EditoNouvelle GénérationDossierEconomiePolitiqueSociétéTendances & CulturePortraitBdVDiaporamaArchives
 
Follow actuel_maroc on Twitter
Follow actuel_maroc on Twitter
SolidaritĂ© 
Actuel n°68, samedi 6 novembre 2010
| More

Que restera-t-il d’Agadir 2010 ? Le Forum organisé par l’INDH, qui a vu la participation de quelque 1700 délégués, s’inscrira sans doute comme une indispensable étape de la mise en œuvre sur notre territoire des objectifs du millénaire pour le développement (OMD), au sein desquels le développement humain tient une place prépondérante.


Et la participation de plusieurs centaines de représentants – ministres, experts, acteurs de terrain – venus de l’étranger, comme le témoignage de la pertinence de la politique engagée voici cinq ans par le Maroc, en faveur de la frange la plus démunie de sa population. Le danger serait toutefois de considérer que la qualité d’un plateau exceptionnel de personnalités et d’intervenants comme l’exposition des réussites parmi les plus exemplaires, et préalablement triées sur le volet, permettent de s’affranchir de tout examen critique. En dépit d’une pudeur déconcertante qui nous conduit parfois, face à nos partenaires étrangers, à dénier l’existence même des difficultés rencontrées, la volonté du Maroc de lutter contre la pauvreté et la précarité ne se discute pas. Exprimée au plus haut niveau, relayée par une structure dédiée – l’INDH –, elle se heurte toutefois à deux obstacles assez communément partagés par l’ensemble des 189 pays qui ont signé les Objectifs du millénaire : la réalité de la crise économique et la sclérose qui rongent parfois les administrations publiques, érigées davantage en forteresses soucieuses de leurs prérogatives qu’en indispensables relais opérationnels au service des populations.

Lorsque notre ministre de l’Economie et des Finances reconnaît à la tribune du Forum que « la crise touche tout le monde », c’est pour mieux inviter à éviter la paupérisation de la classe moyenne et à initier un nouveau modèle de développement. Objectifs louables qui voient d’ailleurs se concrétiser les efforts engagés au bénéfice d’investissements structurants créateurs de richesse. Mais précisément, lorsque « la crise touche tout le monde », elle ne touche pas seulement « tous les pays », comme le laisse entendre Salaheddine Mezouar, elle touche surtout les plus pauvres et les plus précaires de leurs habitants. Ceux-là mêmes qui sont tragiquement « éligibles » aux objectifs partagés des OMD et de l’INDH.

La nuance est de taille, et elle souligne le fossé qui se creuse entre les intentions les plus belles exprimées du haut d’une tribune, de New York à Agadir, et la réalité de cette pauvreté extrême qui affecte dans une quasi-indifférence plus d’un milliard de personnes parmi les habitants de cette planète. Le Maroc, qui se mobilise aujourd’hui pour affronter les effets collatéraux d’une crise économique et financière auxquels il prétendait encore voici peu pouvoir échapper, ne renonce pas pour autant aux engagements de l’INDH. Accompagnée par des bailleurs de fonds qui, de la Banque mondiale à la Banque islamique de développement, veillent à l’optimisation de leurs soutiens, la seconde étape des cinq prochaines années devra tirer tous les enseignements de l’analyse des carences observées dans la mise en œuvre des premières actions déployées sur le terrain. Surtout, elle devra réussir le pari d’une meilleure mobilisation transversale de tous les départements ministériels et administratifs. Et tenter de contrer le manque d’enthousiasme qui nous caractérise parfois dans le soutien aux initiatives sociales.

Le rattachement de l’INDH au ministère de l’Intérieur a sans doute toute sa légitimité. Il n’exonère pas toutefois les autres composantes de la puissance publique, et leurs relais sur le terrain, de leur solidarité active. La coopération interministérielle devrait pouvoir trouver là tout son sens.

