre d’affaires grâce à la bonne tenue de ses ventes, à la reprise des cours de l’argent, à l’appréciation de la parité dollar/dirham et au redressement du prix moyen de ses ventes . SMI est engagée dans un projet d’extension pour accroître de 50 % sa capacité de production, moyennant un investissement de 300 millions de dirhams. L’objectif étant de produire 300 tonnes métal argent/an à l’horizon 2013. L’optimisation des coûts de production constitue l’autre priorité de la filiale minière.
Même évolution favorable de CMT qui tire profit d’une politique de couverture favorable et du redressement des cours des métaux. Le premier semestre a été marqué par la démission de Driss Traki, administrateur de CMT, et par un changement de gouvernance suite à la séparation des fonctions de président du conseil et de directeur général. La minière entend poursuivre son programme de développement en capitalisant sur la reprise des cours et les couvertures favorables sur ses métaux. M. K.
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Ciments Fin de l’âge d’or ?
Les trois cimentiers affûtent leurs armes pour faire face à de nouveaux arrivants. La page du zoning et de l’entente sur les prix est en train d’être tournée.
Les cimentières sont des valeurs de fonds de portefeuille sur lesquelles il ne faut pas hésiter à miser. Adossées à des multinationales, Lafarge, Holcim et Ciments du Maroc affichent une santé de fer, en dépit des fluctuations de la demande. Aujourd’hui, la croissance de la demande de ciment se confirme. En témoignent la reprise des chantiers et la relance des logements sociaux. Même s’il faudra attendre 2011, voire 2012, pour mesurer l’impact des exonérations fiscales en faveur du logement social.
Toutefois, la prudence est de mise chez les cimentiers. Pour eux, les années fastes où la forte pression de la demande les incitait à la rationalisation des livraisons, sont derrière eux. Des analystes estiment qu’ils sont toutefois encore en situation de surprofit. En tout cas, les opérateurs tablent sur une croissance plus modeste, de l’ordre de 1 % pour 2010, avec une production de 18 millions de tonnes. Déjà , à fin juin, les ventes de ciments s’élevaient à peine à 7,6 millions de tonnes. Après un début d’année difficile marqué par de fortes intempéries, la demande marque un sursaut entre mars et avril, avant de se tasser le mois suivant. Mais, structurellement, elle reste portée par les travaux d’infrastructure engagés par l’Etat. Le secteur privé finira-t-il par prendre, à nouveau, le relais ? En attendant, le secteur s’ouvre à de nouveaux opérateurs. C’est le cas de Ciment de l’Atlas basée à Ben Ahmed, à 70 kilomètres de Casablanca. L’unité d’Anas Sefrioui d’une capacité de 1,6 million de tonnes, a démarré son activité en avril dernier. Plus que jamais, le spectre de la surcapacité plane sur le secteur, d’autant que Lafarge projette, à son tour, de construire une nouvelle usine dans le Souss. De son côté, Ciments du Maroc envisage un partenariat avec Ciments de l’Atlas pour investir la région de Casablanca. La guerre des prix ne fait que commencer.
Ciments du Maroc commence à tirer profit de l’entrée en service de l’usine d’Ait Baha pour la production de clinker et de ciment. Après avoir lancé le premier broyeur fin 2009, Cimar a enchaîné avec le four et le second broyeur à ciment en 2010. Ses ventes se sont dopées de 5,8 % à fin juin, contre une moyenne sectorielle de 1,1 % et son CA a gagné 8,6 % à 1,6 milliard de dirhams. Mais son résultat d’exploitation s’est contracté de 1,6 % à 600 MDH suite à la flambée du prix des combustibles et à la dotation aux amortissements liée au lancement de la nouvelle usine.
Holcim s’en sort avec brio grâce à une stratégie efficace de maîtrise des charges. La filiale du groupe helvétique a réussi à améliorer ses performances, notamment son résultat net qui s’accroît de 21,8 % à 351  MDH. Parallèlement, Holcim qui dispose d’une unité à Settat et à Oujda d’une capacité respective de 1,7  million de tonnes, va doubler la capacité de sa cimenterie à Fès moyennant un investissement de 1,4 milliard de dirhams. La mise en service est prévue en 2012 et portera la capacité d’Holcim Fès à 1,2 million de tonnes par an. Le groupe en profite aussi pour moderniser la technologie utilisée et réduire les coûts. Sans jamais négliger le volet préservation de l’environnement avec la valorisation des déchets.
Malgré sa position de leader, Lafarge enregistre une baisse de 4,4 % du volume de ses ventes. En cause, la présence de Lafarge dans des zones très concurrentielles touchées par l’essoufflement de la demande. C’est le cas de la région Nord où le cimentier dispose de 30 % de sa capacité contre 45 % pour la zone Ouest. Contraint de réviser ses prix, Lafarge a réussi à limiter la baisse de son chiffre d’affaires. Comme ses concurrents, Lafarge lance, avant la fin de l’année, une nouvelle unité de production de chaux à Ben Ahmed d’une capacité de 80 000 tonnes, à l’issue d’un partenariat avec Calcinor.
M.K. |
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