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Les 30 Rbatis qui comptent
actuel n°48, samedi 22 mai 2010
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Mawazine, dont actuel est partenaire, nous donne lâoccasion de braquer nos plumes sur Rabat pendant trois numĂ©ros. Voici le premier Ă©pisode. Lâoccasion de dĂ©couvrir les trente Rbatis qui râbĂątissent leur ville.
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Rabat, câĂ©tait Versailles, câĂ©tait Ottawa, câĂ©tait Washington. Une ville de fonctionnaires qui Ă©voluait dans lâombre du pouvoir. Une belle ville terne qui contrastait avec lâexubĂ©rance casablancaise, le glamâ marrakchi, la classe fassie.
LâĂ©lite locale se dissolvait dans le systĂšme central, ceux qui brillaient Ă©taient en grande majoritĂ© des dĂ©cideurs politiques qui avaient un poids «ânationalâ». Contrairement aux Fassis, les Rbatis de souche, tout aussi mal-aimĂ©s et fiers de leurs origines andalouses, nâont pas percĂ©. Otages de leur auto-enfermement, ils ont rarement brillĂ© Ă©conomiquement. Les mieux lotis aujourdâhui Ă©voluent dans des professions libĂ©rales (mĂ©decins, pharmaciens...), respectables mais sans plus. Idem pour les Slaouis qui ont tous fui.
Il est temps de revenir. Aujourdâhui, Rabat bouge et SalĂ© change. On y trouve de toutâ: lâauthenticitĂ© dâune ville impĂ©riale, les (vraiment) beaux quartiers (Hay Riad, ses villas, ses appartements de standing mais aussi ses administrations flambant neuves, ses ambassades...), les endroits branchĂ©s (les dĂ©sormais mythiques Grand Comptoir et Le Pietri), mais aussi le trĂšs chic Le PrivĂ©, le cool Goethe et la rĂ©fĂ©rence absolue : Le RĂ©servoir. Rabat, câest aussi le Mega Mall et le centre commercial Marjane-Hay Riad concentrant un trĂšs grand nombre de franchises de prĂȘt-Ă -porter et de restauration notamment. Bref, tout ce qui se conjugue au prĂ©sent et au futur, mĂȘme dans des villes comme Casablanca, est dâores et dĂ©jĂ du vĂ©cu pour les Rbatis.
On y trouve aussi des Bronx locaux : Yacoub El Mansour, en passant par Douar El Koura, le paradis de la criminalitĂ© en tout genreâŠ
Mais on nâa encore rien vu. Rabat-SalĂ©, câest bientĂŽt une vĂ©ritable agglomĂ©ration qui se love autour du Bouregreg comme Istambul autour du Bosphore pour reprendre la quasi-mĂ©taphore de lâarchitecte Taoufik El Oufir. Câest aussi un tram, symbole dâune ville verte qui devance presque toutes les citĂ©s marocaines. Câest enfin un festival de classe mondialeâŠ
DerriĂšre ces projets et ces rĂ©alisations, il y a des femmes et des hommesâ; certains sont connus, dâautres mĂ©ritent de lâĂȘtre. Bienvenue dans votre capitale.
E. L. B et T. Q. |
Société Ils nous veulent du bien
De droite à gauche, du sérail à la rue, ils contribuent à rendre la capitale plus conviviale.
Hafid Boutaleb Joutei Le modernisateur
Docteur dâĂtat Ăšs sciences physiques en hautes Ă©nergies et prĂ©sident de lâuniversitĂ© MohammedâV-Agdal, la plus grande universitĂ© publique marocaine, Hafid Boutaleb Joutei incarne Ă lui seul tout lâesprit de rĂ©forme qui rĂšgne en ce moment au sein de nos universitĂ©s. Sa carte maĂźtresseâ: ĂȘtre toujours le premier⊠et partout. Tout y passe, de la mise en place de prix dâexcellence au lancement de lâInstitut Confucius qui vise, entre autres, le dĂ©veloppement de lâenseignement de la langue chinoise. A cela sâajoutent des locaux flambant neufs qui ont coĂ»tĂ© la bagatelle de 73,5 millions de dirhams sur les annĂ©es 2008 et 2009. Avec un seul objectif en tĂȘte : «âLutter contre le dĂ©nigrement systĂ©matique de lâuniversitĂ© marocaine.â» Avec plus de 4 000 inscrits cette annĂ©e, UM5-Agdal compte 5 amphithĂ©Ăątres, 27 salles de cours, 27 laboratoires et 22 espaces pour les livres. Elle propose 100 offres de formation dont 48 professionnalisantes, et 11 diplĂŽmes dâingĂ©nieurs ainsi que des formations dans lâoffshoring. De quoi revaloriser un secteur mal-aimĂ© et rassurer ceux qui nâont pas les moyens de succomber au charme des universitĂ©s privĂ©es. ïź T. Q.
