EditoNouvelle GénérationDossierEconomiePolitiqueSociétéTendances & CulturePortraitBdVDiaporamaArchives
 
Follow actuel_maroc on Twitter
Follow actuel_maroc on Twitter
Mohamed Chakir,  ingĂ©nieur ès politique
actuel n°115, vendredi 4 novembre 2011
| More

Les dinosaures ont fait leur temps et la relève arrive. Chaque semaine, actuel présente les futurs leaders du pays...


***

Quand on aime, on ne compte pas ! Entre son programme, très chargé, à l’Ecole Hassania des Travaux publics et son engagement politique, on se demande bien comment fait Mohamed Chakir.

A presque 24 ans, ce fils du peuple s’apprête à décrocher cette année son titre d’ingénieur tout comme il planche, en compagnie d’autres jeunes, sur les derniers préparatifs d’un projet d’observatoire politique, par et pour les jeunes. L’idée a germé dans l’esprit d’une dizaine de jeunes, essentiellement des étudiants des grandes écoles, qui ont ensuite décidé de lancer la Tariq Ibnou Ziyad Initiative (TIZI).

« Nous sommes en train de finaliser la procédure pour devenir une association, mais ce ne sont que des formalités juridiques », explique Mohamed Chakir. A peine née, TIZI voit déjà grand. « Nous avons des objectifs sur le court, moyen et long terme », confie, sûr de lui, ce technocrate en herbe. Mission N°1 : encourager les jeunes à investir la politique.

Baromètre de satisfaction

Si l’idée n’est pas nouvelle, le procédé est original. Avec ses copains matheux, Mohamed est en train de mettre en place un « comparatif de l’offre politique » en perspective des prochaines échéances électorales.

« Nous allons présenter les résultats le 15 novembre. Après les sondages d’opinion seront interdits », fait savoir le jeune homme. Le comparatif comportera cinq grilles d’évaluation.

Une fiche technique de chaque parti, un aperçu sur le programme présenté, le bilan de participation à la dernière législature, le fonctionnement interne et un portrait des principaux cadres.

« Nous voulons rester logiques et objectifs. Nous recueillons les données à la source et nous nous abstiendrons de tout commentaire », explique Mohamed Chakir. « Parfois, nous mettons des données très élémentaires car notre étude est destinée aux non-initiés, qui sont quand même très nombreux », ajoute-t-il.

Et pour ne rien laisser au hasard, les membres de TIZI multiplient les sondages et entretiens avec les dirigeants politiques, et n’ont aucun complexe à présenter leur collecte à des seniors « pour vérifier la méthodologie, sans droit de regard sur le contenu ». Le fruit de leur labeur sera donc une notation des partis politiques.

La confiance a des limites…

« On hésite encore entre les pourcentages et le système canadien (A, B, C, ndlr). » Cette étude n’est en effet que le début, le but étant de créer par la suite un observatoire permanent qui « donnera la température politique ».

« Avec de pareilles structures, les politiciens savent qu’ils sont constamment épiés par les jeunes et la société, ce qui les rend plus sérieux dans leur action », justifie ce futur ingénieur.

Cela servira-t-il à quelque chose finalement ? La question ne semble pas le décourager, tellement il est sûr de l’efficience de la démarche suivie. « Quand j’étais en première année, nous avions organisé des élections pour le bureau des étudiants et la participation était quasi nulle.

L’année d’après, nous avons proposé des listes électorales et un programme, et le taux de participation a grimpé à 80% », illustre-t-il en transposant ce cas à l’échelle nationale. Pour lui, les jeunes ont une « conscience politique et s’y intéressent ».

Le problème n’est donc pas au niveau de la chose politique, mais plutôt avec ceux qui s’en chargent. « Nous n’avons rien contre les personnes, mais ce sont plutôt les méthodes que nous critiquons », précise-t-il.

Et d’analyser : « Nous avons deux options : intégrer un parti et y rester sans aucune marge de manœuvre ou bien rester à l’écart et faire perdre au Maroc une force de proposition potentielle. »

Au sujet des partis politiques, Mohamed Chakir livre une anecdote significative. Lors d’une interview dans le cadre du projet de comparateur politique, un dirigeant de parti, interrogé sur les efforts consentis pour attirer les jeunes, s’est contenté de répondre : « Nos portes sont ouvertes et rien n’empêche les jeunes de nous rejoindre. »

Mohamed Chakir se dit indigné par « cette mentalité ». Il lui arrive parfois d’être découragé par les signaux négatifs envoyés par la classe politique et il craint comme la peste que l’épreuve du 25 novembre prochain ne soit pas surmontée.

