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Adil Dfouf : PAM PAM boy  
actuel n°162, jeudi 4 octobre 2012
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C’est le nouveau visage du PAM à Tanger. Un jeune bien né, la tête bien faite et qui déborde d’ambition.

  

Atout juste 29 ans, il s’est présenté en tant que tête de liste du PAM contre le PJD, lors des élections législatives partielles de Tanger. Lui, c’est Adil Dfouf. Physiquement, il ressemble étonnamment à Driss Lachgar (député USFP). Mais la comparaison s’arrête là. Adil est un garçon sympathique, plutôt réservé, bien que son propos soit parfois acerbe. Natif de la ville du détroit, Adil a grandi à Tanger avant de plier bagage pour Rabat une fois le bac en poche. Il retourne au bercail après avoir obtenu son master en économie, pour s’occuper de l’entreprise familiale, dans le domaine du textile-habillement. Quelques mois plus tard, il se présente aux élections locales de l’Association marocaine des industries du textile et de l’habillement (AMITH), sans succès. Le jeune homme ne s’en offusque pas, car il a d’autres priorités. A commencer par la politique qu’il a rejointe en 2009 avec la création du PAM. Pourquoi ce choix ? « C’est l’effet de nouveauté qui m’a attiré, ironise-t-il, avant de reprendre sérieusement, non. Ce sont plusieurs amis à moi qui m’ont encouragé à rejoindre ce parti qui donnait beaucoup d’importance aux jeunes. »

Mais l’idylle avec le parti du tracteur tourne court. Lors des communales de 2009, la formation politique n’accepte pas que Adil se présente en tant que tête de liste de sa commune. « J’étais sûr de moi. C’était mon quartier et j’allais remporter le vote haut la main », raconte-t-il. Déçu de n’avoir pas eu gain de cause, il claque la porte du PAM et se porte candidat sous les couleurs des Forces citoyennes. La chance lui sourit, et il devient conseiller communal puis… rejoint le PAM à nouveau. « Au départ, je ne voulais pas quitter le parti. Je l’ai fait parce que j’ai été privé de ma candidature », justifie-t-il. Lors des législatives du 25 novembre, le PAM ne consacre pas de liste aux jeunes dans la région Tanger-Asilah. Adil fait alors partie de la liste de Fouad Omari (actuel maire de Tanger, ndlr). Puis, quand les élections sont reconduites, il se trouve naturellement en tête de liste. « C’est un grand défi pour moi. Lors de ma campagne, j’ai été choqué par le niveau de méfiance et de désaveu envers la politique de la part de nombreux citoyens », se désole-t-il. En pamiste convaincu, il assure, sans hésitation, que « c’est le PJD qui est derrière cette désaffection de la politique ».

L’analyse paraĂ®t exagĂ©rĂ©e. Mais elle ne choque pas dans la bouche d’un membre du PAM. « Nous avons des projets sociĂ©taux complètement diffĂ©rents. Nous sommes des modernistes, et nous ne tolèrerons aucune dĂ©rive obscurantiste, assure-t-il. Au PAM, nous sommes progressistes, mais cela ne veut absolument pas dire que nous allons nous dĂ©tacher de nous-mĂŞmes. » Pour lui, c’est une « modernitĂ© qui ne dĂ©roge pas aux constantes de la nation ». Une formule plutĂ´t insolite que l’on pourrait interprĂ©ter de la sorte : on peut boire, fumer, sortir en couple, tout en Ă©tant musulman, mais sans aller jusqu’à revendiquer un Maroc laĂŻque ! Une autre raison sous-tend l’adhĂ©sion de Adil au PAM. « La lutte contre ceux qui monopolisent l’islam et excluent les autres. Comment expliquez-vous que le PJD prĂ©tende que sa jeunesse ne compte aucun fumeur ? Pourquoi ? Les fumeurs sont-ils des mĂ©crĂ©ants Ă  excommunier ? », s’insurge ce jeune politique qui voit très grand. Quand on l’interroge sur ses projets d’avenir, il rĂ©pond avec aplomb qu’il veut ĂŞtre chef de gouvernement. Rien que ça. « Pourquoi pas ? En quoi Benkirane est-il meilleur que moi ? », se demande-t-il, l’air confiant. D’ici-lĂ , Adil affĂ»te ses armes politiques, et se consacre Ă  son premier objectif : devenir dĂ©putĂ©. Le reste du temps, il le consacre Ă  une autre passion, le sport. Il est, depuis quelques annĂ©es dĂ©jĂ , le prĂ©sident du club local de football, l’Ittihad de Tanger. Cela lui vaut un minimum de voix : celles des supporters. A moins que ceux-ci ne boycottent l’élection en raison des mauvais rĂ©sultats  dans lesquels s’embourbe ce club de deuxième division depuis quelques annĂ©es.

Ali Hassan Eddehbi
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