Yasmina Filali Madame insertion
Sa vocation premiĂšre Ă©tait le rapprochement des peuples. DâoĂč la crĂ©ation par Yasmina Filali, fille du dĂ©funt Premier ministre, dâune fondation qui porte bien son nom : Orient-Occident. Mais depuis, la Fondation a changĂ© de cap et sâest orientĂ©e vers lâinsertion. Rabat est le premier et le plus important des 8 centres que compte lâassociation. «âOn offre Ă plus de 2â000 Ă©lĂšves et Ă©tudiants des cours de soutien et des formations ainsi que des espaces dâexpression et dâart. On aide de nombreux rĂ©fugiĂ©s et migrants subsahariens qui ne trouvent ni possibilitĂ© dâemploi, ni de formationâ», nous prĂ©cise celle qui a Ă©tĂ© lâune des premiĂšres Ă se mobiliser sur ce front. Le centre de Rabat dispose de 5 coopĂ©ratives oĂč 800 rĂ©fugiĂ©s et migrants trouvent aide et rĂ©confort.
T. Q.
Abdelkrim Bennani AprĂšs le sĂ©rail, lâenvironnement
Ancien homme du sĂ©rail sous HassanâII, (il Ă©tait son secrĂ©taire particulier) et prĂ©sident du FUS jusquâen 2007, Abdelkrim Bennani fonde en 1986 avec une poignĂ©e dâamis, Ribat al Fath, une association qui a pour but le dĂ©veloppement culturel, social, Ă©conomique, mais aussi la prĂ©servation de lâenvironnement. PrĂ©sident de lâassociation depuis 1990, Abdelkrim Bennani revient avec satisfaction sur un bilan «âriche et variĂ©â». «âNous sommes une force de proposition mais aussi, quand câest nĂ©cessaire, de pressionâ», dit-il en rappelant que câest notamment grĂące Ă Ribat al Fath, que plusieurs projets «âqui allaient dĂ©figurer les rives du Bouregreg ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©sâ». A. C.
Hakima El HaitĂ© De lâeau dâici Ă lâObama
Fassie dâorigine mais Rbatie de cĆur, Hakima El HaitĂ©, la pionniĂšre de lâenvironnement au Maroc, avoue avoir eu le coup de foudre pour cette ville en dĂ©couvrant la vallĂ©e du Bouregreg. Directrice du bureau dâĂ©tudes en environnement, amĂ©nagement et urbanisme E.a.u. Globe, elle a, en dix ans, grandement contribuĂ© Ă lâembellissement de la capitale. Femme dâaffaires et militante, ancienne vice-prĂ©sidente de lâAFEM (Association des femmes chefs dâentreprise du Maroc), elle est aussi membre du comitĂ© central du Mouvement populaire et vice-prĂ©sidente mondiale de lâInternationale libĂ©rale pour les femmes. DĂ©signĂ©e observatrice des Ă©lections amĂ©ricaines en 2008, elle a participĂ© fin avril Ă Washington, avec huit entrepreneurs marocains, au sommet sur lâentrepreneuriat organisĂ© par Barack Obama. C. H.
Touraya Bouabid Lâart comme ascenseur social
AMESIP (Association marocaine dâaide aux enfants en situation prĂ©caire), lâEcole nationale de cirque de SalĂ©, la grandiose biennale dĂ©diĂ©e Ă cet art (Karacena) et lâopĂ©ration PiĂšces jaunes, câest elle. Cela fait quinze ans que Touraya Bouabid est engagĂ©e dans lâĂ©ducation et lâart Ă destination des enfants en situation prĂ©caire. Avec humilitĂ©â:â«âUne simple volontĂ© de lutter contre lâexclusion par le dĂ©veloppement personnel.â» Au bonheur de quelque 1â350 enfants. Son ONG compte aujourdâhui 8 centres dâaccueil, 7 unitĂ©s prĂ©scolaires, un centre de dĂ©sintoxication et de formation professionnelle aux mĂ©tiers du cheval. T. Q.
Youssef RaĂŻssouni Le jeune trublion de lâ AMDH
Les Rbatis lambda ne le connaissent peut-ĂȘtre pas, mais ce jeune militant des droits de lâHomme est fichĂ© par tous les services de police de la ville. Normal, depuis le 21 dĂ©cembre 2008, Youssef RaĂŻssouni (26 ans) est prĂ©sident de la section de Rabat de lâAMDH (Association marocaine des droits humains), une ONG marocaine de premier plan avec plus de 1â000 adhĂ©rents. Le plus jeune prĂ©sident de section dirige la branche la plus importante (400 membres) mais aussi la plus politique. Parmi ses «âpoulainsâ», quelques membres dirigeantsâ: Abdelhamid Amine, Khadija Riyadi, Adib Benabdeslam et des peopleâ: Khalid JamaĂŻ, Anis Balafrej, Abderrahmane Benomar... La section Rabat a surtout un rĂŽle dâobservationâ: «âLes plus importantes manifs sont tenues ici avec une moyenne de 3 Ă 4 actions par semaine.â» Ce militant dâAnnahj (extrĂȘme gauche) est aussi le petit-fils du militant islamiste Ahmed RaĂŻssouni.