« Après le discours du 9 mars, les prochaines élections sont le plus grand défi que le Maroc ait à relever. C’est une soupape de sécurité », met-il en garde allant même jusqu’à promettre : « Si jamais il y avait des fraudes lors de ces élections, la confiance que j’ai en la politique pourrait facilement voler en éclats. »

Ali Hassan Eddehbi

| More
Archives Nouvelle GĂ©nĂ©ration
N°172 : Anas Oulmidi : Espoir pour tous  
N°168 : Ghitta Laskrouif : Bon Chic Bonne Fripe  
N°166 : Amine Akesbi : The sky is the limit  
N°163 : Tarek Riahi : Le théâtre sans frontières  
N°162 : Adil Dfouf : PAM PAM boy  
N°161 : Mehdi Sekkouri : Le sport cĂ´tĂ© jardin  
N°160 : Hamza Tahiri Hassani : Il rafle la mise, ce Miz  
N°147 : Ali Janah : La volontĂ© d’agir  
N°146 : IsmaĂŻl Hamraoui : Alter Benkirane  
N°145 : Ali Kamouch : Au-delĂ  des clichĂ©s  
N°144 : Merouane Harmach aka @Sniper_ma : Chef du gouvernement 2.0  
N°143 : Yasmine Laraqui :  Picture Perfect
N°142 : Sihame Arbib :  la belle au centre
N°141 : Si Simo Kilimaxi !  
N°140 : Rachid Sassy : Au nom de la colombe
N°139 : Fedwa Misk : Dilettante surbookĂ©e
N°138 : Mohamed El Yacoubi : I'm 22 years old and CEO
N°137 : Kamal Hachkar : La mĂ©moire en partage
N°136 : Nabil Sebti L’audace d’espĂ©rer
N°135 : Aziz Dermoumi :  le jeune loup
N°134 : Mehdi Sahimi  Le beau-fils rĂŞvĂ©
N°133 : Noaman Sadik  Conservateur new look
N°129 : Ibtissame Lachgar  Betty, la rebelle
N°128 : Jaouad Essounani,  marocain de "Daba"
N°127 : Karim El Hajjaji  Ce que pense un jeune
N°126 : Soufiane Sbiti  Grand petit homme
N°125 : Oussama Tilfani   La rose et le livre
N°124 : Rabii El Ouafoudi,   L’optimiste
N°123 : Hosni Al Mokhliss  Le cĹ“ur et la raison
N° 122 : Anouar Zine,   libĂ©ral sans complexe
N°121 : Majdouline Lyazidi 
N° 120 : Montassir Sakhi,   A gauche toute
N°119 : Aicha Elabbasy,  Du soleil au croissant
N°118 : Oussama El Khlifi :  le grand malentendu
N°117 : Khalid El Bouqarii :  TĂŞte de liste bien pensante
N°116 : Hilana Rizki :  Al Adl  dĂ©gage
N°115 : Mohamed Chakir,   ingĂ©nieur ès politique
N°114 : Soufiane Nehrou  
N°113 : Zineb Benlemkaddem   FĂ©vrier 2.0
N°112 : Mehdi Bensaid  Le rĂ©volutionnaire pamiste
N°111 : Imad Khater La politique autrement
N°110 : Rochdi Aoula Le Che de Tanger
N° 109 : Charafat Afailal  Pionnière de la jeunesse
N°108 : Mehdi Zahraoui Des chiffres et des lettres  
N°107 : RĂ©da Sabri Il a tout d’un grand…  
N° 106 : Mehdi Mezouari Fier d’être apparatchik  
N° 104/105 : Riad Essbai   Votez Docteur Ho
N°103 : Aysha Knidiri Elle Ă©tait une foi 
actuel 102 : Anas El Filali Les 3 vies de Big Brother 
actuel 101 : Khalid Baddou The debater 
N°99 : Najib Chaouki LibĂ©ral dĂ©mocrate 
N° 98 : Mbarka Bouaida LibĂ©rale et open minded 
N° 97 : Youssef Belal La nouvelle gauche 
N° 96 : Mustapha El Khalfi L’AmĂ©ricain du PJD 
Actuel n°94 : Nizar Bennamate La tĂŞte chercheuse 
N°93 : Omar Balafrej Le grand frère 
 
 
actuel 2010 Réalisation - xclic
A propos Nous contacter