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Selwa,  de la rose Ă  la lampe
actuel n°118, vendredi 25 novembre 2011
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UsfpĂ©iste de cƓur et de naissance, SelwaBenabdallah recrute aujourd’hui des compĂ©tences pour le PJD. Un itinĂ©raire atypique qui prĂ©figure peut-ĂȘtre le Maroc d’aprĂšs le 25 novembre...


***

MĂ©diouna, c’est quelque part entre le Bangladesh et l’Ethiopie. » Il est dix heures ce dimanche matin et, au volant de sa Range Rover customisĂ©e aux couleurs du PJD, Driss Laraki nous dĂ©crit sa circonscription.

MĂ©diouna, c’est une ville improbable qu’il a toujours traversĂ©e sans jamais s’y arrĂȘter comme la plupart des Casablancais qui longent cette banlieue de Casa sur l’autoroute de Rabat. Ici, on est Ă  dix minutes de la mĂ©gapole, et dans un autre monde ; dans une agglomĂ©ration de 200 000 habitants, Ă©chancrĂ©e par des champs oĂč paissent les moutons et des dĂ©charges oĂč broutent les vaches.

La Range Rover se gare Ă  l’entrĂ©e de la « commune » de Sidi Hajaj. Une cinquantaine de militants du PJD entraĂźne une foule de gamins et de curieux en scandant « 3lash hna fou9ara, klawnacheffara ! » (Pourquoi sommes-nous pauvres ? Les voleurs nous ont mangĂ©s ! ).

Dans le cortĂšge, Driss Laraki distribue les tracts en dĂ©cryptant le logo du PJD : « C’est la lampe qui va nous Ă©clairer ! » Mais ici, on n’a pas seulement besoin de lumiĂšres. Les enfants assaillent les militants en rĂ©clamant de l’argent. Ils ont entendu dire qu’un parti en distribuait dans le douar voisin.

Et ils racontent les cinq kilomĂštres Ă  pied qu’il faut parcourir chaque jour pour aller Ă  l’école, les chiens qui les attaquent, les gamins qui tombent dans la mare verte comme un gazon, vĂ©ritable Ă©gout Ă  ciel ouvert...

Une mĂšre de famille rĂąle, apostrophe le candidat : « Nous, on est des analphabĂštes et on vote pour des gens qui ne le mĂ©ritent pas. Ils viennent ici Ă©gorger le mouton, distribuer de l’argent... Mais aprĂšs, ils ne font rien. » Driss Laraki ne se dĂ©monte pas : « Moi, je suis sĂ©rieux. J’ai des relations haut placĂ©es, je suis de Ain Diab, et ce qu’on veut faire c’est ramener les hommes d’affaires ici. »

Car le candidat de la lampe Ă  MĂ©diouna n’est ni barbu, ni prof comme 48% des accrĂ©ditĂ©s du PJD. C’est un chef d’entreprise, serial entrepreneur, un habituĂ© des rĂ©ceptions Ă  la CGEM plus que des promenades le long des dĂ©charges. Si on lui avait dit, il y a trois mois, qu’il serait candidat pour le parti islamiste dans une circonscription de bidonvillois, il aurait probablement rigolĂ©. « Mais voilĂ , explique-t-il, comme on dit, derriĂšre tout grand homme – ce que je ne suis pas –, il y a une femme ! »

La femme providentielle

Elle s’appelle SelwaBenabdallah, et sa joie de vivre est connue du petit grand monde de Souissi ou d’Anfa. TrĂ©soriĂšre du Women’s Tribune, chef d’entreprise, l’ex-Ă©pouse de Ali Bouabid est aussi une socialiste convaincue, usfpĂ©iste de naissance et de cƓur. Mais ce matin, elle marche dans la boue aux cĂŽtĂ©s de Driss Laraki pour distribuer des tracts du PJD au cƓur d’une meute d’enfants qui ont adoptĂ© son rire communicatif.

C’est elle qui a prĂ©sentĂ© Laraki Ă  Benkirane. L’un cherchait un parti sĂ©rieux or, au RNI ou Ă  l’Istiqlal, il n’aurait Ă©tĂ© qu’un patron parmi d’autres ; l’autre est avide de compĂ©tences rares dans son parti... Du winwin quoi.