Z.âC.
Fawzi Chaùbi Le député mécÚne
KĂ©nitri de naissance, le fils ChaĂąbi est rbati de cĆur depuis 1971 ; une ville quâil a choisie pour sa qualitĂ© de vie. « Car on a Ă la fois tout ce quâoffre une grande ville sans les inconvĂ©nients (pollution, bruits, etc.), nous confie-ât-âil, je ne me vois pas vivre ailleurs.â» DĂ©putĂ© parlementaire au RNI, prĂ©sident du conseil dâarrondissement du quartier Souissi, investisseur et collectionneur dâart, Fawzi ChaĂąbi a crĂ©Ă© le premier cafĂ©-thĂ©Ăątre de la ville et a Ă©tĂ© lâinitiateur de la nuit des Jamour, rĂ©compensant les meilleurs animateurs tĂ©lĂ©. « Les gens ne se dĂ©placent pas au thĂ©Ăątre sâil nây a pas de stars et quant aux Jamour, ça sâest arrĂȘtĂ© au bout de la cinquiĂšme Ă©dition. Je me suis cassĂ© la gueule, mais on moins câĂ©tait avec mon argent », dit-il, sans regret. Ses coups de gueuleâ? «âLes camions sales qui font la collecte des ordures, les dĂ©chets dâhĂŽpitaux et les rues de Souissi qui ne portent toujours pas de noms.â» Z. C.
Rachid El Addoni Au nom de lâemploi
Le 1er mai dernier a de nouveau constituĂ© une occasion pour ses membres de marquer une sortie tonitruante. Ils disposent dâuniformes, dâun site Internet pour plaider leur cause, tiennent rĂ©guliĂšrement des confĂ©rences de presse, nĂ©gocient avec le gouvernement⊠et sortent massivement dans la rue. Eux, ce sont les 171 membres de la puissante association de diplĂŽmĂ©s chĂŽmeurs «âCho3laâ» (la flamme).
DerniĂšre sortie en date, celle du mardi 18âmai avec son lot de slogans pour une insertion dans la fonction publique. PrĂ©sidĂ©e par Rachid El Addouni, lâassociation met ainsi fin Ă plusieurs semaines dâaccalmie. « Les reprĂ©sentants des ministĂšres de lâEmploi et de lâIntĂ©rieur nous avaient promis, lors dâune rencontre tenue le 7 avril, que notre demande allait ĂȘtre satisfaite au plus tard le 15 mai, mais lĂ , nous voyons que rien nâa Ă©tĂ© entrepris », nous confie ce laurĂ©at en droit de lâuniversitĂ© de FĂšs qui entame sa deuxiĂšme annĂ©e de chĂŽmage. Mot dâordre, une reprise des manifestations devant le Parlement.
T. Q.
Politique Ils voient du vert partout
Tous Ă©colos ! Les Ă©lus et les autoritĂ©s de lâagglomĂ©ration ont bien Ă©coutĂ© le dernier discours du TrĂŽne.
Fathallah Oualalou Un maire qui parie sur la proximité
Le militant socialiste de la premiĂšre heure a rĂ©ussi Ă sĂ©duire aussi bien les ennemis dâhier, les islamistes du PJD, que les Ă©lus de la droite qui lui ont donnĂ© quitus pour piloter la mairie de Rabat. RĂ©sultat, le calme est revenu dans un Conseil de la ville rĂ©putĂ© animĂ©. Et ce ne sont pas les problĂšmes qui manquentâ: les histoires de bus, le bras de fer avec la sociĂ©tĂ© qui gĂšre les parkings, le tracĂ© du tramway qui nâa pas fait que des heureux, etc. En bon Ă©conomiste, Oualalou a mis les milieux dâaffaires de son cĂŽtĂ© pour conquĂ©rir la capitale mais il use Ă©galement de la proximitĂ©. Il vient de signer un contrat avec une entreprise française pour placer des toilettes publiques payantes Ă chaque coin de rue.
A.âE.âA.
Noureddine Lazrak Le maire de Salé bien dans son fauteuil
Noureddine Lazrak (RNI), a Ă©tĂ© Ă©lu prĂ©sident de la commune urbaine de SalĂ© aprĂšs avoir dĂ©trĂŽnĂ© lâĂ©ternel Driss Sentissi (Mouvement populaire). Au lendemain de son investiture, le maire a dĂ©clarĂ© «âSalĂ© ville verte en 2020â». Si la date butoir paraĂźt Ă©loignĂ©e, le nouveau patron de la ville nâen a pas moins lancĂ© une sĂ©rie de projets en vue de dĂ©poussiĂ©rer lâimage dâune ville rĂ©putĂ©e pour ses sanctuaires religieux mais tristement connue pour ses rues sales et ses bidonvilles. Le marchĂ© du ramassage des ordures a Ă©tĂ© remportĂ© par Tecmed en janvier dernier. La sociĂ©tĂ© qui sâest engagĂ©e Ă nettoyer les rues et les bidonvilles de Bab Lamrissa aura aussi en charge lâentretien de la plage, le nettoyage des souks et du marchĂ© central. Une signature qui intervient juste aprĂšs celle de deux autres accords entre la commune et Veolia pour la gestion des dĂ©chets dans les quartiers de Bettana, Tabriquet et Laayayda.
