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Web TV Yek, pourquoi pas 
actuel n° 104/105, vendredi 22 juillet 2011
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Véritable petit ovni télévisuel disponible uniquement sur Internet, Yek TV surfe sur les nouveaux comportements de consommation de l’image, avec pour ambition de participer à l’émergence de la télévision de demain sur le Net.


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La télé de demain… walakin (mais) aujourd’hui ! » Cette phrase qui sonne comme une maxime est la devise de Yek TV (yek-tv.com), un projet de web TV qui se veut original et décalé.

Alors, kézako ? Yek TV, c’est d’abord la concrétisation d’une ambition, celle de trois amis, Olivier, Merwann et Ahmed. Les deux premiers sont réalisateurs, tandis que le troisième est un geek webmaster en charge de l’aspect technique.

Le rêve de ces trois passionnés est de créer une véritable web TV, pas « un site de vidéos », comme ils se plaisent à le souligner. Ils proposent un véritable produit télévisuel avec ses rendez-vous, ses émissions phares et une ligne éditoriale reconnaissable entre mille.

Le concept est non seulement inédit au Maroc, il l’est au niveau mondial, selon ses créateurs. Aucune web TV n’ayant pour l’heure fonctionné comme une véritable chaîne de télévision.

La vocation de Yek TV, c’est d’abord la promotion de la culture et de l’art. Le contenu est à l’image de l’ambition : forcément surprenant. D’abord par l’esthétique adoptée qui est très arty et expérimentale.

« Nous voulions un produit qui ressemblerait à un mélange de Canal+ et d’Arte. Bien entendu sans prétention et sans les moyens dont disposent ces chaînes. On s’est juste dit qu’il y avait le potentiel technique aujourd’hui de faire une chaîne de qualité avec peu de moyens », affirme Olivier.

Lancée officiellement début octobre 2010, Yek TV a atteint sa vitesse de croisière depuis un mois environ et enregistre pour l’heure un taux de visites fluctuant entre des centaines et quelques milliers.

En tout et pour tout, plus de 5 heures de programmes ont été mises en ligne. Cela peut sembler peu, mais il ne faut pas oublier que le concept veut que les émissions soient très courtes, pour s’adapter aux besoins et au format web.

Cultiver la différence

Au niveau du contenu, l’offre est plutôt diversifiée entre documentaires, fictions et divertissements en tout genre. Il y a par exemple les « Yek séries », des fictions de quelques minutes.

Dans cette catégorie, se trouve « Webnates », la dernière née des web séries où une dizaine de femmes marocaines livrent devant une webcam leurs rêves, leurs réflexions sur un ton très drôle et décalé. Dans la même veine, on peut suivre « Maudit Moudir », une satire du monde du travail marocain.

Les « Yek docs » proposent une vision décalée d’un événement, d’un fait de société ou d’une ville. Par exemple, l’équipe de Yek TV a réalisé un reportage en marge du festival de Dakhla pour parler du quotidien des artistes qui vivent là-bas.

« C’est simple. Avant de choisir un sujet, on se demande comment le traiter différemment d’une chaîne de télévision classique. Et on fonce », explique Olivier. La différence et la légèreté de ton se vérifient même dans les news, qui se résument pour l’heure à la capsule « Yek édito ».

Très graphique et schématique, l’info est livrée d’une manière subtile et sans rentre-dedans. « On est gentils (rires). Disons, que l’on a un message, que l’on ne veut surtout pas élitiste, qui est de pousser les jeunes à la réflexion mais sans être direct, juste en relatant les faits d’une manière légère », explique Merwann.

En attendant la HACA

D’ailleurs, la web TV commence à traiter de l’actualité chaude, comme le 20-Février, et ambitionne d’accompagner davantage tout ce qui agite la société marocaine, sans faire dans la provocation.

A la rentrée, en octobre, la petite équipe voudrait d’ailleurs renforcer les news pour en faire un rendez-vous aussi important que le reste des programmes et atteindre un ratio de 50/50 entre information et magazine.

Pour l’heure, Yek TV n’a pas d’autorisation de la HACA, l’autorité chargée de délivrer les licences audiovisuelles, pour la simple et bonne raison que rien n’est prévu dans la législation concernant les web TV.

Mais l’équipe reste en contact avec le gendarme des ondes, afin de, pourquoi pas, pousser en ce sens en devenant un modèle. C’est un peu cela la philosophie de Yek TV : être des précurseurs.

D’ailleurs, la fine équipe croit dur comme fer que l’avenir de la télévision passera par le Net. Et en attendant, les trois compères prennent leur mal en patience. Ils sont en bonne voie, yek ?

Zakaria Choukrallah

Il Ă©tait une fois Daba TV

Si vous suivez l’actualité des mouvements de contestation, vous avez surement regardé une vidéo sur laquelle figure le logo Daba TV, du nom de la première web TV du monde arabe, lancée en juin 2010. Interviews d’experts, de figures de proue du 20-Février, enquêtes sociétales…

Le site daba.tv donnait la part belle aux sujets chauds dans un traitement très magazine. Ces vidéos étaient reprises à foison par les sites d’information et les réseaux sociaux. Lancée par la société Médiacast, Daba TV est aujourd’hui en stand-by suite à un différend l’opposant au ministère de la Communication.

S’agissant d’une boîte de production, il lui était impossible à cause du vide juridique en la matière de continuer à bénéficier d’autorisations de tournage.

Toujours est-il que cette expérience pionnière a marqué les journalistes qui y ont travaillé et qui sont pour la plupart issus du monde de la presse écrite. Rachid Lemsellem est aujourd’hui rédacteur au sein du portail marocain d’information kafapresse.

Il a contribué à l’aventure Daba TV. « Ce qui m’a marqué, c’est la liberté de ton et la réactivité que l’on pouvait avoir. Lors d’une conférence de presse par exemple, on pouvait réaliser une interview et la mettre en ligne tout de suite.

Nous pouvions traiter de nombre de sujets sensibles, comme l’homosexualité, la prostitution, etc. Tout comme la presse indépendante mais avec une difficulté en plus : recueillir les images des témoins », se rappelle-t-il. Daba TV a pu filmer partout, notamment à l’intérieur de l’hémicycle et réalisait, en plus de ses émissions, des commandes pour les télévisions étrangères dans le cadre de Médiacast, la société mère.

« C’était quelque chose de nouveau, d’enthousiasmant, où l’on traitait de sujets boudés par les chaînes publiques. Si ce n’était le problème des moyens et de la législation, l’aventure aurait pu continuer de plus belle », estime Saâdeddine Lemzouak, ancien journaliste au sein de Médiacast. Il reste une certitude : tant qu’aucun texte juridique n’encadre la pratique de cet exercice nouveau, l’essor des web TV est compromis.

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