Driss Laraki s’explique : « Si je n’étais pas au PJD, je ne sais pas si je voterais pour eux. Ce sont les plus sĂ©rieux, les plus crĂ©dibles, mais j’aurais peur que ce ne soit que la partie visible de l’iceberg. On craint tous la base plus extrĂ©miste. Mais mon rĂŽle, c’est de modĂ©rer le parti de l’intĂ©rieur et de les ouvrir vers une certaine modernitĂ© plutĂŽt que de les laisser s’extrĂ©miser entre eux. » SelwaBenabdallah justifie pareillement son rĂŽle de chasseuse de tĂȘtes pour la lampe : « Si le parti est amenĂ© Ă  prendre le pouvoir, autant ĂȘtre Ă  l’intĂ©rieur pour ne pas les laisser dĂ©border dans un sens qui nous ferait revenir en arriĂšre, non ? »

Comment l’usfpĂ©iste de toujours en est-elle arrivĂ©e Ă  tenir ce discours qui dĂ©tonne... ou qui prĂ©figure une nouvelle carte politique du Maroc ? Car le parti de la rose s’est singuliĂšrement fanĂ© et ne lui a prĂ©sentĂ© que des Ă©pines. En avril, elle prĂ©sente Aicha Elabbasy, une vingtfĂ©vrieriste qui travaille avec NoureddineAyouch, Ă  Oualalou.

« Ils n’en ont pas voulu. Ils ratent des opportunitĂ©s, ils sont fermĂ©s sur eux-mĂȘmes, ils sont has-been ! » Le jeune talent de la com’ ira finalement rejoindre le PJD oĂč elle est aujourd’hui encartĂ©e. Aicha prĂ©sente Ă  son tour Benkirane Ă  Selwa.

Quand le leader du PJD dit, « il vaut mieux ĂȘtre moins riche dans un pays sĂ»r qu’ĂȘtre riche dans un pays instable », le courant passe et Selwa introduit le barbu en chef auprĂšs de ses copines du Women’s Tribune.

Une premiĂšre rĂ©union est organisĂ©e chez FathiaBennis Ă  Rabat. Puis tout s’enchaĂźne, la tournĂ©e de Benkirane Ă  la Bourse, Ă  la CGEM ou dans des rĂ©unions informelles abritĂ©es par les villas cossues des hauteurs de Casa. SelwaBenabdallah assume son rĂŽle de marieuse. Un talent hĂ©rĂ©ditaire : « Mon pĂšre Ă©tait proche du prince Moulay Abdallah ; des annĂ©es de plomb Ă  l’alternance, il servait de pont entre le Palais et l’USFP. Je refais la mĂȘme chose autrement. » Et elle a toujours fait ça.

C’est elle qui a recommandĂ© YounĂšsSekkouri, aujourd’hui tĂȘte de liste nationale du PAM, Ă  El Himma. Elle affirme ne plus ĂȘtre proche du sĂ©rail mais se souvient avoir frĂ©quentĂ© dans sa jeunesse les mĂȘmes plages que Fouad Ali El Himma, Mounir Majidi et le prince hĂ©ritier.

Sauf qu’elle Ă©tait alors USFP jusqu’au bout des ongles. Elle l’est restĂ©e jusqu’au mois dernier quand elle a voulu se prĂ©senter Ă  Casa Anfa, derriĂšre le jeune tĂ©nor du barreau, Youssef Chehbi.

Les deux ont Ă©tĂ© recalĂ©s au profit d’un notable de ce parti qu’elle abhorre dĂ©sormais : « Les valeurs du PJD sont les anciennes valeurs de l’USFP. Pourquoi on aimait l’USFP avant ? Car ils Ă©taient intĂšgres ! » Elle se sent incapable de voter Lachgar dans sa circonscription de Souissi, se dit effarĂ©e par l’affaire Alioua ou l’intronisation de Zahraoui Ă  El Jadida.

Bouabid, Balafrej, Hariri, Chehbi... SelwaBenabdallah Ă©grĂšne, amĂšre, la liste du vivier de talents que l’UFSP n’a pas su retenir. La nuit est tombĂ©e et nous sommes Ă  l’entrĂ©e de KhĂ©misset. Le long dimanche de la militante multicarte n’est pas fini. Car elle vient soutenir dans le Gharb, GhizlaneBenachir, la tĂȘte de liste... USFP.