A.âE.âA.
Bouamar Taghouane LâingĂ©nieur du social
Bouamar Taghouane aura-t-il les coudĂ©es franches pour booster lâessor de la rĂ©gion de Rabat-SalĂ©-Zemmour-Zaerâ? La question nâest pas superflue quand on connaĂźt les rĂ©sistances quâa rencontrĂ©es cet ingĂ©nieur istiqlalien quand il avait Ă©tĂ© nommĂ© ministre de lâEquipement. Le nouveau prĂ©sident du Conseil rĂ©gional a du pain sur la planche. Un contrat-programme concernant la rĂ©gion de Rabat-SalĂ©-Zemmour-Zaer a Ă©tĂ© signĂ© en mars dernier. Pour la mise en Ćuvre de ce plan dâaction quinquennal (2010-2014), une Caisse rĂ©gionale pour le dĂ©veloppement de lâĂ©conomie sociale et solidaire dotĂ©e de 65âmillions de dirhams a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e.
A.âE.âA.
Hassan Amrani Le wali vert
DâoĂč tient-il son «âinspiration Ă©cologiqueâ» ? Le wali de Rabat explique quâil sâagit lĂ dâun lent cheminementâ: « Cela fait dĂ©jĂ des annĂ©es que lâon planchait sur un label qui irait parfaitement Ă Rabat. Depuis, lâidĂ©e de Rabat ville verte a fait son chemin.â» Et, grĂące Ă des dĂ©cisions judicieuses, la ville a gagnĂ© le titre de premiĂšre ville verte. Une consĂ©cration qui a un coĂ»tâ: la capitale dĂ©bourse plus de 25 millions de dirhams par an pour la gestion de ses jardins. DĂšs dĂ©cembre 2002, lâex-patron de lâAgence du Nord, devenu wali depuis, va multiplier les projets appuyĂ©s par des Ă©tudes de faisabilitĂ© technique pour changer le visage de la capitale. Au menu, le centre-ville qui a bĂ©nĂ©ficiĂ© dâun vaste plan de relance urbanistique et lâamĂ©nagement du plateau de Akreuch sans oublier le programme structurant du projet Bouregreg qui Ă©pouse la vision globale.
A.âE.âA. |
Economie Câest capital !
Grands patrons, serviteurs de lâEtat ou de la ville, les Rbatis ont le sens de lâĂ©conomie
Loubna Boutaleb Madame Tram
Elle chapeaute un des projets structurants les plus attendus de la capitale et dont le succĂšs - ou Ă©chec - influencera le lancement dâinitiatives semblables dans les autres villes. Elle, câest Loubna Boutaleb qui nâest autre que la manager du projet de Tramway de Rabat-SalĂ©. Cette laurĂ©ate de lâEcole Mohammedia des ingĂ©nieurs et de HEC MontrĂ©al a fait de ce coup dâessai un coup de maĂźtre. Le rĂ©seau et les travaux de la plateforme sont rĂ©alisĂ©s dans les temps, au mĂȘme titre que le dĂ©marrage des essais techniques. La pose des voies sâaccĂ©lĂšre sur les tronçons restant et les poteaux dâalimentation font dĂ©sormais partie du paysage urbain. Le dĂ©marrage des deux lignes programmĂ©es dans le cadre la premiĂšre phase, est prĂ©vu cette fin dâannĂ©e. Et tout porte Ă croire que, lĂ encore, les dĂ©lais seront respectĂ©s. Suivra une deuxiĂšme phase, avec deux lignes supplĂ©mentaires. DĂ©cidĂ©ment, Loubna Boutaleb a encore une longue carriĂšre devant elle.
T.âQ.
Anas Alami Le financier hors pair
Depuis bientĂŽt un an, ce natif de Rabat veille au destin du bras financier de lâEtat, la Caisse de gestion et de dĂ©pĂŽt (CDG). ConsidĂ©rĂ© comme lâun des meilleurs financiers de la place, Anas Alami compte Ă son actif plusieurs succĂšs. AprĂšs un MBA en finances et affaires internationales, le jeune Alami cofonde, avec trois partenaires Upline, un des plus grands groupes financiers sur le marchĂ© marocain qui, depuis, est rentrĂ© dans le giron de la BCP. Cette expĂ©rience lui permettra de gagner rapidement ses galons. En 2005, il est nommĂ© prĂ©sident du conseil de surveillance de la sociĂ©tĂ© gestionnaire de la Bourse de Casablanca. Un an plus tard, il prend la tĂȘte de Barid Al-Maghrib oĂč il a enclenchĂ© la rĂ©forme de lâinstitution. Trois annĂ©es plus tard, il rĂ©ussit Ă rĂ©former la vieille dame. Un succĂšs qui lui vaudra dâailleurs dâĂȘtre repĂ©rĂ© en haut lieu et dĂ©signĂ© pour une mission encore plus stratĂ©gique Ă la tĂȘte de la CDG.
