EditoNouvelle GénérationDossierEconomiePolitiqueSociétéTendances & CulturePortraitBdVDiaporamaArchives
 
Follow actuel_maroc on Twitter
Follow actuel_maroc on Twitter
Le syndrome argentin 
actuel N°169, jeudi 22 novembre 2012
| More

Tout le monde en convient, même les plus optimistes. La situation économique du Royaume n’est pas reluisante. Nizar Baraka, ministre des Finances, en personne qualifie la situation de « délicate » au vu de la dégradation généralisée de tous les indicateurs, que ce soit le déficit budgétaire ou le déficit commercial, face à un taux de croissance en berne.


Fort heureusement, les précipitations de ces derniers jours devraient un tant soit peu sauver la mise. Mais pour autant, l’heure n’est ni aux réjouissances ni aux tirs groupés. Le Maroc traverse une mauvaise passe, sans doute la plus mauvaise depuis une décennie. D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si l’agence de notation Standard & Poor’s a décidé, en octobre, de dégrader la note souveraine de stable à négative, menaçant même d’aller plus loin si le gouvernement Benkirane ne réduisait pas le déficit budgétaire et celui des comptes courants. Deux semaines plus tard, l’agence Fitch Rating a eu beau tenter de contredire sa consœur, en confirmant la note Investment grade, véritable sésame pour lever des fonds à l’international au moindre coût et attirer quelques capitaux étrangers, le mal était fait et le message bien passé. Le Maroc est en train de s’installer dans une récession qui nécessite une mobilisation des troupes : pouvoirs publics, patronat et syndicats. Le moment n’est donc peut-être pas le mieux choisi pour attaquer de front un gouvernement déjà fragilisé de l’intérieur, et dont la marge de manœuvre n’a jamais été aussi étroite. Il est vrai que l’élaboration de la loi de Finances est un moment crucial dans la vie du pays où tous les lobbys se mobilisent pour défendre leurs intérêts et faire entendre leurs doléances. Mais elle ne doit pas servir de prétexte pour cristalliser les rancœurs et creuser la fracture entre le gouvernement et le monde des affaires. Abdelilah Benkirane, à son arrivée aux affaires, jouissait d’un capital sympathie exceptionnel auprès des opérateurs en général et des membres de la CGEM en particulier. Certes, la période de grâce est révolue, et Mohamed Horani a cédé la place à Meriem Bensalah à la tête de la Confédération. Deux présidents différents, deux styles différents. Le franc-parler de l’actuelle présidente est plutôt louable, et ses critiques à l’encontre d’un projet de loi de Finances « sans âme » sont pour la plupart fondées et largement partagées par le milieu économique et financier. Ses observations ont toutefois eu pour effet de braquer le gotha politique qui, aussitôt, est monté au front, mettant de côté toutes ses dissensions.

Il est vrai que les propos de la patronne des patrons étaient une façon de marquer son style et son territoire, sachant que tous les projecteurs sont braqués sur ses moindres prises de position. A l’heure où il est de bon ton pour les acteurs politiques et économiques, de solliciter les conseils du roi afin de se prémunir d’une quelconque critique, les partenaires sociaux – gouvernement, patronat et syndicats – seraient sans doute plus inspirés de réfléchir ensemble à l’élaboration de solutions visant à maîtriser davantage la situation. Cela demande assurément un effort de part et d’autre. Dans un contexte de crise, l’entreprise marocaine a davantage besoin d’alliés, pour défendre sa cause et garantir sa pérennité, que de détracteurs dont la capacité de nuisance est insoupçonnée. Alors, sans doute est-il temps pour les deux partenaires d’apprendre à mieux se connaître, à travailler ensemble pour trouver des solutions réalistes et innovantes, pour répondre aux attentes des entreprises, des cadres, des consommateurs. De tous les Marocains.