Un soutien indéfectible

« Des gens comme elle, on en voudrait dans ce parti ! » La candidate, militante associative, accueille Selwa Ă  l’issue d’une journĂ©e de campagne et raconte sa visite chez des Ă©lecteurs plongĂ©s dans le noir. Ils n’avaient pas « bien voté » aux derniĂšres municipales et leur quartier n’a pas Ă©tĂ© reliĂ© Ă  l’électricitĂ©.

Selwa reviendra mercredi pour son meeting. Elle dĂ©marche aussi les donateurs pour soutenir l’usfpĂ©iste de KhĂ©misset... tout en prĂȘtant une voiture et une camionnette aux militants PJD de MĂ©diouna !

« Il faut que le PJD passe. Si c’est les autres,  ce sera le chaos total, la traversĂ©e du dĂ©sert. » Quels autres ? « Le G8, le groupement de tous les opportunistes du Maroc. » Il y en a pourtant aussi ailleurs... AprĂšs que le supplĂ©ment people d’actuel a Ă©tĂ© placardĂ© dans tout Casa et Rabat, alors qu’elle apparaissait avec le leader du PJD en couverture, son tĂ©lĂ©phone n’a pas arrĂȘtĂ© de sonner.

Non pas pour l’insulter... mais pour demander un rendez-vous avec Benkirane. Driss Laraki est un poisson pilote de l’ouverture du PJD. Si la lampe accĂšde au pouvoir, Benkirane n’aura aucun mal Ă  pĂȘcher d’autres trĂšs gros poissons... Merci qui ?

Eric Le Braz

People dans la politique Fashion et engagés !

AprĂšs les soirĂ©es et rĂ©ceptions mondaines dans le Royaume et ailleurs, nos people se rencontreront... au Parlement !

Moi voter, t’es fĂȘlĂ© ou quoi ? »; « C’est comme si les gens mouraient dans les hĂŽpitaux ! » ; « Dans les rues, je ne vois pas de chĂŽmeurs. Tout le monde a un super travail »  Ce sont des stars qui l’ont dit dans un spot vidĂ©o diffusĂ© sur le Net. B

igg, Oum, Miz, Rachid El Idrissi, Momo de Hit Radio, Nabila Maan, SaidMouskir, Driss Roukhe et les autres participants ont d’abord repris les arguments contre la participation aux Ă©lections avant de les dĂ©faire, un Ă  un.

La capsule de deux minutes se termine par un mea culpa des artistes qui nous disent que c’est « en allant voter que ces choses changeront ». Le spot, qui a rencontrĂ© un certain succĂšs, a mĂȘme fait l’objet d'un faux montage qui en dĂ©tourne carrĂ©ment le message. « Bravo Ă  nos artistes courageux qui dĂ©noncent la mascarade Ă©lectorale », commente un internaute qui s’est fait avoir par la parodie. Les animateurs du blog crient, eux, Ă  la machination et Ă  la diffamation. Mais au-delĂ  de la polĂ©mique, cette anecdote dĂ©note un nouveau phĂ©nomĂšne. Les artistes et les people ont une influence sur les Ă©lecteurs et les politiciens l’ont bien compris.

A l’assaut des stars

Le PJD a, par exemple, eu recours Ă  l’acteur Yassine Ahajjam, connu pour son rĂŽle dans la sĂ©rie Remmana ou Bartal, qui se prĂ©sente Ă  la sixiĂšme place dans la liste nationale pour les jeunes. « Nous avons besoin de son expertise au Parlement. Il pourra nous aider sur les thĂ©matiques liĂ©es Ă  l’art, au cinĂ©ma et aux mĂ©dias. Un groupe parlementaire a besoin de ce genre de profils », nous explique le numĂ©ro deux du parti de la lampe, Lahcen Daoudi.

Pour Yassine Ahajjam, cette candidature n’a rien de politique, « elle Ă©mane d’un engagement qui incombe Ă  tous les artistes ». Quant Ă  son choix du parti de la lampe, il l’explique simplement par le fait que « le PJD est l’avenir de ce pays ».

