C’est en écrivant pour Jeune Afrique que Jacqueline David adopte le nom de Zakya Daoud, à la demande de l’hebdomadaire.
Journaliste, écrivaine, essayiste puis romancière, elle crée Lamalif, en 1966, avec son mari et en devient rédactrice en chef pendant 22 ans jusqu’à sa fermeture.
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L’auteure de Abdelkrim Khattabi, Benbarka, ou Gibraltar vient de publier La diaspora marocaine en Europe aux éditions Séguier, un ouvrage de référence sur les Marocains qui vivent à l’étranger.
Le journal qui m’a le plus marquée
Lamalif bien sûr. C’est une revue à laquelle j’ai consacré 22 ans de ma vie. Ce que je trouve à la fois invraisemblable et réconfortant, c’est que son souvenir demeure aussi bien pour moi que pour ses lecteurs après 23 ans de disparition.
Ma période historique
Je travaille en ce moment sur une biographie d’Hannibal Barca, une période historique de la guerre punique. D’autres périodes m’ont marquée.
Quand on s’intéresse à l’histoire, ce qui est frappant c’est de constater que les ressorts psychologiques des êtres humains sont toujours les mêmes.
Ce sont des périodes de confrontation, de lutte extrême où l’ambition est de gagner, comme aujourd’hui.
Mon personnage historique
J’ai une nette prédilection pour Abdelkrim El Khattabi. Je lui ai consacré un livre et suis même arrivée à rentrer dans le personnage. Les aspirations de Abdelkrim restent d’actualité.
Mon livre
Beaucoup de livres… Cent ans de solitude de Gabriel Garcia Marquez, j’ai été éblouie en le lisant. J’ai commencé à lire récemment Plutarque (auteur de la Rome antique) et j’ai trouvé cela incroyablement moderne.
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Ma devise
Travailler. Et cela se passe de commentaires.
Ma musique
Chopin et Beethoven, du classique essentiellement.
Mon ambition
Continuer Ă travailler encore et encore.
Mon Maroc
Un pays libre, démocratique et joyeux où la personne humaine est reconnue pour ses valeurs et non par sa naissance, où les femmes et les hommes sont égaux en droits et en devoirs, où les enfants s’épanouissent et bénéficient enfin d’une école qui leur apporte un avenir.
Mon peintre
J’en ai trois : Talal, Chaïbia, et Mahi BineBine.
Mon cinéma marocain
J’ai aimé Casanegra, il correspond au Casablanca que j’ai connu en arrivant dans la médina pour m’y installer ; l’esprit Casablanca est bien capté dans le film.
Le livre que j’ai écrit avec le plus de passion
Les deux tomes de Gibraltar. J’ai voulu que chaque chapitre commence par l’Histoire et finisse par l’actualité.
Par exemple dans le chapitre sur Hannon, amiral carthaginois, le personnage est à la recherche de l’or africain au départ, et le chapitre se termine par la recherche de l’or moderne dans le détroit à savoir la drogue.
Mon intérêt
Mon petit-fils que j’aime et dont je m’occupe de temps en temps en ce moment à Marrakech. Un enfant intelligent et plein de ressources. J’aime lui consacrer du temps.
Les enfants sont réceptifs à l’écoute et ont besoin d’attentions. Il faut savoir être là pour eux et prendre le temps de le faire.
Bahaa Trabelsi
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