| More
Archives Edito
N°173 : Mauvaise vague  
N°172 : Nouveau souffle  
N°171 : CondamnĂ© Ă  rĂ©ussir 
N°170 : Urgence 
actuel N°169 : Le syndrome argentin 
N°168 : Hypocrisies 
N°167 : L’esprit ouvert 
N°166 : DĂ©gradants 
N°164/165 : Manque d’audace 
N°163 : Bravo l’artiste 
N°162 : Nouvelles du front 
N°161 : Baril de poudre 
N°160 : Choisir son camp 
N°159 : Capitalisme frileux  
N°158 : L’heure de vĂ©ritĂ© 
N°157 : Voyage au pays des bi 
N°155 : Un Etat grippĂ© 
N°154 : Capitalisme dĂ©pressif  
N°153 : Ramadanophobie 
N°152 : Excès de zèle  
N°151 : Le modèle samba  
N°150 : Il faut sauver le soldat Istiqlal 
N°149 : Vent liberticide 
N°148 : Win-win 
N°147 : Cannibales 
N°146 : Du pain et des jeux 
N°145 : Fâcheux oubli 
N°144 : Diversion islamiste 
N°143 : Du Nasdaq Ă  Casa 
N°142 : Symbole 
N°141 : A quitte ou double 
N°140 : La langue de Voltaire 
N°139 : Ministres ou militants ? 
N°138 : Aveuglement 
N°137 : Passages Ă  l’acte 
N°136 : Gouverner 
N°135 : Après nous le dĂ©luge 
N°134 : Ben Laden pas mort 
N°133 : Lettre Ă  Amina 
N°132 : Fantasmes 
N°131 : Les masques tombent 
N°130 : Vive la crise ! 
N°129 : LibertĂ©, mode d'emploi 
N°128 : De Davos Ă  Taza 
N°127 : Dans deux ans 
N°126 : L’envers du dĂ©cor 
N°125 : Vigilance 
N°124 : Un flĂ©au meurtrier 
N°123 : Premier faux pas 
N° 122 : Le douar des Noirs 
N°121 : Volte-face 
N° 120 : Nous sommes les 10% 
N°119 : Etat de grâce 
N°118 : La Ligue qatarie 
N°117 : La fin de la peur 
N°116 : Effet papillon 
N°115 : Qui osera  
N°114 : De la charia 
N°113 : Le vice de la vertu 
N°112 : Immature 
N°111 : Hold-up Ă©lectoral 
N°110 : Un triple Ă©chec 
N° 109 : La politique du pire 
N°108 : Triangle d’or ou… des Bermudes 
N°107 : Les politiques se cachent pour mourir 
N° 106 : MĂŞmes causes... mĂŞmes effets 
N° 104/105 : (DĂ©) raison d’Etat 
N°103 : EtĂ© meurtrier 
actuel 102 : RetraitĂ©s Ces grands oubliĂ©s  
actuel 101 : Faisons un rĂŞve 
N°100 : L’âge adulte 
N°99 : Tetes de Turc 
N° 98 : Nos ancĂŞtres les Berbères 
N° 97 : Urgence Marrakech 
N° 96 : Confusion 
N° 95 : Aux urnes citoyens 
Actuel n°94 : Confiance 
N°93 : Apprentis sorciers et chasse aux sorcières 
Actuel n°92 : ResponsabilitĂ© 
Actuel n°91 : L’heure des comptes a sonnĂ© 
Actuel n°90 : LuciditĂ© 
Actuel n°89 : Manager le changement 
Actuel n°88 : Encore plus royalistes que lui 
Actuel n°87 : Extrait du DOSSIER SPECIAL IMPOTS:   HALTE Ă€ LA FRAUDE
Actuel n°86 : Les faux amis 
Actuel n°85 : Â« M9 » 
Actuel n°84 : Osons! 
Actuel n°83 : Folie meurtrière  
Actuel n°82 : Effet papillon 
Actuel n°81 : Intifada numĂ©rique 
Actuel N°72 : Leçons d’un chaos 
Actuel n°69-70 : Urgence Ă  Laâyoune 
Actuel n°68 : SolidaritĂ© 
Actuel n°67 : Sous le soleil, exactement... 
Actuel n°66 : Retraites, le piège 
Actuel n°65 : Un parlement, pour quoi faire ? 
Actuel n°64 : Que fait la police ? 
Actuel n°63 : L’autre rĂ©forme 
Actuel n°62 : Fin du permis de tuer  
Actuel n°61 : Viva la restituciĂłn ! 
Actuel n°60 : Mouna et Sakineh 
N°59 : Garder espoir 
N°58 : Les stars et les racailles 
N°57 : Turbulences 
N°56 : Tous hypocrites ? 
N°55 : MĂ©pris 
N°54 : Le dĂ©bat politique : un match nul 
N°53 : Halte au prĂ© carrĂ© ! 
N°52 : Attention danger ! 
N°51 : Tunis, capitale culturelle du Maroc 
N°50 : Bon anniversaire ! 
N°49 : L’intolĂ©rance est intolĂ©rable 
N°48 : Mawazine galvanise 
N°47 : DĂ©mission 
N°46 : En toute impunitĂ© 
N°45 : Saga Africa 
N°44 : Vivre ensemble 
N°43 : L'UMA avant l'UPM 
N°42 : "Desert People" 
N°41 : Faire Preuve d’imagination 
N°40 : Discrimination positive 
N°39 : Monsieur 10% 
N°38 : Ascenseur bloquĂ© 
N°37 : DĂ©shĂ©rence sociale 
N°36 : Le Duo Infernal 
N°35 : PrĂ©somption d'innocence 
N°34 : Boss c’est bien, bosseur c’est mieux 
N°33 : CohĂ©sion sociale 
N°32 : Le tour des vices 
N°31 : Tous Sahraouis 
 
 
actuel 2010 Réalisation - xclic
A propos Nous contacter