Lors d’une cĂ©rĂ©monie organisĂ©e par le parti, l’acteur a Ă©tĂ© chaleureusement Ă©treint par AbdelilahBenkirane. Emouvant. Le parti de la lampe est mĂȘme allĂ© plus loin en s’offrant l’adhĂ©sion d’une nouvelle militante « non voilĂ©e », tient-on Ă  prĂ©ciser. Il s’agit de Fatema El Faqir, ancienne athlĂšte reconvertie Ă  son tour en politique. Mais qui ne sera pas candidate. Son image d’adhĂ©rente non voilĂ©e devrait peut-ĂȘtre suffire


Lors des derniĂšres communales dĂ©jĂ , le PAM avait pressenti la tendance et commencĂ© Ă  « peopoliser la scĂšne politique » en invitant, lors des meetings de campagne, des stars dont l’ancien footballeur Aziz Bouderbala. Ce dernier avait mĂȘme dĂ©clarĂ© sa flamme Ă  la formation de Fouad Ali El Himma.

« C’est le seul parti capable de rĂ©pondre aux attentes de changement de la jeunesse marocaine. Je pense que ce parti sera le numĂ©ro un du pays », disait-il Ă  lâ€˜Ă©poque. Il lui serait quand mĂȘme difficile de tenir les mĂȘmes propos aujourd’hui.

D’autres vedettes  comme Mustapha Haddaoui ou Aziz Dolmy s’affichent aussi dans les rĂ©unions partisanes. DerniĂšre capture en date, MounaFetttou, aperçue  rĂ©cemment lors d’une rĂ©union de la CGEM en compagnie des partis du G8. Sous les couleurs du RNI, l’artiste amazighe Fatima Chahou, plus connue sous son nom de scĂšne RaĂŻssa Fatima Tabaamrant, a Ă©tĂ© aussi candidate aux lĂ©gislatives.

AnalphabĂšte, cette numĂ©ro deux de la liste nationale des femmes du parti de la colombe confie qu’elle a dĂ©cidĂ© de se prĂ©senter aux Ă©lections « pour participer Ă  la construction d’un Maroc nouveau, aprĂšs les acquis de la nouvelle Constitution, accordant une place de choix Ă  la culture amazighe ». Encore de la langue de bois officielle.

Notables new age ?

Dans une moindre mesure, il existe aussi le cas de AbdelbariZemzmi, imam star de la prĂ©dication Ă  la mosquĂ©e Al-Hamra de Casablanca qui s’est lancĂ© en politique en 2007 avec le Parti de la renaissance et de la vertu. Sa popularitĂ© a Ă©tĂ© dĂ©cisive et avait permis Ă  la petite formation islamiste de dĂ©crocher un siĂšge parlementaire Ă  Casablanca. Le politologue Mohamed Darif voit d’un mauvais Ɠil cette « peopolisation » de la scĂšne politique. « C’est un prolongement du phĂ©nomĂšne des notables. Aujourd’hui, on essaie aussi d’avoir recours Ă  des cĂ©lĂ©britĂ©s pour avoir un maximum de voix alors que le Parlement qui est un espace pour lĂ©gifĂ©rer et contrĂŽler le gouvernement a plutĂŽt besoin de profils compĂ©tents qui pourront par exemple assurer la diplomatie », estime-t-il.

Pourtant, ce phĂ©nomĂšne n’est pas propre au Maroc. Il a cours depuis des annĂ©es dans des pays comme la France ou les Etats-Unis, oĂč un acteur, Ronald Reagan, a mĂȘme accĂ©dĂ© Ă  la magistrature suprĂȘme. Soit. « Mais il faut diffĂ©rencier entre les pratiques dans les pays dĂ©mocratiques et nos pays. Chez nous, les gens vivent de la rente politique car c’est devenu un mĂ©tier. Ailleurs, il s’agit d’engagement personnel et cela est normal », rĂ©pond le politologue.

En attendant, aux derniĂšres nouvelles, Noor, SimoBenbachir ou Mehdi Qotbin’ont pas encore annoncĂ© leur candidature pour 2016 !

Z.C. et A.H.E.


Campagne : Branle-bas de combat Ă  Beni Mellal

Pour les candidats MP, la campagne électorale ne se prépare pas dans les salons ou dans les agences de com'. Les partis taxés de machine électorale ont leurs spécialistes.

Les compagnons de Laenser ont un style Ă  part. Au Mouvement populaire (MP), on ne fait jamais appel Ă  l’expertise extĂ©rieure et chaque circonscription est traitĂ©e Ă  part. On se focalise d’abord sur les fiefs Ă©lectoraux qui doivent ĂȘtre prĂ©servĂ©s, puis viennent ensuite les circonscriptions qui peuvent ĂȘtre raflĂ©es mĂȘme aux alliĂ©s du G8.