K. E. H.
Lamghari Essakl Le super aménageur
Le chantier est titanesqueâ: lâamĂ©nagement des rives de la vallĂ©e du Bouregreg. Les travaux avancent bon train, mĂȘme si les rumeurs de retrait des partenaires Ă©miratis, les scandales liĂ©s Ă lâexpropriation des riverains ou les lenteurs reprochĂ©es ont en refroidi plus dâun. NâempĂȘche, les projets dĂ©jĂ finalisĂ©s (la marina, la cornicheâŠ) et lâamĂ©nagement des deux rives du Bouregreg font le bonheur des Rbatis et des Slaouis qui se sont appropriĂ©s ces nouvelles infrastructures. Et lâaction de Lamghari Essakl et de son Ă©quipe fait de Rabat-SalĂ© une agglomĂ©ration plus propre et plus Ă©colo. Tant mieux.
T.âQ.
Ali Fassi Fihri Le supporter numéro 1 du FUS
On oublie souvent que Ali Fassi Fihri, le prĂ©sident de la FRMF, DG de lâONEP et de lâONE, fait aussi partie du comitĂ© de pilotage du FUS. Le club peine Ă remonter la pente et les matchs de lâĂ©quipe rbatie sont encore trop boudĂ©s. En attendant, les dirigeants ont lancĂ© une sĂ©rie de chantiers structurants dans la perspective de faire de cette Ă©quipe un vĂ©ritable club pro. Le prĂ©sident qui rĂ©pĂšte Ă lâenvi quâil faut serrer les rangs pour que «âla famille du FUS reste unieâ» a au moins le mĂ©rite dâavoir rĂ©ussi Ă amadouer les associations des anciens joueurs et des supporters. Câest dĂ©jà ça.
A.âE.âA.
ZouhaĂŻr Bennani Label rbati
ZouhaĂŻr Bennani fait partie de ces Rbatis qui ont travaillĂ© Ă casser lâimage dâune capitale phagocytĂ©e par les administrations et autres offices. A la tĂȘte de lâUnion rĂ©gionale Centre CGEM couvrant le territoire de Rabat-SalĂ©-Zemmour-ZaĂ«r et KĂ©nitra, lâhomme dâaffaires, ingĂ©nieur de formation, avait notamment accompagnĂ© la mise en place dâun programme de soutien aux entreprises centrĂ©es sur les services, le tourisme et les nouvelles technologies. A lâĂ©poque, plusieurs initiatives avaient Ă©tĂ© lancĂ©es pour impliquer les acteurs publics et privĂ©s dans le dĂ©veloppement de Rabat et sa rĂ©gion. Des projets communs ont Ă©tĂ© depuis initiĂ©s, avec le soutien des collectivitĂ©s locales et du privĂ©, tel Technopolis Rabat-SalĂ©. Quant au patron de Label Vie, il a fait de lâimplantation de ses surfaces commerciales des espaces de convivialitĂ©, alliant charme et modernitĂ© et rappelant les anciens marchĂ©s.
A.âE.âA.
Nabil El Kharroubi Irremplaçable Monsieur investissements
Bien quâil soit parti depuis dĂ©jĂ une annĂ©e pour occuper le poste de gouverneur dâEssaouira, il continue Ă faire parler de lui, suscitant au passage lâunanimitĂ© quant Ă une compĂ©tence qui nâa dâĂ©gal que sa grande discrĂ©tion. Lâancien directeur gĂ©nĂ©ral du Centre rĂ©gional dâinvestissement de Rabat nâa toujours pas Ă©tĂ© remplacĂ©. Ou alors partiellement puisque celle qui lui a succĂ©dĂ©, Ijlal El Oufir, nâoccupe le poste que par intĂ©rim. Difficile de remplacer celui qui a Ă©tĂ© la cheville ouvriĂšre, et bras droit du wali, dans les projets de dĂ©veloppement et dâinvestissement quâont connus la ville et sa rĂ©gion ces derniĂšres annĂ©es, du projet dâamĂ©nagement du Bouregreg Ă Technopolis de SalĂ©. Si des projets ciblĂ©s voient le jour aujourdâhui, câest grĂące Ă ce travail.
A.âE.âA.
