Preity Zinta est l’une des actrices les plus en vue de Bollywood aux côtés de Rani Mukerji, Aishwarya Rai et Kareena Kapoor. Pourtant, rien ne la prédestinait à une telle carrière… si ce n’est un physique de rêve et son « pretty » prénom qui signifie « amour » en hindi...
Diplômée du cycle supérieur en psychologie criminelle de l’université de Delhi, elle doit ses débuts au cinéma à un pur hasard. Elle donnera la réplique à Shahrukh Khan et Manisha Koirala dans la romance dramatique Dil Se en 1998.
La première fois sera la bonne et sa carrière décollera immédiatement. Ce qui la distingue, en plus de son talent et de son teint clair, ce sont ses rôles totalement à l’opposé des stéréotypes de l’héroïne traditionnelle. A Marrakech, son passage sur le tapis rouge du FIFM n’a laissé personne indifférent.
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Ma rencontre avec le 7e art
En 1997, tandis que je tenais compagnie à un ami pour une audition, je rencontre le grand réalisateur Shekhar Kapur qui m’encourage à devenir actrice. C’est lui qui me recommande à Mani Ratnam qui m’offre le rôle de Preeti Nair aux côtés de Shahrukh Khan dans Dil Se. Ce rôle m’a propulsée.
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Ma famille
Je suis née au sein d’une famille hindoue dans le nord de l’Inde. Mon père, qui était officier de l’armée indienne, est décédé dans un accident de voiture alors que j’avais treize ans. Cet événement tragique a marqué ma vie. J’ai rapidement mûri depuis. Quant à ma mère, elle représente tout dans ma vie. C’est elle qui me procure le bonheur, le sentiment d’accomplissement. Mais c’est aussi elle qui est à la source de mes sentiments de solitude…
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L’homme de ma vie
Pour le moment, je suis encore célibataire. Chez nous, comme c’est le cas d’ailleurs au Maroc, la famille est quelque chose de très important. La société a changé et l’on ne se marie plus à 15 ans comme avant. Cette union est pour la vie et il faut bien réfléchir avant de franchir le pas. Je ne suis avec personne en ce moment et j’attends de rencontrer le bon.
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Mon souvenir le plus marquant
En décembre 2004, en vacances en Thaïlande, j’ai échappé de peu à la mort lors de la catastrophe du tsunami. Sous le choc, j’ai arrêté mes tournages pendant huit mois. C’est à la fois un souvenir triste et heureux. Triste parce que j’ai perdu mes amis et heureux parce que j’ai frôlé la mort et que je suis encore en vie.
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Ma passion
Le cricket qui est un sport très populaire chez nous. Je gère une équipe en Inde et cela me prend énormément de temps. J’ai même suspendu mon activité artistique pendant quelque temps, mais là je compte bien reprendre.
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Mon cinéma
En dehors du cinéma indien, Martin Scorsese est mon réalisateur préféré. Je n’ai pas de préférence concernant les films. Vous savez, en Inde, nous sommes tellement pris par les tournages que nous n’avons plus le temps de voir beaucoup de films !
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Mon pays
Je crois que nous partageons beaucoup d’aspects culturels avec le Maroc. Sur le plan vestimentaire par exemple, le caftan marocain et le sari indien se ressemblent. Mais ce qui m’attriste, quand je réfléchis à la situation de mon pays, c’est de me demander si les gens finiront par avoir une meilleure qualité de vie un jour. Si nous aurons des routes meilleures, des hôpitaux…
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Propos recueillis par Ali Hassan Eddehbi |