Abdelkrim Benatiq, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du Parti travailliste, en a fait les frais Ă  Bzou oĂč le MP a refusĂ© de faire campagne pour Benatiq comme l’avait envisagĂ© l’alliance du G8. Pis encore, le MP a prĂ©sentĂ© un vieux routier des Ă©lections pour briguer le siĂšge.

Dans la ville de Beni Mellal, l’état-major du parti est venu en renfort le 18 novembre pour participer Ă  un meeting Ă©lectoral. Il faut dire que l’enjeu est de taille : six siĂšges Ă  gagner dans la seule ville de Beni Mellal et un concurrent d'envergure, Lahcen Daoudi, numĂ©ro deux du PJD, qui est pressenti comme tĂȘte de liste. La rĂ©gion de Beni Mellal est un fief du MP ; Ă  Azilal, Ksibah et FkihBensaleh, les circonscriptions penchent toujours de leur cĂŽtĂ©. Selon Maria DaĂŻf, candidate du MP dans la liste nationale, « le PJD constitue pour nous un sĂ©rieux candidat, et Lahcen Daoudi tient son QG de campagne Ă  quelques pĂątĂ©s de maisons de nos locaux ».

Site piraté par des pro-PJD

Abdelaziz ChraĂŻbi, interdit de se prĂ©senter aux Ă©lections durant deux mandats suite Ă  une dĂ©cision de justice en 2007, Ă©tait le chef d’orchestre de l’évĂ©nement. C’est lui qui a assurĂ© la logistique de MohandLaenser, Mustapha Mechahouri et d’autres membres du bureau politique. Et tous les moyens ont Ă©tĂ© mobilisĂ©s pour acheminer les sympathisants des alentours de Beni Mellal.

C’est d'ailleurs le plus grand meeting organisĂ© dans la ville durant toute la campagne jugĂ©e plutĂŽt morose par les observateurs. Selon un conseiller du secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du parti, « ici pas d’argent ni de promesses, et seuls les vĂ©hicules des particuliers sont utilisĂ©s ».

Il faut dire que la campagne Ă©tait suivie de trĂšs prĂšs. Des agents des RG ont surveillĂ© le dĂ©roulement du meeting, histoire de contrĂŽler toute utilisation abusive d’un vĂ©hicule appartenant Ă  une commune ou Ă  l’Etat. Dans la journĂ©e de vendredi, la tension est montĂ©e d’un cran du cĂŽtĂ© de la direction du MP.

Leur site a Ă©tĂ© piratĂ© par des hackers pro-PJD d’Oujda. L’information a Ă©tĂ© communiquĂ©e vers midi au conseiller de MohandLaenser alors qu’il Ă©tait en route vers Beni Mellal. L’accĂšs au site a Ă©tĂ© bloquĂ© en attendant de remĂ©dier Ă  la situation. AprĂšs une dure journĂ©e passĂ©e entre Rabat et Beni Mellal, les harakis ont eu gain de cause. Leur meeting a Ă©tĂ© un grand succĂšs et l’information du piratage du site Ă©tait aussi un joli coup mĂ©diatique. Pour un conseiller de MohandLaenser, « le piratage prouve qu’on est un grand parti ». RĂ©ponse dans les urnes.

Mohamed El Hamraoui

 

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N°45 : Chabat :  retenez-moi ou je fais un malheur !
N°44 : El Himma Cible Abbas El Fassi 
N°43 : Election au perchoir:  Radi sous tension
N°42 : Affaire Belliraj  RĂ©vĂ©lations sur les chiites marocains en Belgique
N°41 : Lobbying : les think tanks au secours des partis politiques ?
N°40 : TĂ©lĂ©vision et politique:  Je t’aime, moi non plus
N°39 : Expulsions d’évangĂ©listes, L’oncle Sam indignĂ© !
N°38 : Cheikh Yassine qui va lui succĂ©der ?
N°37 : Le Makhzen reprend les choses en main
N°36 : Le PAM bouscule le champ politique
N°35 : A quoi sert le Parlement ? 
N°34 : Services secrets Le dur chemin de la bonne gouvernance
N°33 : Sahara La guerre des chefs
N°32 : RNI  Le triomphe de Mezouar
N°31 : Insultes, racisme, violence verbale Quand les politiques dĂ©rapent
 
 
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