Noureddine Bensouda Un fabuleux destin
Noureddine Bensouda, qui vient de succĂ©der Ă SaĂŻd Ibrahimi Ă la tĂȘte de la TrĂ©sorerie gĂ©nĂ©rale du Royaume, est connu pour avoir menĂ©, dâune main de fer, la direction gĂ©nĂ©rale des impĂŽts, durant plus dâune dĂ©cennie. Dans les milieux dâaffaires casablancais, il sâest forgĂ© une rĂ©putation de haut fonctionnaire, Ă la fois compĂ©tent et rigoureux, mais aussi intransigeant. Des qualitĂ©s qui lui ont permis dâenclencher des rĂ©formes aussi stratĂ©giques que lâharmonisation fiscale et lâamĂ©lioration du rendement de lâadministration des impĂŽts grĂące aux performances du contrĂŽle fiscal. Le nouveau TrĂ©sorier gĂ©nĂ©ral du Royaume pourrait ĂȘtre la cheville ouvriĂšre dâun vaste plan de rĂ©forme destinĂ© Ă reconfigurer le dispositif fiscal par le regroupement, au sein dâune mĂȘme structure, Ă la fois de la perception, du contrĂŽle et de la gestion du recouvrement de tous les impĂŽts et taxes. Ce rĂȘve que Noureddine Bensouda caresse, depuis plusieurs annĂ©es dĂ©jĂ , pourrait bien devenir rĂ©alitĂ©. ïźï M. K.
Abdeslam Ahizoune Monsieur télécoms
Abdeslam Ahizoune a les tĂ©lĂ©coms dans le sang. AprĂšs avoir exercĂ© tour Ă tour les fonctions de ministre des TĂ©lĂ©communications, de directeur gĂ©nĂ©ral de lâONPT et de ministre des Postes et TĂ©lĂ©communications, il se retrouve Ă la tĂȘte de lâopĂ©rateur historique, Maroc Telecom. NommĂ© PDG en 1998, puis prĂ©sident du directoire en fĂ©vrier 2001, Ahizoune a menĂ© avec brio toutes les grandes phases du dĂ©veloppement de Maroc Telecom. Depuis sa privatisation partielle avec lâentrĂ©e dans le tour de table du groupe Vivendi, jusquâĂ lâintroduction en Bourse sur les places parisienne et casablancaise, en passant par le dĂ©veloppement Ă lâinternational.
K.E.H |
People In the mood
La ville des lĂšve-tĂŽt et des besogneux commence Ă se dĂ©rider autour de minuit. Aujourdâhui, Rabat se cache moins et se couche tard.
Driss Benabdallah Lâhomme-orchestre du Pietri
Pietri, ce quartier du centre-ville, triste et bĂ©tonnĂ©, retrouve sa bonne humeur le soir venu. Les fans de bonne musique se bousculent aux Sessions du Pietri, une salle ouverte en 2006. Câest la fiertĂ© de son propriĂ©taire Driss Benabdallah, 41 ans. A lâorigine, un hĂŽtel ouvert par son pĂšre en 1975. Driss transforme en 2006 le sous-sol en salle de jazz etârestaurant. Sa famille, originaire de FĂšs, avait misĂ© sur les Ă©coles privĂ©es. Lui, amoureux de musique, nâa pas hĂ©sitĂ©â: «âIl nây avait pas de lieu Ă Rabat pour que les artistes puissent sâexprimer et se faire connaĂźtre.â» Aujourdâhui, la salle ne dĂ©semplit pas les mardis et les week-ends, jours de concert. La scĂšne ouverte Ă tous les genres est une invitation au voyage. Quand le jazz fusionne avec le rock ou la musique gnaouie, le rĂ©sultat est dĂ©tonant et les convives sont ravis. « Câest ma dose de bonheur hebdomadaireââ», sourit Driss. Chapeau lâartisteâ! D.âD.
YounĂšs Boumehdi La radio dans le sang
MalgrĂ© une rĂ©ussite dans le marketing pharmaceutique, il manquait Ă YounĂšs Boumehdi une chose essentielleâ: lancer sa radio, son grand dada. «ââA mon Ă©poque, il nây avait rien pour les jeunes. A la radio ou Ă la tĂ©lĂ©, aprĂšs minuit, câĂ©tait bonne nuit les petits.â» Notre «âIdĂ©fixâ» va se battre et monte un dossier en 1993 quâil prĂ©sente Ă Driss Bassri, ministre de lâIntĂ©rieur et de la Communication. «âIl faut absolument quâon Ă©coute les jeunes dans ce paysâ», lui assĂšne-t-il. Mais ĂȘtre fils de gĂ©nĂ©ral ne suffit pas toujours. Il rame et son projet passe aux oubliettes. Jusquâen 2005 oĂč la HACA se rappelle Ă son bon souvenir. YounĂšs convainc le jury. Aujourdâhui, sa radio se revendique premiĂšre radio des jeunes. A 39 ans, il a plein dâautres projets. Hit, hit, hit Hourrahâ!