actuel

| More
Archives Edito
N°173 : Mauvaise vague  
N°172 : Nouveau souffle  
N°171 : CondamnĂ© Ă  rĂ©ussir 
N°170 : Urgence 
actuel N°169 : Le syndrome argentin 
N°168 : Hypocrisies 
N°167 : L’esprit ouvert 
N°166 : DĂ©gradants 
N°164/165 : Manque d’audace 
N°163 : Bravo l’artiste 
N°162 : Nouvelles du front 
N°161 : Baril de poudre 
N°160 : Choisir son camp 
N°159 : Capitalisme frileux  
N°158 : L’heure de vĂ©ritĂ© 
N°157 : Voyage au pays des bi 
N°155 : Un Etat grippĂ© 
N°154 : Capitalisme dĂ©pressif  
N°153 : Ramadanophobie 
N°152 : Excès de zèle  
N°151 : Le modèle samba  
N°150 : Il faut sauver le soldat Istiqlal 
N°149 : Vent liberticide 
N°148 : Win-win 
N°147 : Cannibales 
N°146 : Du pain et des jeux 
N°145 : Fâcheux oubli 
N°144 : Diversion islamiste 
N°143 : Du Nasdaq Ă  Casa 
N°142 : Symbole 
N°141 : A quitte ou double 
N°140 : La langue de Voltaire 
N°139 : Ministres ou militants ? 
N°138 : Aveuglement 
N°137 : Passages Ă  l’acte 
N°136 : Gouverner 
N°135 : Après nous le dĂ©luge 
N°134 : Ben Laden pas mort 
N°133 : Lettre Ă  Amina 
N°132 : Fantasmes 
N°131 : Les masques tombent 
N°130 : Vive la crise ! 
N°129 : LibertĂ©, mode d'emploi 
N°128 : De Davos Ă  Taza 
N°127 : Dans deux ans 
N°126 : L’envers du dĂ©cor 
N°125 : Vigilance 
N°124 : Un flĂ©au meurtrier 
N°123 : Premier faux pas 
N° 122 : Le douar des Noirs 
N°121 : Volte-face 
N° 120 : Nous sommes les 10% 
N°119 : Etat de grâce 
N°118 : La Ligue qatarie 
N°117 : La fin de la peur 
N°116 : Effet papillon 
N°115 : Qui osera  
N°114 : De la charia 
N°113 : Le vice de la vertu 
N°112 : Immature 
N°111 : Hold-up Ă©lectoral 
N°110 : Un triple Ă©chec 
N° 109 : La politique du pire 
N°108 : Triangle d’or ou… des Bermudes 
N°107 : Les politiques se cachent pour mourir 
N° 106 : MĂŞmes causes... mĂŞmes effets 
N° 104/105 : (DĂ©) raison d’Etat 
N°103 : EtĂ© meurtrier 
actuel 102 : RetraitĂ©s Ces grands oubliĂ©s  
actuel 101 : Faisons un rĂŞve 
N°100 : L’âge adulte 
N°99 : Tetes de Turc 
N° 98 : Nos ancĂŞtres les Berbères 
N° 97 : Urgence Marrakech 
N° 96 : Confusion 
N° 95 : Aux urnes citoyens 
Actuel n°94 : Confiance 
N°93 : Apprentis sorciers et chasse aux sorcières 
Actuel n°92 : ResponsabilitĂ© 
Actuel n°91 : L’heure des comptes a sonnĂ© 
Actuel n°90 : LuciditĂ© 
Actuel n°89 : Manager le changement 
Actuel n°88 : Encore plus royalistes que lui 
Actuel n°87 : Extrait du DOSSIER SPECIAL IMPOTS:   HALTE Ă€ LA FRAUDE
Actuel n°86 : Les faux amis 
Actuel n°85 : Â« M9 » 
Actuel n°84 : Osons! 
Actuel n°83 : Folie meurtrière  
Actuel n°82 : Effet papillon 
Actuel n°81 : Intifada numĂ©rique 
Actuel N°72 : Leçons d’un chaos 
Actuel n°69-70 : Urgence Ă  Laâyoune 
Actuel n°68 : SolidaritĂ© 
Actuel n°67 : Sous le soleil, exactement... 
Actuel n°66 : Retraites, le piège 
Actuel n°65 : Un parlement, pour quoi faire ? 
Actuel n°64 : Que fait la police ? 
Actuel n°63 : L’autre rĂ©forme 
Actuel n°62 : Fin du permis de tuer  
Actuel n°61 : Viva la restituciĂłn ! 
Actuel n°60 : Mouna et Sakineh 
N°59 : Garder espoir 
N°58 : Les stars et les racailles 
N°57 : Turbulences 
N°56 : Tous hypocrites ? 
N°55 : MĂ©pris 
N°54 : Le dĂ©bat politique : un match nul 
N°53 : Halte au prĂ© carrĂ© ! 
N°52 : Attention danger ! 
N°51 : Tunis, capitale culturelle du Maroc 
N°50 : Bon anniversaire ! 
N°49 : L’intolĂ©rance est intolĂ©rable 
N°48 : Mawazine galvanise 
N°47 : DĂ©mission 
N°46 : En toute impunitĂ© 
N°45 : Saga Africa 
N°44 : Vivre ensemble 
N°43 : L'UMA avant l'UPM 
N°42 : "Desert People" 
N°41 : Faire Preuve d’imagination 
N°40 : Discrimination positive 
N°39 : Monsieur 10% 
N°38 : Ascenseur bloquĂ© 
N°37 : DĂ©shĂ©rence sociale 
N°36 : Le Duo Infernal 
N°35 : PrĂ©somption d'innocence 
N°34 : Boss c’est bien, bosseur c’est mieux 
N°33 : CohĂ©sion sociale 
N°32 : Le tour des vices 
N°31 : Tous Sahraouis 
 
 
actuel 2010 Réalisation - xclic
A propos Nous contacter