D. D.
Yann Lechartier A bras ouverts
Quand vous entrez au Grand Comptoir, il vous reçoit comme un intime. Souriant, avenant et attentionnĂ©, Yann Lechartier, le maĂźtre des lieux, sait accueillir. «âJâaime donner aux gens ce que jâaime recevoir, leur faire plaisir pour quâils se sentent chez euxâ», tient-il Ă prĂ©ciser. Sans doute lâinfluence de lâĂ©cole hĂŽteliĂšre suisse oĂč il a fait ses classes. Une tradition familiale aussi. Son grand-pĂšre avait lancĂ© lâhĂŽtel Balima Ă Rabat et celui dâIfrane qui a Ă©tĂ© dĂ©truit depuis. La famille possĂ©dait, dans les annĂ©es 30, plusieurs immeubles sur lâavenue MohammedâV dont le Grand Comptoir. En 1970, câest un bar mal frĂ©quentĂ© que la famille dĂ©cide de rĂ©cupĂ©rer. Le 15 dĂ©cembre 2004, aprĂšs une longue procĂ©dure judiciaire et deux ans de travaux, lâĂ©tablissement retrouve enfin son cachet Art dĂ©co. Et le rĂ©sultat est bluffant. A tel point que lâendroit a servi de dĂ©cor pour Mensonges dâEtat avec LĂ©onardo DiCaprio et Russel Crowe. Aujourdâhui, Ă midi, câest le rendez-vous prĂ©fĂ©rĂ© des hommes dâaffaires et des parlementaires. Le soir, musique jazzy avec des groupes en live. « Lâan dernier, lors de Mawazine, on a assistĂ© Ă un combat de coqs entre Aldi MĂ©ola et notre guitariste Mahmoudâ», sâenthousiasme Yann qui sâattend Ă dâautres combats de volatiles durant la semaine du festival.
D.âD.
Culture un vrai festival !
Peintres, musiciens, architectes, Ă©crivains... la ville qui organise le plus grand Ă©vĂ©nement culturel du pays nâa pas Ă rougir de ses enfants.
Mahmoud et YounĂšs Megri Enfants de la balle et des Oudayas
ls ont marquĂ© des gĂ©nĂ©rations et sont toujours lĂ , au-devant de la scĂšne, YounĂšs au cinĂ©ma, Mahmoud Ă lâĂ©criture. Mahmoud, lâaĂźnĂ©, a sa maison aux Oudayas, une petite maison typique traditionnelle dans les ruelles, pleine de souvenirs. Les frĂšres Megri, ce sont entre autres des chansons immortelles, Hadak ana, Laili Touile, Ya Mraya que lâon continue de fredonner. Ce sont aussi ceux, de la mĂȘme famille, qui ont quittĂ© la scĂšne, Jalila et Hassan, leurs frĂšre et sĆur, mais Ă©galement ceux qui lâont rejointe, Nadia, la femme de YounĂšs, et sa fille, qui ont jouĂ© Ă ses cĂŽtĂ©s dans plusieurs films. «âNotre pĂšre Ă©tait sensible Ă lâart. Il jouait pour nous du luth et de la guitare. Il Ă©tait aussi douĂ© pour le dessin et la peintureâ», nous a confiĂ© Mahmoud. FidĂšles Ă leurs idĂ©aux, ils continuent avec leur Ăąme dâartiste de participer Ă lâhistoire des arts du Maroc et de rĂ©sider Ă Rabat, leur ville fĂ©tiche.
B.âT.
Nadia Chafik Une fille du vent et du Bouregreg
Enseignante universitaire de langue française et communication Ă la facultĂ© de Droit de lâuniversitĂ© MohammedâV, cette Ă©crivaine francophone native de Rabat a, Ă son actif, plusieurs ouvrages, romans et nouvelles dont Filles du vent, son premier roman ou encore Nos jours aveugles. DiscrĂšte, rĂ©servĂ©e, elle ne manque pas de fantaisie quand on la connaĂźt et semble habiter un univers haut en couleurs que lâon retrouve Ă travers ses rĂ©cits et son Ă©criture onirique. BerbĂšre, elle partage la fiertĂ© de ses origines ; et les personnages de ses romans, comme dans A lâombre de Jugurtha (Eddif, Paris MĂ©diterranĂ©e. 2000) dont lâaction se dĂ©roule au cĆur du Moyen Atlas, font revivre des hĂ©ros mythiques, en lâoccurrence le lĂ©gendaire roi berbĂšre Jugurtha.
B.âT.
Taoufik El Oufir ProphĂšte en son pays
Câest un enfant de Rabat qui la modĂšle en grande partie. « Le cĆur du travail est Ă Rabat pour les architectes, explique Taoufik El Oufir. Tout naĂźt ici, câest le cĆur nĂ©vralgique. Casa, câest lâapplication, ça suit. » Circulez dans la capitale du Royaume et vous verrez partout la marque de Taoufik El Oufir. De la piscine couverte, aux logements collectifs de lâONCF, de lâambassade du Royaume-Uni au siĂšge du Centre rĂ©gional dâinvestissement, jusquâau traiteur Maymana et au pĂŽle tertiaire espace Oudayas⊠La marque de lâarchitecte rbati est aussi prĂ©sente Ă SalĂ© oĂč il a conçu le siĂšge de la SĂ»retĂ© nationale et le Centre national pour handicapĂ© Mohammed VI. Alors quand lâarchitecte se mue en urbaniste, il est logique quâil soit lâun des maĂźtres dâĆuvre de lâamĂ©nagement de la vallĂ©e du Bouregreg dont il perçoit lâunitĂ© Ă lâimage du Bosphore. Sa vie et son Ćuvre actuelle et Ă venir sont aujourdâhui rĂ©unies dans une monographie parue aux Ă©ditions Norma. Une premiĂšre pour un architecte marocain.
E.L.B.
Hind Lfal La manager de Mawazine
NĂ©e Ă Rabat, collĂ©gienne Ă Casa, puis cartĂ©sienne Ă Rabat avant de sâenvoler pour le Florida Institute of Technology, Hind Lfal est ensuite revenue⊠à Casablanca oĂč son profil financier Ă©tait plus recherchĂ©, pour finir par sâimplanter dĂ©finitivement dans sa ville nataleâ: «âEt je ne changerai plus dâadresse pour tout lâor du monde. » Arthur Andersen, lâentreprise de textile de son pĂšre, Cap Info, Nokia, Poste Maroc⊠elle a indĂ©niablement un cursus de manager, un profil qui manquait Ă Maroc Cultures dont elle est devenue directrice gĂ©nĂ©rale en fĂ©vrier dernier. A ce poste, elle ne se contente pas de gĂ©rer Mawazine, elle prĂ©pare aussi les futurs dĂ©veloppements de lâassociation. AprĂšs GĂ©nĂ©ration Mawazine, on peut en effet sâattendre Ă ce que Maroc Cultures crĂ©e dâautres activitĂ©s dans le Royaume.
E. L. B.
Fouad Bellamine Peintre lumiĂšre
Cet artiste nĂ© Ă FĂšs sâest installĂ© Ă Rabat pour en devenir une de ses institutions. Lâavez-vous dĂ©jĂ entendu parler du Rabat des seventiesâ? Dans sa bouche, câest une ville colorĂ©e, joyeuse et libre, avec des Ă©lans, des idĂ©aux et des coins de prĂ©dilection oĂč il fait bon vivre et se laisser vivre ; câest la bohĂšme et on se prend Ă chantonner «âRabat en ce temps-lĂ â». Lâhomme est dotĂ© dâune sensibilitĂ© Ă fleur de peau et cela transparaĂźt dans sa peinture. Câest par lâart que Fouad Bellamine dĂ©passe ses angoisses dâenfant et transcende son rapport aux origines, a-t-on dit de lui. Mais cela va encore plus loin, câest par la peinture quâil laisse la lumiĂšre faire corps avec lui. Sa phrase cĂ©lĂšbre, «âIl nây pas de peinture marocaine, il nây a que des peintres marocainsâ», lui colle Ă la peau. Et lâartiste prouve, Ă chacune de ses Ă©tapes, lâĂ©tendue de sa singularitĂ©.
B.âT.
Driss Ksikes Des pages aux planches
Est-il besoin de le prĂ©senter ? Militant jusquâau bout de ses convictions, il sâengage dans la presse (rĂ©dacteur en chef de TelQuel puis de Nichane et maintenant dâEconomia), le thĂ©Ăątre (Pas de mĂ©moire ... mĂ©moire de pas en 1998, Le saint des incertains en 2000), le roman (La boĂźte noire) et pratique lâĂ©criture sous toutes ses formes. Et « sa boĂźte noire » recĂšle bien des ressources. On lui doit aussi Dabateatr, ou la libertĂ© de lâart, un concept qui fait son chemin dans le monde du spectacle et change la configuration du thĂ©Ăątre au Maroc. Improvisation, crĂ©ativitĂ©, engagement et surtout talent, sont les mots clefs pour dĂ©signer ce jeune artiste qui ne cesse de se battre pour ses idĂ©aux.
B.T.
Youssouf Amine El Alamy Un nomade en son pays
Youssouf Amine El Alamy est avant tout un artiste inscrit dans la modernitĂ©. Peut-ĂȘtre est-ce dâabord dĂ» Ă sa formation : stylistique et mĂ©dias Ă lâuniversitĂ© de New York. Son premier roman, Un Marocain Ă New York, lui a valu le prix du meilleur rĂ©cit de voyage du British Council International. Des Clandestins, son deuxiĂšme roman Ă Miniatures son premier «âroman-expoâ», lâĂ©crivain change de registre, innove, se balade dans lâĂ©criture en Nomade, du nom de son dernier ouvrage pour le moins original. On ne sait pas trop oĂč nous mĂšnera cet itinĂ©raire insolite, mais chaque Ă©tape est une nouvelle aventure.
B.âT. |
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